SOLAZ Anne

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Affiliations
  • 2012 - 2021
    Institut national d'études démographiques
  • 2000 - 2001
    Université Paris Nanterre
  • 2021
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • 2001
  • Séparation et remise en couple plus fréquentes chez les personnes âgées de 50 ans et plus.

    Anne SOLAZ
    Population & Societies | 2021
    En France, parmi les individus nés dans les années 1930, seuls 4 % des hommes et 5 % des femmes ont vécu en union plusieurs fois à 50 ans. La plupart n'ont connu qu'une seule union libre, généralement un mariage, au cours de leur vie. Parmi les personnes nées 30 ans plus tard, dans les années 1960, un quart des hommes et des femmes ont connu plus de deux unions. Les hommes sont plus susceptibles de se remarier que les femmes à tout âge. Ces écarts entre les sexes se creusent avec l'âge. Les hommes ont un quart de chances de plus que les femmes de former une nouvelle relation à 50 ans, et trois fois plus à 73 ans. Les divorces chez les personnes âgées sont en augmentation.
  • La grande convergence : Genre et travail non rémunéré en Europe et aux États-Unis.

    Ariane PAILHE, Anne SOLAZ, Maria STANFORS
    Population and Development Review | 2021
    Au cours des dernières décennies, l'emploi du temps des hommes et des femmes dans les pays industrialisés a changé de façon spectaculaire, ce qui laisse penser à une révolution des genres. Les femmes ont augmenté leur temps de travail rémunéré et réduit le temps consacré aux activités non rémunérées, tandis que les hommes ont augmenté leur temps de travail non rémunéré, mais pas suffisamment pour compenser le recul des femmes. Nous étudions l'évolution du travail non rémunéré des hommes et des femmes en Europe et aux États-Unis, à l'aide de données d'agenda datant du milieu des années 1980 et plus. Nous trouvons des preuves de la convergence des sexes dans le travail non rémunéré au fil du temps, mais des tendances différentes pour le travail domestique et la garde des enfants. La convergence des sexes dans les travaux ménagers résulte principalement de la réduction du temps consacré par les femmes, tandis que le temps consacré à la garde des enfants a augmenté pour les deux sexes, entraînant une convergence uniquement lorsque les hommes ont augmenté plus que les femmes. Les analyses de décomposition montrent que les tendances en matière de travail domestique et de garde d'enfants s'expliquent par des changements de comportement plutôt que par des changements de composition dans les caractéristiques de la population. Bien que les différences de niveau dans le travail non rémunéré persistent, nos résultats concernant les tendances soutiennent la convergence des sexes en ce sens qu'ils sont généraux dans les contextes nationaux qui varient en ce qui concerne les politiques et les normes sociales relatives au genre, à la famille et au travail.
  • La hausse des ruptures et des remises en couple chez les cinquante ans et plus.

    Anne SOLAZ
    Population & Sociétés | 2021
    Parmi les individus nés dans les années 1930, seuls 4 % des hommes et 5 % des femmes ont vécu en couple plusieurs fois à 50 ans. La grande majorité n’a connu au cours de sa vie qu’une seule union corésidente, le plus souvent mariée. Parmi les générations nées trente ans après, dans les années 1960, un quart des hommes et des femmes de 50 ans ont déjà connu au moins deux unions. Les hommes reforment plus fréquemment un couple à tous les âges que les femmes. Ces écarts sexués se creusent avec l’avancée en âge : ils ont un quart de chances de plus qu’elles à 50 ans, trois fois plus de chances à 73 ans. Les divorces de seniors sont en hausse.
  • Les verrouillages COVID-19 et les tendances Google démographiquement pertinentes : Une analyse transnationale.

    Giulia FERRARI, Marion LETURCQ, Lidia PANICO, Anne SOLAZ, Lawrence m BERGER
    PLOS ONE | 2021
    La propagation du COVID-19 et les blocages locaux et nationaux qui en résultent ont une multitude de conséquences potentielles sur les tendances démographiques. Si les impacts sur la mortalité et, dans une certaine mesure, sur les flux migratoires à court terme commencent à être documentés, il est trop tôt pour mesurer les conséquences réelles sur la démographie familiale. Afin de mieux comprendre les conséquences potentielles du lockdown sur la démographie familiale, nous utilisons les données de recherche transnationales de Google Trends pour étudier si les tendances des recherches de mots liés à la fertilité, à la formation et à la dissolution de relations ont changé après le lockdown par rapport aux niveaux moyens d'avant le lockdown en Europe et aux États-Unis. Comme les lockdowns n'ont pas été largement anticipés ou simultanés dans le temps ou dans leur intensité, nous exploitons la variabilité dans le temps et entre les pays (et les états américains). Nous utilisons un modèle d'étude d'événement de panel et des méthodes de différence dans les différences, et nous tenons compte des tendances saisonnières et des différences moyennes dans les recherches au niveau du pays (ou de l'état). Nous trouvons des impacts statistiquement significatifs du calendrier de verrouillage sur les changements dans les recherches de termes tels que mariage et ceux liés à l'utilisation de préservatifs, à la contraception d'urgence, aux tests de grossesse et à l'avortement, mais peu de preuves de changements dans les recherches liées à la fertilité. Les impacts sur la formation et la dissolution d'unions ont tendance à n'être statistiquement significatifs qu'au début d'un lockdown, avec un retour aux niveaux moyens environ 2 à 3 mois après le début du lockdown, en particulier en Europe. Par rapport à l'Europe, le retour aux niveaux moyens de recherche était moins évident aux États-Unis, même 2 à 3 mois après l'introduction des lockdowns. Cela peut s'expliquer par le fait qu'aux États-Unis, les réponses des politiques sanitaires et sociales étaient moins délimitées qu'en Europe, de sorte que l'incertitude économique était probablement de plus grande ampleur. En plus de contribuer à la littérature plus large sur l'incertitude économique et les comportements familiaux, cet article propose également des stratégies pour une utilisation efficace des données de Google Trends, telles que des comparaisons relatives et des tests de sensibilité aux valeurs aberrantes, et fournit un modèle et des mises en garde pour leur utilisation dans la recherche démographique lorsque les données de tendances démographiques réelles ne sont pas encore disponibles.
  • Modèles d'appariement économétrique : éducation, inégalité et consommation.

