La peur du rejet ? Certification par paliers et transparence.

Résumé La crise des subprimes a braqué les projecteurs sur les pratiques des souscripteurs de titres, qui ont fourni un trop grand nombre de titres complexes qui se sont avérés, au final, avoir peu de valeur. Ce tumulte attire l'attention sur le fait que la littérature sur les intermédiaires a soigneusement analysé leurs incitations, mais que nous en savons peu sur les dimensions stratégiques plus larges de ce marché. L'article explore trois dimensions stratégiques connexes du marché de la certification : la publicité donnée aux demandes, la grossièreté des modèles de notation et les stratégies de certification dynamiques des vendeurs. Dans le modèle, les certificateurs répondent au désir des vendeurs d'avoir une chance d'être bien notés et de limiter les stigmates d'un rejet. Nous trouvons des conditions dans lesquelles les vendeurs optent pour une stratégie de certification ambitieuse, dans laquelle ils s'adressent à un certificateur exigeant, mais non transparent, et revoient leurs ambitions à la baisse en cas de rejet. Nous dérivons les statiques comparatives en ce qui concerne la réputation initiale des vendeurs, la probabilité de divulgation fortuite, la connaissance de soi et l'impatience des vendeurs, et la concentration de l'industrie de la certification. Nous analysons également la possibilité que les certificateurs optent pour un délai d'exécution rapide au détriment d'une précision moindre. Enfin, nous étudions l'opportunité de réglementer la transparence.