Econophysics and Complex Systems

Projet scientifique

Depuis la thèse de Louis Bachelier en 1900 – une théorie du mouvement brownien 5 ans avant Einstein – notre compréhension des marchés financiers a raisonnablement progressé. Au cours des dernières décennies, l’ingénierie financière s’est considérablement développée et a malheureusement dépassé notre compréhension. L’inadéquation des modèles utilisés pour décrire les marchés financiers peut avoir contribué à des crises financières ayant un impact significatif sur notre économie. Du point de vue du physicien, comprendre la formation des prix sur les marchés financiers – à savoir comment les marchés absorbent et traitent l’information de milliers d’agents individuels pour arriver à un prix «juste» – est un défi fascinant. La physique statistique nous a appris que les systèmes constitués d’un grand nombre d’entités individuelles peuvent présenter des régularités robustes (souvent imprévues) qui dépassent les comportements individuels ou, comme le dit P. W. Anderson, “More is different” (Science 177, 1972). La compréhension des mécanismes de déstabilisation inhérents à la criticalité des marchés financiers constitue une question d’importance économique et sociétale incontestable. Nous souhaitons favoriser la mutualisation des connaissances et les échanges entre le monde professionnel et la communauté scientifique en microstructure des marchés financiers, et plus généralement aux problématiques ayant trait aux systèmes complexes économiques et sociaux.  

  • Formation :
    • 25 thèses, 10 post-doctorants et une cinquantaine de stagiaires M2, soit plus de 80 étudiants formés à ce jour.
  • Production scientifique :
    • Plus de 60 publications sur les thématiques du programme.
  • Objectif principal :
    • Comprendre les systèmes socioéconomiques complexes à l’aide des outils de la physique statistique.
    • En détail : modéliser la dynamique de systèmes composés de nombreux agents (traders, foyers, entreprises, banques) en prenant en compte leurs interactions, hétérogénéités, et mémoire, comme pour des systèmes physiques tels que les molécules, les bancs de poissons ou les nuées d’oiseaux.
  • Applications récentes :
    • Analyse du price impact et cross-impact sur les marchés financiers.
    • Étude des crises de liquidité et des instabilités des carnets d’ordre.
    • Utilisation du machine learning pour l’analyse des séries temporelles financières.
    • Modélisation des réseaux de firmes pour comprendre les fluctuations macroéconomiques.
    • Optimisation des terres agricoles en prenant en compte les liens entre biodiversité et rentabilité économique.
    • Études en cours sur les effets des inégalités de richesse sur la transition énergétique.
  • Enseignement :
    • Création de 3 cours en éconophysique (2 à l’ENSAE en 1A et 3A, 1 à l’École Polytechnique en 3A).
  • Diversité et inclusion :
    • Lancement de la bourse CFM WIQF (Women in Quant Finance) pour encourager les jeunes femmes à poursuivre des carrières dans un domaine encore sous-représenté. La 5ᵉ lauréate démarre cette semaine.
  • Partenariats :
    • Collaboration avec la division NAEC (New Approaches to Economic Challenges) de l’OCDE.
  • Vulgarisation :
    • Création de la série YouTube “EconophysiX Lab in a Nutshell”, où les étudiants partagent leurs travaux via des vidéos pédagogiques.
  • Site web :

 

Responsable scientifique

Michael BENZAQUEN
Michael BENZAQUEN
(CNRS – Ecole Polytechnique) Voir le CV

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