    Ulysse LAWOGNI, Olivier DONNI, Olivier DONNI, Pierre andre CHIAPPORI, Arnaud DUPUY, Nathalie PICARD TORTORICI, Pierre ANDRE, Anne SOLAZ, Pierre andre CHIAPPORI, Arnaud DUPUY
    2021
    Au cours de dernières décennies, les pays industrialisés ont connu d'importants changements sociodémographiques. Les femmes vont plus loin dans leurs études, ont davantage accès au marché du travail, l'homme perd progressivement sa part du pouvoir financier au sein du ménage. Le développement de la contraception a permis aux femmes de retarder leur âge de mariage et de se focaliser sur leur carrière. Nous constatons un déclin de la fertilité, une baisse des mariages et une hausse des divorces. Nous nous intéressons dans le chapitre premier de notre thèse à l'impact de ces changements sur le bien-être des individus et sur les inégalités, plus précisément l'homogamie d'éducation en France et son évolution. Pour ce faire, nous considérons une approche économique du mariage en partant de l'idée que le mariage génère un surplus pour les conjoints. Nous considérons un modèle économétrique d'appariement avec utilité transférable développé par Choo et Siow (2006) afin d'estimer sur des données françaises, le surplus du mariage et l'homogamie d'éducation sur la période 1962-2011.L'intérêt porté sur les questions d'inégalités se fera beaucoup plus profond dans le chapitre deuxième. L'augmentation de l'homogamie entraîne une hausse des inégalités. Il est intéressant de mesurer l'impact du marriage sur les inégalités, plus précisément les inégalités de revenus. Nous avons besoin donc d'un cadre continu de modèle d'appariement avec utilité transférable. Pour cela, nous nous basons sur le modèle de Dupuy et Galichon (2014) qui est une extension en continu du modèle de Choo et Siow. Nous en proposons une approche légèrement différente dans la prise de possibilité de célibat à l'équilibre du marché. Nous estimons enfin ce modèle sur des données du PSID sur la période 1968-2001.Le chapitre troisième reprend le modèle proposé dans le deuxième et se donne pour objectif de résoudre analytiquement l'équilibre du marché d'appariement avec utilité transférable. Nous nous plaçons dans un cadre précis de marché quasi plein où tous les individus sont presque mariés. Nous montrons dans un premier l'équivalence avec le modèle de Dupuy et Galichon puis nous fournissons une solution analytique du problème en considérant une spécification quadratique du surplus joint issu de l'appariement et une distribution gaussienne des variables observables. Ce chapitre reprend les objectifs des travaux Bolijov et Galichon (2015) mais avec une approche différente. Nous proposons notamment les solutions analytiques des surplus individuels issus du mariage.Le dernier chapitre se base sur le modèle développé dans le chapitre 2, et essaie de retrouver les consommations au sein des ménages à l'équilibre du marché. Nous considérons un marché d'appariement avec utilité transférable garantie par des préférences de consommation quasi linéaires (Bergstrom et Cornes, 1983). Les individus choisissent de se marier et ensuite décident de consommer du bien public et du bien privé au sein du ménage. Nous montrons qu'il est possible de retrouver les paramètres des préférences à l'équilibre du mariage. Nous estimons le modèle sur les données du PSID sur la période 1968-2001.
  • L'impact de la fréquentation des crèches sur le développement des jeunes enfants : Evidence from the French Elfe Cohort.

    Lawrence m BERGER, Lidia PANICO, Anne SOLAZ
    Demography | 2021
    Les partisans des programmes d'éducation et d'accueil de la petite enfance citent des preuves que des services d'accueil de haute qualité dans des centres ont des effets positifs sur le développement de l'enfant, en particulier pour les enfants défavorisés. Cependant, la plupart de ces preuves proviennent d'évaluations randomisées de programmes intensifs à petite échelle basés aux États-Unis et dans d'autres pays anglophones. Les preuves sont plus mitigées en ce qui concerne la fourniture généralisée ou universelle de services de garde d'enfants dans des centres. De plus, la plupart des preuves sont basées sur les expériences de garde des enfants de 3 à 5 ans. On en sait moins sur l'impact de la garde en centre dans la petite enfance. Le contexte français se prête particulièrement bien à une telle interrogation car la majorité des enfants français qui fréquentent un centre d'accueil le font dans des centres de haute qualité, financés et réglementés par l'État, appelés crèches, et avant l'âge de 3 ans. Nous utilisons les données d'une grande cohorte de naissance française représentative au niveau national, l'Étude Longitudinale Français depuis l'Enfance (Elfe), et une stratégie de variables instrumentales qui tire parti de la variation exogène à la fois du trimestre de naissance et de l'offre de crèches locales pour estimer si la fréquentation d'une crèche à l'âge de 1 an a un impact sur le langage, la motricité et le comportement de l'enfant à 2 ans. Les résultats indiquent que la fréquentation de la crèche a un impact positif sur les compétences linguistiques, aucun impact sur les compétences motrices et un impact négatif sur le comportement. De plus, l'impact positif sur les compétences linguistiques est particulièrement concentré sur les enfants défavorisés. Cela implique que faciliter un accès accru aux crèches pour les familles défavorisées pourrait permettre de réduire les disparités socio-économiques précoces dans le développement du langage et, étant donné l'importance du développement précoce pour les résultats ultérieurs de la vie, avoir un impact sur les inégalités à long terme au sein de la population.
  • Les inégalités sociales à l’épreuve de la crise sanitaire : un bilan du premier confinement.

