EYMEOUD Jean Benoit

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Affiliations
  • 2015 - 2018
    Département d'économie de Sciences Po
  • 2017 - 2018
    Ecole doctorale de sciences po
  • 2015 - 2018
    Institut d'études politiques de Paris - Sciences Po
  • 2020
  • 2018
  • 2016
  • Discrimination de genre et élections locales.

    Jean benoit EYMEOUD, Paul VERTIER
    Notes IPP | 2020
    Si la sous-représentation des femmes en politique est un constat largement partagé, les raisons de cette sous-représentation sont encore imparfaitement comprises et donnent lieu à de nombreux débats. Parmi les explications possibles, l’hypothèse d’une discrimination des électeurs à l’encontre des femmes est fréquemment avancée mais peu souvent étayée. Cette étude s’attache à tester cette hypothèse dans le cas de la France. Pour cela, nous exploitons une expérience naturelle inédite ayant eu lieu en France en mars 2015 dans le cadre des élections départementales. Pour la première fois, les candidats ne devaient pas se présenter seuls mais en binômes nécessairement paritaires, composés d’un homme et d’une femme. La loi obligeait également à ce que l’ordre d’apparition sur le bulletin de vote soit basé sur l’ordre alphabétique, ce qui a conduit la moitié des binômes à avoir une femme en première position et vice-versa. Cette modification historique du processus électoral a pu conduire certains électeurs à penser que le candidat en première position sur le bulletin de vote recevait davantage de prérogatives que la personne en seconde position, et ainsi à lui accorder davantage d’attention. Cette réforme constitue un cadre d’analyse idéal pour évaluer la présence de discriminations de genre et en analyser les déterminants : en comparant les voix reçues par les binômes ayant une femme en première position et en deuxième position, et dans la mesure où le genre du premier candidat est aléatoire, nous arrivons à identifier précisément l’existence de discrimination de la part des électeurs à l’encontre des femmes. Au final, nous identifions une discrimination substantielle à l’égard des candidates affiliées à des partis de droite, qui a affecté le résultat de l’élection. Nous montrons également que les biais de genre des électeurs dépendent non seulement de la quantité d’information disponible sur les bulletins de vote, mais aussi de la discrimination existant sur le marché du travail local.
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