La politique climatique doit privilégier l'atténuation par rapport à l'adaptation.

Auteurs Date de publication
2019
Type de publication
Article de journal
Résumé Dans la politique de lutte contre le changement climatique, l'adaptation tend à être considérée comme aussi importante que l'atténuation. Dans cet article, nous présentons un argument simple mais général pour lequel l'atténuation doit être préférée à l'adaptation. L'argument repose sur l'observation que l'atténuation est un bien public alors que l'adaptation est un bien privé. Cela implique que plus on désagrège les unités dans une fonction de bien-être social, c'est-à-dire plus on fait ressortir la nature de bien public de l'atténuation, plus le revenu moyen est faible et donc moins d'argent (par région, pays ou individu) est disponible pour l'adaptation et l'atténuation. Nous montrons que, si cela réduit les incitations à investir dans l'adaptation, bien privé, cela augmente les incitations à investir dans l'atténuation, bien public, puisque même de petites contributions de chacun peuvent avoir des impacts significatifs à grande échelle. En conclusion, l'adaptation privée doit donc être considérée comme une perte significative du bien-être global. En appliquant ce résultat aux données, nous constatons qu'un décideur représentatif qui s'appuie sur des données agrégées au niveau mondial investirait à la fois dans l'adaptation et l'atténuation, comme le recommande la littérature précédente. Cependant, un décideur représentatif qui s'appuie sur des données au niveau des pays, ou sur des données à d'autres niveaux de désagrégation, n'investirait de manière optimale que dans l'atténuation.
Éditeur
Springer Science and Business Media LLC
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