    Ariane PAILHE, Anne SOLAZ, Meriam BARHOUMI, Anne JONCHERY, Philippe LOMBARDO, Sylvie LE MINEZ, Thierry MAINAUD, Emilie RAYNAUD, Catherine POLLAK
    France, Portrait social. Édition 2020 | 2020
    En France, en mars-avril 2020, un surcroît de 27 000 décès (+ 27 %) est survenu, toutes causes confondues, par rapport à la même période en 2019, essentiellement en raison de la surmortalité provoquée par la Covid-19. L’Île-de-France (+ 91 %) et le Grand Est (+ 55 %) ont été les régions les plus affectées. Les personnes les plus âgées, celles nées à l’étranger et celles habitant dans les communes les plus pauvres et les plus denses ont été les plus touchées. Le risque d’exposition au virus varie selon les milieux sociaux : ouvriers et employés ont plus souvent continué à se rendre au travail à l’extérieur, les personnes les plus modestes vivent plus souvent dans des communes denses et des logements surpeuplés. De plus, ces dernières souffrent plus souvent d’obésité ou d’une pathologie associée à un risque élevé de développer une forme grave de Covid-19. 715 000 emplois ont été détruits au premier semestre 2020, en premier lieu dans l’intérim. Cependant, la chute de l’activité économique provient essentiellement des personnes restées en emploi : leur temps de travail s’est réduit de 34 % en moyenne du 16 mars au 10 mai. Le chômage partiel a concerné principalement les ouvriers (54 %) et les employés (36 %), tandis que les cadres ont plus largement travaillé à leur domicile (81 %). Un quart des ménages estime que sa situation financière s’est dégradée avec le confinement, plus particulièrement ceux qui ont réduit leur activité, ceux ayant des enfants et ceux dont les revenus étaient initialement bas. Pour l’avenir, un quart des personnes pensaient, fin avril, rencontrer des difficultés pour payer leur loyer, leur crédit immobilier ou leurs charges dans les douze prochains mois. Les personnes vivant seules ont, plus souvent que les couples, trouvé le confinement pénible (31 % contre 24 %). L’accès à un espace extérieur privatif et la taille du logement ont également pesé sur ce ressenti, plus particulièrement sur les ménages modestes ou avec enfants. En confinement, les femmes ont continué d’assumer l’essentiel des tâches domestiques et parentales, même quand elles travaillaient à l’extérieur : 19 % des femmes et 9 % des hommes de 20 à 60 ans ont consacré au moins quatre heures par jour en moyenne aux tâches domestiques . 43 % des mères et 30 % des pères ont passé plus de six heures quotidiennes à s’occuper des enfants. 13 % des personnes en couple se sont disputées plus fréquemment que d’habitude. Un tiers des élèves du second degré ayant des difficultés scolaires ont consacré trois heures ou plus à leur scolarité, contre la moitié des bons élèves. Les élèves de milieu modeste ou en difficulté scolaire ont plus souvent rencontré des difficultés matérielles ou pour se faire aider par leurs parents. Durant le confinement, plus de personnes ont pratiqué la musique, la danse, le dessin, la peinture et la sculpture, le montage audio ou vidéo ou encore des activités scientifiques ou techniques. Les écarts sociaux dans les pratiques culturelles en amateur se sont réduits.
  • La grande convergence ? Genre et travail non rémunéré en Europe et aux États-Unis.

    Ariane PAILHE, Anne SOLAZ, Maria STANFORS
    2020
    Au cours des dernières décennies, l'utilisation du temps par les hommes et les femmes a changé de façon spectaculaire, suggérant une révolution des genres dans les pays industrialisés. Les femmes ont augmenté leur temps de travail rémunéré et réduit le temps consacré aux activités non rémunérées. Les hommes ont augmenté leur temps de travail non rémunéré, mais pas suffisamment pour compenser. Ainsi, les femmes effectuent toujours plus de travail non rémunéré, quel que soit le contexte. Nous étudions l'évolution du travail non rémunéré des hommes et des femmes en Europe et aux États-Unis, à l'aide de données d'agenda datant du milieu des années 1980 et plus. Nous trouvons des preuves de la convergence des sexes dans le travail non rémunéré au fil du temps, mais des tendances différentes pour les tâches ménagères et les soins aux enfants. La convergence des genres dans les travaux ménagers résulte principalement de la réduction du temps consacré par les femmes, alors que le temps consacré à la garde des enfants a augmenté pour les deux genres, ce qui ne soutient la convergence que dans les contextes où les hommes ont changé plus que les femmes. Les analyses de décomposition montrent que les tendances en matière de travail domestique et de garde d'enfants s'expliquent généralement par des changements de comportement plutôt que par des changements de composition dans les caractéristiques de la population.
  • Soixante-dixième anniversaire de la revue Population.

    Olivia SAMUEL, Anne SOLAZ, Laurent TOULEMON, Alfred SAUVY, Francois HERAN
    2020
    Pas de résumé disponible.
  • Chômage et séparation : Evidence from five European countries.

    Anne SOLAZ, Marika JALOVAARA, Michaela KREYENFELD, Silvia MEGGIOLARO, Dimitri MORTELMANS, Inge PASTEELS
    Journal of Family Research | 2020
    Depuis les années 1970, plusieurs pays européens ont connu un risque élevé de dissolution des syndicats ainsi que des taux de chômage élevés. La mesure dans laquelle des conditions économiques défavorables sont associées à l'instabilité syndicale est encore inconnue. Cette étude explore la relation entre le chômage individuel et global et le risque de dissolution des syndicats dans cinq pays européens avant la récente crise économique. À l'aide de riches données longitudinales provenant de la Belgique, de la Finlande, de la France, de l'Allemagne et de l'Italie, l'analyse empirique, basée sur des modèles d'événements en temps discret, montre que le chômage des hommes augmente systématiquement le risque de dissolution des syndicats. Alors qu'une forte association est observée entre le chômage masculin et la séparation au niveau micro, aucune association n'est trouvée entre le chômage masculin et la dissolution du syndicat au niveau macro. Les résultats concernant le chômage des femmes sont mitigés, et l'ampleur de l'impact du chômage des femmes est plus faible que celui du chômage des hommes. En Allemagne et en Italie, où jusqu'à très récemment le travail était moins compatible avec la vie de famille que dans d'autres pays, le chômage féminin n'est pas associé de manière significative à la dissolution des unions.
  • L'envers de la spécialisation conjugale : l'effet sexué du divorce sur le niveau de vie et l'offre de travail.

    Carole BONNET, Bertrand GARBINTI, Anne SOLAZ
    Journal of Population Economics | 2020
    Pas de résumé disponible.
  • Genre, institutions et politique.

