Institutions du mouvement : The Bureaucratic Sources of Feminist Protest.
Résumé
Au cours des dernières décennies, les études sur les mouvements de femmes, le féminisme et l'État ont apporté un regain d'attention à l'étude de la politique de protestation en remettant en question sa frontière avec les institutions dominantes. Cet article pousse cette critique un peu plus loin en considérant la dimension institutionnelle de l'intersection État-mouvement. En s'appuyant sur le cas français, nous soutenons que les institutions qui se consacrent officiellement aux droits des femmes au sein de l'État (les agences de politique féminine) peuvent fonctionner comme des institutions de mouvement - c'est-à-dire comme des instances bureaucratiques régulièrement imprégnées d'une dimension protestataire - plutôt que d'être uniquement un refuge pour un réseau d'activistes initiés. En tant que tels, ils peuvent fournir une socialisation féministe institutionnelle spécifique à leurs membres. Ils peuvent fournir, plutôt que de seulement relayer, la protestation féministe, et ils peuvent déployer des répertoires institutionnels de protestation, combinant les dimensions bureaucratiques et de mouvement. Nous concluons que la définition et les limites du mouvement des femmes doivent être élargies pour inclure les sources bureaucratiques de la protestation féministe.
Éditeur
Cambridge University Press (CUP)
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