Essais sur la prévisibilité des rendements obligataires et le risque de liquidité.

Auteurs
Date de publication
2015
Type de publication
Thèse
Résumé S’il existe de l’information intéressante pour prévoir les prix des titres du Trésor au fil du temps, comment peut-on utiliser cette information pour améliorer le rapport risque/rendement de l’investisseur et la modélisation de la structure par terme ? Cette thèse a pour objectif de répondre à cette question. Le premier chapitre analyse le rôle prédictif des mesures alternatives de la prime de liquidité des TIPS (Treasury Inflation-Protected Securities) par rapport aux titres du Trésor pour des rendements en excès des obligations gouvernementales. Les résultats montrent que la prime de liquidité prévoit des rendements en excès positifs (négatifs) pour les TIPS (Treasury nominales). Je trouve, également, que le pouvoir de prévision hors échantillon de la liquidité des rendements en excès des Treasury nominales paraît avoir été guidé par les évènements de la crise financière récente. Par contre, je trouve empiriquement qu’il y a également une capacité de prévision des rendements en excès des TIPS hors échantillon pendant les périodes normales aussi bien que pour les mauvaises périodes.Dans le deuxième chapitre, j’examine si la prime de liquidité des TIPS peut être considérée comme un facteur dit unspanned (c’est-à-dire dont la valeur n’est pas une combinaison linéaire de la courbe des rendements) pour prévoir les rendements des obligations, mais qu’elle n’est pas nécessairement spanned par la courbe des taux des États Unis. Je considère un modèle affine et gaussien de la structure par terme d'obligations à coupon zéro du Trésor américain pour l’ensemble des Treasuries and TIPS, avec un facteur unspanned : le risque de liquidité. Dans ce modèle, le facteur de liquidité est contraint d’affecter seulement les rendements de coupe transversale, mais il permet de déterminer les primes de risque des obligations. L’évidence empirique suggère que le facteur de liquidité n’affecte pas la dynamique des obligations en vertu de la probabilité risque-neutre, mais qu’il affecte cette dynamique sous la mesure historique. Par conséquent, l'information contenue dans la courbe de rendement s’avère insuffisante pour caractériser complètement la variation du prix du risque de courbure. Dans le troisième chapitre, j’estime, par des méthodes non paramétriques, le choix de portefeuille optimal d’obligations pour un agent représentatif qui agit d’une façon optimale par rapport à son utilité espérée sur la période suivante, à partir du signal de liquidité observé ex ante. Considérant les différentes mesures de liquidité, je trouve que le différentiel de liquidité entre les obligations nominales et les TIPS paraît être un facteur significatif de choix du portefeuille en obligations du gouvernement des États Unis. En effet, l’allocation conditionnelle en actifs risqués décroit avec la détérioration des conditions de liquidité du marché, et l’effet de liquidité du marché diminue avec l’horizon d’investissement. Je trouve également que la prévisibilité de rendement des obligations se traduit par une meilleure allocation et performance aussi bien intra que hors échantillon.
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