    Quentin LIPPMANN, Claudia SENIK, Dominique MEURS, Dominique MEURS, Quoc anh DO, Anne SOLAZ, Romain WACZIARG, Ekaterina ZHURAVSKAYA
    2019
    Cette thèse vise à étudier le lien entre institutions, genre et politique. Elle cherche à répondre à trois questions: les institutions peuvent-elles défaire les normes de genre ? Les institutions seraient-elles plus égalitaires si elles étaient dirigées par des femmes ? Pourquoi les femmes sont-elles absentes des positions de pouvoir ? Le premier chapitre de cette thèse vise à étudier le rôle des institutions dans la création des normes de genre. La norme étudiée est celle selon laquelle une femme doit gagner moins que son mari. En utilisant, la division de l'Allemagne comme une expérience naturelle, nous montrons que les institutions égalitaires est-allemandes ont défait le genre. Après la réunification, une femme est-allemande peut gagner plus que son mari sans augmenter son nombre d'heures de travail domestique, risquer de divorcer ou de se retirer du marché du travail. A l'opposé, en Allemagne de l'Ouest, ces comportements sont toujours observables.Le deuxième chapitre étudie si les institutions seraient plus égalitaires avec des femmes à leur tête. En particulier, nous cherchons à déterminer si les femmes politiciennes ont les mêmes priorités que leurs collègues masculins. Le contexte étudié est celui du Parlement Français durant la période 2001-2017. En combinant des méthodes d'analyse de texte avec des variations exogènes dans le sexe des politiciens, ce chapitre montre que, relativement à leurs collègues masculins, les femmes politiciennes à l'Assemblée Nationale défendent plus les intérêts des femmes dans la population. Le thème où les différences sexuées d'activité parlementaire sont les plus marquées est précisément celui de l'égalité femmes-hommes, suivi des thématiques liées à l'enfance et à la santé. Les hommes sont plus actifs sur les thématiques militaires. Nous montrons que ces différences proviennent de l'intérêt individuel des législateurs. Enfin, nous répliquons ces résultats au Sénat en exploitant l'introduction d'une réforme qui a imposé la parité.Le troisième chapitre s'intéresse aux raisons derrière la sous-représentation des femmes dans les positions de pouvoir. Il cherche à déterminer si dans un contexte où les politiciens sont majoritairement des hommes, la "prime aux sortants" lors d'élections réduit le nombre de femmes élues. Le contexte étudié est celui des municipalités de moins de 1000 habitants en France. Nous montrons que contrairement à ce qu'on peut s'attendre, lorsque les politiciens ne sont pas éligibles à leur réélection, la part de femmes élus n'augmente pas. C'est parce qu'il est plus difficile pour une femme de remplacer une femme que de remplacer un homme.
  • Déterminants économiques genrés de la formation des couples de plus de 50 ans en France.

    Carole BONNET, Anne SOLAZ, Fanny GODET
    2019
    La formation de couples après 50 ans a été largement inexplorée jusqu'à présent. Le manque de littérature sur ce sujet notamment en France réside dans le faible nombre d'événements pour cette tranche d'âge, même s'il est en augmentation. A partir du panel biennal Fideli 2016 qui combine les déclarations exhaustives de revenus et de taxes d'habitation, nous étudions les déterminants de l'union entre femmes et hommes après 50 ans (régression logistique), le type d'union choisi : mariage, PACS ou union libre (régression multinomiale), et le degré d'homogamie au sein de ces nouveaux couples. La probabilité de former une union est plus élevée pour les hommes que pour les femmes mais diminue fortement avec l'âge pour les deux. L'état matrimonial antérieur et le revenu jouent des rôles différents selon le sexe. Par rapport aux hommes jamais mariés, les veufs sont plus susceptibles de former un nouveau couple. C'est le contraire pour les femmes. Les hommes et les femmes divorcés forment plus souvent une nouvelle union que les autres. Alors qu'un revenu élevé augmente les chances de se remettre en couple pour les hommes, il les diminue pour les femmes. Cependant, les effets de l'offre (moins d'opportunités sur le marché du mariage) ne peuvent être dissociés des effets de la demande (moins de volonté et de besoin de former un couple). Pour les faibles revenus, former un couple est un moyen d'augmenter son niveau de vie, à des âges où il est difficile d'augmenter la participation au marché du travail. Le type d'union choisi diffère également selon la situation matrimoniale antérieure et le revenu. Au-delà de 50 ans, les ex-conjoints sont plus susceptibles de se marier, à l'exception des veuves qui sont les moins susceptibles de se marier. Le revenu joue positivement sur le fait de contracter une union pour les hommes. Pour les femmes, la probabilité de contractualiser leur union est plus élevée aux deux extrémités de la distribution des revenus. Au-delà de 50 ans, les hommes contractent de nouvelles unions avec des femmes plus jeunes et des femmes qui ont des niveaux de revenus similaires. Les femmes forment de nouveaux partenariats avec des hommes qui gagnent plus qu'elles.
  • Comment les femmes et les hommes utilisent-ils le temps supplémentaire ? Housework and Childcare after the French 35-Hour Workweek Regulation.

    Ariane PAILHE, Anne SOLAZ, Arthur SOULETIE
    European Sociological Review | 2019
    Cet article analyse comment et quand les hommes et les femmes consacrent leur temps supplémentaire à la garde des enfants et aux tâches ménagères en exploitant un choc exogène dans les horaires : la mise en œuvre partielle de la réforme des 35 heures en France. En utilisant l'appariement par score de propension et l'enquête la plus récente sur l'emploi du temps (INSEE, 2010), nous montrons que les réallocations de temps diffèrent selon le sexe et le jour de la semaine. Alors que les hommes consacrent leur temps supplémentaire à davantage de travaux ménagers en semaine, sous la forme de tâches principalement flexibles en termes de temps, comme les réparations ou les achats, ils en font moins le week-end. Ce transfert du week-end vers la semaine n'est pas observé pour les femmes qui effectuent des tâches quotidiennes moins transférables. Les femmes consacrent plus de temps à la garde des enfants et réduisent le multitâche. Dans l'ensemble, la spécialisation des tâches selon le sexe est plus prononcée, et cette utilisation sexuée du temps supplémentaire similaire illustre le fait que l'allocation du temps n'est pas seulement une question de disponibilité. En particulier, les hommes et les femmes "font du genre" le week-end, lorsque l'exécution des tâches est plus visible pour les autres.
  • La taille de la famille des parents et des enfants est-elle toujours liée ? Réexamen de la relation intergénérationnelle au cours du siècle dernier.

