Les représentations et l'imaginaire de la viole de gambe en Angleterre aux dix-septième et dix-huitième siècles.

Auteurs
  • BERGET Claire
  • DUBOIS Pierre
  • OGEE Frederic
  • BOLTON Florence
  • DEGOTT Pierre
  • ISELIN Pierre
Date de publication
2013
Type de publication
Thèse
Résumé La viole de gambe en Angleterre connaît un destin singulier, passant d’une popularité incontestable dans l’aristocratie anglaise au dix-septième siècle à un rejet d’une intensité croissante au fil du dix-huitième siècle. Les représentations de l’instrument dans des documents périphériques à la sphère musicale – lettres, poèmes, peintures – trahissent la complexité de l’imaginaire qui entoure la viole. Dans sa période faste, la viole génère simultanément des images lubriques de corps sensuel, et d’instrument noble en raison de la mélancolie supposée de son timbre. Elle est alors étroitement associée au sentiment national anglais, dont elle cristalliserait la spécificité. Cependant, sa popularité décroissante auprès de l’élite voit la prolifération d’images négatives : vieillesse et stérilité semblent désormais être l’apanage de la viole, que l’on met également à distance idéologiquement comme instrument étranger. La viole réapparaît dans la deuxième moitié du dix-huitième siècle au moment où le culte de la sensibilité se développe : brièvement, son archaïsme et son timbre unique donnent voix à l’individu et ses émotions. La viole, dans le paradigme cyclique de la Renaissance tout comme dans le paradigme linéaire et discursif des Lumières, parvient à s’incarner selon des modalités esthétiques et idéologiques très différentes dans l’imaginaire anglais.
Thématiques de la publication
Thématiques détectées par scanR à partir des publications retrouvées. Pour plus d’informations, voir https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr