Prime salariale et pénalité salariale dans le mariage par rapport à la cohabitation.

Auteurs
Date de publication
2018
Type de publication
Article de journal
Résumé Des preuves empiriques ont montré que les hommes mariés gagnent généralement plus et les femmes mariées moins que leurs homologues non mariés. Toutefois, le groupe de contrôle des "non mariés" diffère selon les études, dans le temps et entre les pays, de sorte que le message reste quelque peu flou. Il n'est pas clair si le type d'union ou le fait d'être en union est responsable de ces pénalités et primes salariales. Cet article vise à analyser si le mariage est plus payant que la cohabitation dans un pays comme la France, où cohabitation et mariage coexistent depuis des années. Grâce à un riche ensemble de données contenant des informations sur l'histoire conjugale et professionnelle des deux partenaires, nous sommes en mesure d'estimer l'effet sur les salaires horaires du fait d'être marié par rapport à celui d'être dans une union cohabitante. En tenant compte des sélections vers le mariage (plutôt que la cohabitation) et vers le marché du travail avec un différentiel possible dans le partage du travail rémunéré au sein du couple, nos résultats montrent que la prime de mariage des hommes est entièrement due à une sélection positive vers le mariage. Alors que le processus de spécialisation conjugale au sein du couple réduit fortement le salaire horaire de la femme, rien ne prouve qu'il y ait une pénalité supplémentaire pour les femmes. L'écart salarial entre les sexes au sein du couple est similaire pour les partenaires mariés et cohabitants, après contrôle de la sélection vers le mariage.
Éditeur
CAIRN
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