    Eva BEAUJOUAN, Anne SOLAZ
    Demography | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Les papas peuvent-ils apprendre à changer les couches ? Les résultats d'une politique de congé de paternité de courte durée.

    Ariane PAILHE, Anne SOLAZ, Maxime TO
    2018
    Lorsque le congé de paternité a été introduit en France en 2002, les objectifs étaient d'impliquer davantage les pères auprès de leurs enfants dès le plus jeune âge et de réduire ainsi les inégalités de genre dans la sphère domestique. Cet article évalue l'impact du congé de paternité sur la répartition des tâches domestiques et parentales au sein des couples dans les premiers mois après la naissance, et ce en utilisant les données de la cohorte nationale des enfants nés en 2011 (ELFE). Afin d'identifier l'effet du congé de paternité, nous profitons du calendrier de l'enquête et du fait que certains pères ont déjà pris leur congé quand d'autres sont sur le point de le faire. La comparaison de ces deux groupes montre que le congé de paternité conduit à une répartition plus égale des tâches parentales et de certaines activités domestiques après la naissance d'un premier enfant. En fonction de leur niveau d'éducation, les pères qui ont pris un congé de paternité accomplissent certaines tâches domestiques et parentales plutôt que d'autres. Le congé de paternité, même de courte durée, peut donc entraîner des changements de comportement dans la sphère privée, qui semblent se poursuivre jusqu'aux 2 ans de l'enfant. D'un point de vue théorique, ces changements peuvent être considérés comme des changements dans la technologie de la fonction de production du ménage : le congé de paternité donne aux pères l'occasion d'apprendre à accomplir les tâches liées aux enfants.
  • Les papas peuvent-ils apprendre à changer les couches ? Les résultats d'une politique de congé de paternité de courte durée.

    Ariane PAILHE, Anne SOLAZ, Maxime TO
    2018
    Lorsque le congé de paternité a été introduit en France en 2002, les objectifs étaient d'impliquer davantage les pères auprès de leurs enfants dès le plus jeune âge et de réduire ainsi les inégalités de genre dans la sphère domestique. Cet article évalue l'impact du congé de paternité sur la répartition des tâches domestiques et parentales au sein des couples dans les premiers mois après la naissance, en utilisant pour cela les données de la cohorte nationale des enfants nés en 2011 (ELFE). Afin d'identifier l'effet du congé de paternité, nous profitons du calendrier de l'enquête et du fait que certains pères ont déjà pris leur congé quand d'autres sont sur le point de le faire. La comparaison de ces deux groupes montre que le congé de paternité conduit à une répartition plus égale des tâches parentales et de certaines activités domestiques après la naissance d'un premier enfant. En fonction de leur niveau d'éducation, les pères qui ont pris un congé de paternité accomplissent certaines tâches domestiques et parentales plutôt que d'autres. Le congé de paternité, même de courte durée, peut donc entraîner des changements de comportement dans la sphère privée, qui semblent se poursuivre jusqu'aux 2 ans de l'enfant. D'un point de vue théorique, ces changements peuvent être considérés comme des changements dans la technologie de la fonction de production du ménage : le congé de paternité donne aux pères l'occasion d'apprendre à accomplir les tâches liées aux enfants.
  • Nouveau conjoint, mêmes corvées ? La division du travail ménager dans les unions consécutives.

    Miriam BEBLO, Anne SOLAZ
    Socio-Economic Review | 2018
    Cet article étudie les investissements dans la sphère domestique, c'est-à-dire le temps consacré aux tâches ménagères et à la garde des enfants, des conjoints dans deux relations consécutives et vise à identifier les sources potentielles de variation. Le raisonnement économique pourrait prédire un effet d'apprentissage d'un partenariat à l'autre, et donc une moindre spécialisation dans la sphère domestique dans la deuxième relation. Au contraire, les normes ou institutions de genre dominantes peuvent empêcher de tels ajustements dans la division du travail domestique. Dans une analyse de régression à effets fixes avec le panel socio-économique allemand, nous comparons la répartition du temps des couples dont les membres ont vécu deux partenariats consécutifs entre 1991 et 2012. Nos résultats indiquent que les appariements successifs des femmes et des hommes diffèrent les uns des autres. Les femmes et leurs nouveaux partenaires ont tendance à réaffecter du temps des tâches ménagères à la garde des enfants, tandis que les modèles d'investissement domestique individuel des hommes restent similaires d'une union à l'autre. Les femmes hautement qualifiées se conforment le plus au raisonnement économique en réduisant considérablement leurs investissements conjugaux dans leur prochain partenariat.
  • L'accumulation de capital humain des enfants au Cameroun : le handicap a-t-il vraiment de l'importance ?

    Anne SOLAZ, Arlette SIMO FOTSO, Mbaye DIENE, Roger TSAFACK NANFOSSO
    Education Economics | 2018
    Bien que la plupart des personnes handicapées du monde vivent dans les pays en développement, on sait peu de choses sur les conséquences du handicap dans cette partie du monde. En utilisant les données DHS-MICS 2011 du Cameroun, cet article contribue à la littérature en fournissant de nouvelles estimations robustes de l'effet du handicap de l'enfant sur l'éducation dans un contexte de pays en développement. Il contrôle l'hétérogénéité non observée au sein des ménages en utilisant un " vrai " modèle à effet fixe de la fratrie et tient également compte de la gravité du handicap. Les résultats montrent que les handicaps modérés et graves réduisent la probabilité qu'un enfant fréquente l'école et diminuent les progrès scolaires.
  • Le coût temporel de l'éducation des enfants dans différents contextes de fécondité : Evidence from France and Italy.

