Fiscalité, corruption et croissance.

Auteurs
Date de publication
2016
Type de publication
Article de journal
Résumé Nous construisons un modèle de croissance endogène pour analyser les relations entre la fiscalité, la corruption et la croissance économique. Les entrepreneurs sont au centre du modèle et font face à des effets dissuasifs de la fiscalité mais acquièrent des bénéfices positifs de l'infrastructure publique. La corruption politique régit l'efficacité avec laquelle les recettes fiscales sont traduites en infrastructures. Le modèle prédit une relation en U inversé entre la taxation et la croissance, la corruption réduisant le niveau optimal de taxation. Nous trouvons des preuves cohérentes avec ces prédictions et le canal entrepreneurial en utilisant les données de la base de données longitudinale des entreprises du Bureau du recensement des États-Unis. L'effet marginal de la fiscalité sur la croissance pour un État se situant au 10e ou au 25e percentile de corruption est significativement positif. En revanche, les effets marginaux de la fiscalité sur la croissance pour un État se situant au 90e percentile de corruption sont globalement beaucoup plus faibles. Nous progressons vers la causalité grâce à des tests de type Granger et en considérant les comtés périphériques où la politique fiscale effective est largement déterminée par les États limitrophes. Enfin, nous calibrons notre modèle et constatons que le taux d'imposition calibré de 37% est assez proche du taux d'imposition maximisant le bien-être estimé par le modèle׳ à 42%. La réduction de la corruption offre le plus grand impact potentiel de gain de bien-être grâce à son impact sur les utilisations des recettes fiscales.
Éditeur
Elsevier BV
Thématiques de la publication
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