La crise de confiance européenne et la montée du populisme.

Résumé Nous étudions les implications de la Grande Récession sur le vote pour les partis anti-establishment, ainsi que sur la confiance générale et les attitudes politiques, en utilisant des données régionales à travers l'Europe. Nous trouvons une forte relation entre l'augmentation du chômage et le vote pour les partis non traditionnels, en particulier les partis populistes. De plus, l'augmentation du chômage va de pair avec une baisse de la confiance dans les institutions politiques nationales et européennes, tandis que nous trouvons des effets très atténués du chômage sur la confiance interpersonnelle. La corrélation entre le chômage et les attitudes à l'égard des immigrés est atténuée, notamment en ce qui concerne leur impact culturel. Pour avancer sur la causalité, nous extrayons la composante des augmentations du chômage expliquée par la structure de l'économie avant la crise, en particulier la part de la construction dans la valeur ajoutée régionale, qui est fortement liée à la fois à l'accumulation et à l'éclatement de la crise. Nos résultats impliquent que l'insécurité économique due à la crise est un moteur important du populisme et de la méfiance politique.