    Ariane PAILHE, Anne SOLAZ, Maria letizia TANTURRI
    European Journal of Population | 2018
    Cet article propose une comparaison originale du coût temporel des enfants pour le couple parental et pour chaque parent dans deux pays européens, la France et l'Italie, qui diffèrent en termes de contraintes structurelles et normatives. A partir d'enquêtes sur l'emploi du temps réalisées en 2008-2009 en Italie et en 2009-2010 en France, il étudie comment l'emploi du temps des couples italiens et français varie quantitativement en fonction du nombre et de l'âge de leurs enfants. Nous estimons le coût temporel direct et indirect des enfants et tenons compte de la compression du temps libre des parents. Après contrôle de nombreuses covariables, les résultats corroborent l'hypothèse selon laquelle les enfants italiens ont un coût direct plus élevé pour les couples (surtout ceux qui ont une famille nombreuse ou des enfants d'âge préscolaire), mais aussi pour les mères et les pères séparément. Face à cette lourde charge que représente le temps consacré aux enfants, les femmes italiennes s'adaptent en remplaçant les tâches ménagères par la garde des enfants. La présence d'enfants réduit le temps libre des parents dans les deux pays, mais les familles nombreuses italiennes subissent une perte de temps libre plus importante et persistante qu'en France. Le déséquilibre entre les sexes en matière de garde d'enfants est similaire dans les deux pays, mais un écart plus prononcé entre les sexes en matière de temps consacré aux tâches domestiques est observé en Italie qu'en France. La perte de temps libre est toujours plus importante pour les femmes que pour les hommes dans les deux pays, mais en France, le temps libre des femmes n'est que partiellement affecté par le nombre d'enfants, contrairement à l'Italie.
  • Prime salariale et pénalité salariale dans le mariage par rapport à la cohabitation.

    Carole BONNET, Anne SOLAZ, Bruno JEANDIDIER
    Revue d'économie politique | 2018
    Des preuves empiriques ont montré que les hommes mariés gagnent généralement plus et les femmes mariées moins que leurs homologues non mariés. Toutefois, le groupe de contrôle des "non mariés" diffère selon les études, dans le temps et entre les pays, de sorte que le message reste quelque peu flou. Il n'est pas clair si le type d'union ou le fait d'être en union est responsable de ces pénalités et primes salariales. Cet article vise à analyser si le mariage est plus payant que la cohabitation dans un pays comme la France, où cohabitation et mariage coexistent depuis des années. Grâce à un riche ensemble de données contenant des informations sur l'histoire conjugale et professionnelle des deux partenaires, nous sommes en mesure d'estimer l'effet sur les salaires horaires du fait d'être marié par rapport à celui d'être dans une union cohabitante. En tenant compte des sélections vers le mariage (plutôt que la cohabitation) et vers le marché du travail avec un différentiel possible dans le partage du travail rémunéré au sein du couple, nos résultats montrent que la prime de mariage des hommes est entièrement due à une sélection positive vers le mariage. Alors que le processus de spécialisation conjugale au sein du couple réduit fortement le salaire horaire de la femme, rien ne prouve qu'il y ait une pénalité supplémentaire pour les femmes. L'écart salarial entre les sexes au sein du couple est similaire pour les partenaires mariés et cohabitants, après contrôle de la sélection vers le mariage.
  • Y a-t-il un coût salarial pour les employés dans les lieux de travail favorables à la famille ? L'effet des différentes politiques des employeurs.

    Ariane PAILHE, Anne SOLAZ
    Gender, Work & Organization | 2018
    Cet article évalue l'impact sur les salaires de différentes politiques d'employeurs favorables à la famille : les avantages en nature ou en espèces liés aux enfants et les aménagements d'horaires de travail flexibles. Nous utilisons des données françaises appariées employé-employeur avec un ensemble riche d'indicateurs d'avantages favorables à la famille, et nous prêtons attention à l'endogénéité possible de l'appariement travailleur-employeur. Nos résultats montrent que l'octroi d'avantages en espèces ou en nature est associé à des salaires plus élevés pour les femmes, tandis que les horaires de travail flexibles n'ont aucun effet significatif sur les salaires. Nos résultats nous amènent à rejeter l'hypothèse d'une compensation des différences de salaires : les femmes ne semblent pas être confrontées à un compromis entre les salaires et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Nos résultats sont plus conformes à la théorie de l'amélioration de la productivité : les avantages en nature réduisent le temps consacré aux activités ménagères et atténuent le conflit entre vie professionnelle et vie familiale, améliorant ainsi l'effort de travail et la productivité des femmes. Ce n'est pas le cas des modalités de travail flexibles, qui peuvent être perçues comme étant négativement liées à l'engagement des travailleurs envers leur emploi.
  • De la naissance à l’école maternelle : des parcours de mode d’accueil diversifiés.

    Quentin FRANCOU, Lidia PANICO, Anne SOLAZ
    Revue française des affaires sociales | 2017
    Pas de résumé disponible.
  • Prime et pénalité salariales à la vie en couple : mariage versus cohabitation.

    Carole BONNET, Anne SOLAZ, Bruno JEANDIDIER
    2017
    Pas de résumé disponible.
  • Repartenariat maternel : L'implication du père est-elle importante ? Evidence from United Kingdom.

    Lawrence m. BERGER, Lidia PANICO, Anne SOLAZ
    European Journal of Population | 2017
    Pas de résumé disponible.
  • Les avantages temporels des jeunes adultes qui restent à la maison en France et en Italie : une nouvelle perspective sur la transition vers l'âge adulte ?

    Letizia MENCARINI, Ariane PAILHE, Anne SOLAZ, Maria letizia TANTURRI
    Genus | 2017
    Cet article analyse la façon dont les deux générations qui cohabitent contribuent à la charge de travail domestique en Italie et en France au début des années 2000. Il étudie l'échange intergénérationnel de temps entre les jeunes adultes et leurs parents en comparant indirectement le niveau de confort domestique dont bénéficient les jeunes dans ces deux pays très proches. L'accent mis sur les raisons de rester au domicile parental permet d'expliquer la tendance des jeunes adultes italiens à prolonger leur séjour dans le nid familial. Les résultats des enquêtes sur l'emploi du temps suggèrent que les jeunes Italiens (en particulier les jeunes hommes) pourraient bénéficier davantage que leurs homologues français de la co-résidence avec leurs parents. Au-delà des effets de composition ou de structure, ils effectuent moins de tâches domestiques que leurs homologues français, un résultat qui est lié à des pratiques culturelles différentes.
  • L'emploi à temps partiel, l'écart salarial entre hommes et femmes et le rôle des institutions chargées de fixer les salaires : Evidence from 11 European countries.

    Eleonora MATTEAZZI, Ariane PAILHE, Anne SOLAZ
    European Journal of Industrial Relations | 2017
    Nous examinons dans quelle mesure la surreprésentation des femmes dans les emplois à temps partiel peut expliquer l'écart de salaire horaire entre les sexes, et nous étudions également dans quelle mesure les institutions chargées de la fixation des salaires sont corrélées avec l'écart salarial global entre les sexes et l'écart salarial des femmes à temps partiel. En utilisant les données 2009 des Statistiques de l'Union européenne sur le revenu et les conditions de vie (EU-SILC) pour 11 pays européens, nous mettons en œuvre une double décomposition de l'écart salarial entre les sexes : entre les hommes et les femmes employés à temps plein et entre les femmes travaillant à temps plein et à temps partiel. Cela montre que la pénalité salariale des femmes employées à temps partiel résulte principalement de la ségrégation des emplois à temps partiel, mais que l'écart salarial entre les hommes et les femmes employés à temps plein reste en grande partie inexpliqué. Au niveau macroéconomique, l'écart salarial entre les sexes tend à être plus élevé dans les pays où l'emploi à temps partiel est plus répandu. Certaines institutions de fixation des salaires semblent réduire l'écart de rémunération entre les femmes à temps plein et à temps partiel et l'écart entre les sexes parmi les travailleurs à temps plein.
  • Les enfants du premier mariage dissuadent-ils le divorce ?

    Hector BELLIDO, Jose alberto MOLINA, Anne SOLAZ, Elena STANCANELLI
    Economic Modelling | 2016
    En termes économiques, les individus divorcent si les gains attendus du mariage sont inférieurs à leur utilité attendue en dehors du mariage actuel, et les enfants représentent un type d'investissement spécifique au mariage, qui augmente généralement la valeur du mariage pour les conjoints. Cependant, les enfants peuvent également perturber la stabilité du mariage car ils induisent des changements radicaux dans l'allocation de l'argent et du temps du ménage. En particulier, les enfants conçus avant ou après le premier mariage peuvent être valorisés différemment par les conjoints, ce qui peut entraîner des conflits conjugaux. Il est difficile de déterminer a priori la direction de l'effet des enfants sur la stabilité du mariage, et la causalité peut aller dans les deux sens, car les couples qui anticipent une séparation sont plus susceptibles d'avoir moins d'enfants que ceux qui sont heureux ensemble, tandis que les enfants nés avant le premier mariage peuvent être associés à un attachement au mariage plus faible de leurs parents. Ici, nous suivons une approche empirique et profitons de la richesse des données sur les antécédents prénuptiaux provenant des 24 vagues de l'Enquête longitudinale nationale sur les jeunes79, pour estimer l'effet des enfants conçus avant ou après le premier mariage sur la stabilité conjugale. Nous trouvons un effet dissuasif significatif des jeunes enfants conçus pendant le premier mariage sur la probabilité de divorce, tandis que les enfants conçus avant le premier mariage ont un effet perturbateur sur la stabilité conjugale.
  • Travail rémunéré et travail domestique.

    Hippolyte D'ALBIS, Carole BONNET, Julien NAVAUX, Jacques PELLETAN, Anne SOLAZ
    Revue de l'OFCE | 2016
    Pas de résumé disponible.
  • Le temps domestique et parental des hommes et des femmes : quels facteurs d’évolutions en 25 ans?

    Ariane PAILHE, Anne SOLAZ, Clara CHAMPAGNE
    Economie et Statistique / Economics and Statistics | 2015
    Au cours des dernières décennies, l’organisation domestique a été affectée par des évolutions majeures, telles que la montée de l’activité féminine et du niveau d’instruction, ou la réduction de la taille des familles. Cet article analyse de quelle manière les temps domestiques et parentaux des hommes et des femmes ont été modifiés par ces transformations depuis 1985. Il étudie les évolutions des moyennes et des distributions de ces deux usages du temps pour l’ensemble des personnes d’âge actif, et il porte un regard particulier sur les changements opérés au sein des couples. Au cours des 25 dernières années, les femmes ont consacré davantage de temps aux activités parentales, mais elles ont sensiblement réduit le temps dédié à l’entretien domestique. Cette baisse tient surtout aux changements de leurs pratiques, et dans une bien moindre mesure à la progression de l’activité féminine et aux changements des structures familiales. La réduction est plus notable pour les femmes qui consacrent le plus de temps à la sphère domestique. Les hommes se sont davantage impliqués dans l’éducation des enfants, les pères peu ou non participants devenant plus rares. Toutefois, la contribution des hommes aux autres tâches domestiques est demeurée stable. En 2010, les femmes effectuent ainsi la majorité des tâches ménagères et parentales – respectivement 71 % et 65 %. Cette inégale répartition montre des résistances à un partage plus égal des tâches. Au sein des couples, les comportements domestiques et parentaux sont liés positivement, mettant en évidence des exigences domestiques et préférences éducatives communes qui vont au‑delà de l’homogamie sociale ainsi qu’une moindre spécialisation des rôles conjugaux au fil du temps. Le nombre de couples dans lesquels l’homme réalise davantage de travail domestique que leur conjointe augmente, ils représentent un quart des couples en 2010.
  • L’accueil en crèche en France : quels enfants y ont accès ?

    Nathalie LE BOUTEILLEC, Lamia KANDIL, Anne SOLAZ
    Population & Sociétés | 2014
    Pas de résumé disponible.
  • Les pénalités salariales du temps partiel pour les femmes dans la force de l'âge : une question de sélection ou de ségrégation ? Les données de quatre pays européens.

