Les intentions de retour des migrants français influencent-elles leur comportement en matière de transfert ?

Résumé Cet article étudie dans quelle mesure le comportement de retour des migrants affecte leurs décisions de transfert, à la fois à la marge extensive et intensive. Nous utilisons un ensemble unique de données recueillies sur les migrants âgés de 45 à 70 ans vivant en France, avec des informations détaillées à la fois sur les intentions de retour à la retraite et sur les transferts privés. Nous constatons que la nature temporaire de la migration influence fortement la structure des transferts effectués par les migrants. La probabilité d'envoyer des fonds pour l'épargne personnelle ou à des membres de la famille dans le pays d'origine augmente de plus de 10 points de pourcentage avec les projets de retour, ces derniers n'ayant aucun effet sur les dons aux membres de la famille vivant en France. À la marge intensive, le montant de l'épargne personnelle envoyé dans le pays d'origine est environ deux fois plus élevé pour les migrants qui ont l'intention de rentrer.