Qu'est-ce qui détermine la qualité des écoles en Afrique ? Démêler le capital social et les divisions ethniques.

Auteurs
Date de publication
2015
Type de publication
Article de journal
Résumé En raison des ressources gouvernementales limitées, les communautés en Afrique s'appuient souvent sur l'action collective pour fournir des biens publics de base tels que les écoles. Qu'est-ce qui motive la capacité des communautés à produire de meilleures écoles ? Deux lignes de recherche importantes ont façonné notre compréhension de la capacité des communautés à s'engager dans une action collective. La première ligne propose la division ethnique comme un déterminant clé, les pays plus hétérogènes sur le plan ethnique ayant des performances économiques et des niveaux de biens publics inférieurs. On s'attend donc à trouver de meilleures écoles là où le fractionnement ethnique est faible. La deuxième ligne de recherche se concentre sur le capital social en tant que déterminant majeur de la capacité à s'engager dans une action collective. Nous pensons que la confiance entre les membres de la communauté, une mesure largement utilisée du capital social, est un déterminant important et positif de la qualité des écoles. Le présent travail vise à démêler les effets relatifs de la fractionnalisation ethnique et du capital social sur la qualité des écoles. Nous utilisons des estimations de variables instrumentales pour aborder la causalité inverse et d'autres problèmes d'endogénéité. Nous instrumentons à la fois le capital social et la fractionnalisation ethnique en utilisant des informations historiques sur les schémas d'implantation des groupes ethniques en Afrique sub-saharienne. Notre stratégie empirique est mise en œuvre en combinant quatre ensembles de données, y compris Afrobaromètre, couvrant 16 pays subsahariens.Nous trouvons un effet important et positif de la confiance sur les aspects pratiques de la scolarité, tels que l'entretien des bâtiments ou la fourniture de manuels scolaires. Nous constatons un effet important et positif de la confiance sur les aspects pratiques de la scolarité, tels que l'entretien des bâtiments ou la fourniture de manuels scolaires. Une augmentation d'un pour cent du niveau de confiance accroît la qualité des biens publics locaux de 0,18 à 1,05 pour cent, selon la mesure de la qualité scolaire considérée. En revanche, on constate que le fractionnement ethnique a un effet très limité, voire nul. Nos résultats suggèrent que les politiques visant à renforcer le capital social sont susceptibles d'avoir un effet positif sur les écoles et les biens publics locaux en général.
Éditeur
Elsevier BV
Thématiques de la publication
  • ...
  • Pas de thématiques identifiées
Thématiques détectées par scanR à partir des publications retrouvées. Pour plus d’informations, voir https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr