BOUHDAOUI Yassine

Les contraintes technologiques et organisationnelles entravent la capacité des entrepreneurs à sélectionner/exploiter les nouvelles opportunités de manière alerte. Cet article vise à montrer que la complexité de l'environnement façonne la vigilance entrepreneuriale. Nous construisons une expérience pour imiter le processus de vigilance du choix (un cas d'eustress) et mesurons la vigilance et ses relations avec l'apparition d'opportunités, l'effort entrepreneurial et la complexité de la structure de production. Nous montrons que la vigilance augmente avec la sélection d'un plus grand nombre d'opportunités, mais pas avec la complexité de l'environnement lui-même. En même temps, le taux d'effort entrepreneurial réduit significativement plus la vigilance lorsque les participants se trouvent dans un environnement complexe.

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Malgré les diverses innovations en matière de paiement, l'argent liquide est encore aujourd'hui largement utilisé pour payer des achats de faible valeur. Cet article développe un modèle de simulation pour tester si les implications standard de la théorie sur la gestion des espèces et les choix de paiement peuvent expliquer l'utilisation des instruments de paiement en fonction de la taille des transactions. En particulier, à l'aide de données d'enquêtes sur les habitudes de vie au Canada, en France, en Allemagne et aux Pays-Bas, nous testons l'hypothèse selon laquelle l'argent liquide reste l'instrument de paiement le plus efficace, ainsi que l'idée selon laquelle les gens détiennent de l'argent liquide par précaution lorsqu'ils sont confrontés à une incertitude quant à leurs achats futurs. Les résultats des simulations montrent que ces deux facteurs sont des déterminants importants de la part élevée des paiements en espèces de faible valeur au Canada, en France et en Allemagne. En revanche, ils ne sont pas aussi déterminants aux Pays-Bas, qui affichent une part importante de transactions par carte de faible valeur. Nous examinons comment les différences entre les marchés de paiement des différents pays peuvent expliquer la performance du modèle.

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Les études empiriques sur le coût social des paiements s’accordent à dire que les espèces sont l’instrument de paiement le plus coûteux pour la société. Les banques centrales et commerciales ont mis en œuvre diverses stratégies pour réduire à la fois la détention et l’usage du cash dans les paiements. Parmi celles-ci on retrouve une catégorie de stratégies dites non-tarifaires telles que l'amélioration du système de division monétaire (SDM) et le changement de la technologie de fabrication des espèces. Toutefois, l’efficacité réelle de ces stratégies est sujette à débat. Cette thèse contribue à ce champ d’étude à travers la détermination des divisions monétaires optimales et le rapport coût-efficacité des SDM. Elle permet de mieux comprendre les implications à la fois du comportement de paiement, de la technologie de fabrication et de la structure du SDM sur la distribution des transactions en espèces dans l’économie et sur le coût social des espèces. Tout d'abord, nous relâchons certaines hypothèses restrictives dans la comparaison de l'efficacité des SDM en se basant sur une distribution empirique des transactions en espèces réalisée en France. Ensuite, nous mettons en cause une pensée largement répandue selon laquelle les SDM efficaces réduisent le coût social des paiements et on établit par ailleurs aussi que les solutions de paiement efficaces en termes du principe de moindre effort peuvent être plus coûteuses pour la banque centrale. On propose un cadre original pour mesurer le bénéfice de l'adoption d'une nouvelle technologie de fabrication des espèces et, enfin, on compare le coût social de deux SDM en simulant une version aboutie des modèles de search.

Les études empiriques sur le coût social des paiements s'accordent toutes à reconnaître que les pièces et les billets sont les instruments de paiement les plus coûteux pour la société. Ces dernières années, les banques commerciales et centrales ont mis en œuvre diverses stratégies pour réduire la détention et l'utilisation d'espèces. Parmi celles-ci, des stratégies non tarifaires telles que l'amélioration du système monétaire ou le changement de la technologie de fabrication ont été mises en œuvre. Cependant, leur efficacité réelle est un sujet de discussion. Cette thèse traite de ces stratégies non tarifaires, à savoir les dénominations optimales pour les pièces et les billets de banque, l'efficacité des coûts des systèmes monétaires et des instruments de paiement. L'objectif est de mieux comprendre les implications du comportement de paiement, de la technologie de fabrication et de la structure du système de dénomination monétaire (SDM) sur la distribution des transactions en espèces dans l'économie et leur coût social. Tout d'abord, nous analysons les conséquences de l'assouplissement de certaines hypothèses restrictives des études théoriques qui comparent l'efficacité du MDS sur la base d'une distribution empirique française des transactions en espèces obtenue à partir d'une enquête ménage représentative au niveau national. Ensuite, nous remettons en question l'idée répandue selon laquelle un MDS efficace réduit le coût social de l'argent liquide en différenciant les coûts variables de production de la monnaie et les coûts fixes par dénomination. Nous montrons que des solutions de paiement efficaces en termes de principe du moindre effort peuvent être plus coûteuses pour la banque centrale, proposons un cadre original pour mesurer la rentabilité de l'adoption d'une nouvelle technologie de fabrication de la monnaie et enfin, paramétrons et simulons un modèle de recherche de la monnaie pour comparer le coût social de multiples MDS.