    Eleonora MATTEAZZI, Ariane PAILHE, Anne SOLAZ
    ILR Review | 2014
    À l'aide des statistiques de l'Union européenne sur le revenu et les conditions de vie pour l'année 2009, les auteurs évaluent comment la ségrégation verticale et horizontale des emplois explique le différentiel de rémunération entre le temps plein et le temps partiel pour les femmes d'âge mûr dans quatre pays européens : Autriche, Italie, Pologne et Royaume-Uni. Les pays sélectionnés sont représentatifs des différents régimes d'État-providence, des réglementations du marché du travail et de l'étendue et des formes de l'emploi à temps partiel. Les salaires horaires à temps plein sont supérieurs aux salaires horaires à temps partiel, en particulier dans les économies de marché, comme en Pologne et au Royaume-Uni. Les résultats obtenus à l'aide des méthodes de décomposition de Neuman-Oaxaca montrent que la majeure partie de l'écart salarial entre le temps plein et le temps partiel est due à la ségrégation professionnelle, en particulier à sa dimension verticale. La ségrégation verticale explique une part particulièrement importante de l'écart salarial en Pologne et au Royaume-Uni, où, plus qu'ailleurs, les travailleurs à temps partiel sont concentrés dans les professions peu qualifiées et où les disparités salariales entre les professions sont assez importantes.
  • Historique des syndicats et division du travail domestique entre partenaires.

    Anne SOLAZ
    The Contemporary Family in France | 2014
    Pas de résumé disponible.
  • Efficience et stéréotypes de genre : applications à l'allocation des ressources dans les ménages et aux choix éducatifs.

    Claire THIBOUT, Catherine SOFER, Robert GARY BOBO, Catherine SOFER, Anne SOLAZ, Pierre andre CHIAPPORI, Olivier DONNI
    2014
    Cette thèse est consacrée à l’étude de la prise de décison au sein des couples ainsi que l’analyse des choix éducatifs selon le genre. Jusqu’à présent, les modèles économiques offrent une meilleure compréhension de ces décisions, mais ne parviennent pas à expliquer les différences de genre dans leur globalité. En effet, les variables économiques traditionnelles ne permettent pas de représenter entièrement l’allocation du temps entre les partenaires, et les modèles de capital humain ne parviennent pas à expliquer pourquoi les filles choisissent des filières éducatives moins rémunératrices. Le premier chapitre de cette thèse va alors chercher à mieux comprendre les déterminants de « qui obtient quoi » dans le couple, en terme de ressources monétaires et de temps. Puis un second chapitre va se pencher sur la sphère production du ménage, en confrontant l’hypothèse d’efficience aux choix d’allocation du temps dans les couples. Il s’avère que cette hypothèse semble remise en cause au niveau du processus de production des ménages. Mais comment représenter alors les comportements ? Il pourrait être judicieux de chercher à représenter un optimum de second rang, intégrant des contraintes ou représentations sociales, et plus particulièrement des stéréotypes de genre ou croyances différentiées de la société envers les compétences des hommes et des femmes. Le troisième chapitre analyse ainsi l’impact sur les choix éducatifs de croyances différentes envers les compétences des filles et des garçons en sciences et lettres. Puis un dernier chapitre étudie l’impact de stéréotypes de genre cette fois-ci portant sur les compétences des hommes et des femmes pour produire des biens domestiques.
  • Corrélation intergénérationnelle du travail domestique : Le genre a-t-il une importance ?

    Anne SOLAZ, Francois charles WOLFF
    2013
    Malgré la prévalence croissante des couples à double revenu, les femmes accomplissent toujours la majeure partie des tâches domestiques et parentales au sein du ménage. Dans cet article, nous étudions le rôle du modèle parental dans la persistance de cette inégalité entre les sexes. Nous étudions la corrélation possible entre le temps domestique des parents et celui de leurs jeunes enfants adultes co-résidents en utilisant l'enquête française sur l'emploi du temps menée en 1999-2000 dans laquelle tous les membres de la famille âgés de plus de 14 ans ont été interrogés. Les résultats de l'estimation montrent une relation positive entre le temps de travail domestique des enfants et celui des parents. La participation des filles aux tâches domestiques est beaucoup plus élevée que celle des garçons, mais un effet sexué de la relation intergénérationnelle n'est pas systématiquement confirmé et dépend du type de tâches domestiques.
  • Effets sur le marché du travail des politiques de congé parental dans les pays de l'OCDE.

    Olivier THEVENON, Anne SOLAZ
    OECD Social, Employment and Migration Working Papers | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • L'impact économique de la prise d'un congé parental court : Évaluation d'une réforme française.

    Olivier JOSEPH, Ariane PAILHE, Isabelle RECOTILLET, Anne SOLAZ
    Labour Economics | 2013
    La question de savoir si le congé parental doit être court ou long fait l'objet d'un débat croissant en Europe. Cet article évalue l'impact d'un congé parental court sur la situation professionnelle des mères et sur leurs salaires ultérieurs, en mettant l'accent sur l'option du congé parental à temps partiel. Il exploite une réforme politique qui a eu lieu en 2004 en France et qui a augmenté l'incitation à prolonger le congé de maternité après la première naissance par un congé parental rémunéré de six mois. Les données du quatrième cycle de l'enquête "Génération 98" (CEREQ) et les approches de différence dans les différences et d'appariement par score de propension sont utilisées pour estimer l'effet de la réforme. Les résultats montrent que le congé parental court rémunéré à temps plein n'a pratiquement aucun effet sur la participation au marché du travail et les salaires des premières mères au niveau global. Cependant, pour les bénéficiaires d'un congé payé à temps partiel, la réforme augmente le taux d'emploi mais diminue les salaires ultérieurs. Les salaires restent plus faibles deux ans après la naissance de l'enfant, en particulier pour les personnes les plus instruites, qui choisissent principalement l'option du temps partiel.
  • Travail et famille au cours de la vie. Une typologie des couples français durables à l'aide de l'appariement optimal.

    Ariane PAILHE, Nicolas ROBETTE, Anne SOLAZ
    Longitudinal and Life Course Studies | 2013
    Les décisions concernant la division du travail font partie d'un processus dynamique de négociation entre les partenaires et se développent donc tout au long du cycle de vie, en relation avec des événements familiaux tels que des naissances successives. Cet article étudie le degré d'interaction entre le travail et la famille des deux partenaires sur le long terme au cours de la vie. En utilisant une méthodologie innovante, l'analyse d'appariement optimal, et les données de l'enquête française sur la famille et les employeurs (2004-05), il définit une typologie des stratégies travail-famille pour environ 950 couples de longue durée observés de 3 ans avant la formation du couple à 18 ans plus tard, et identifie les étapes clés du parcours de vie qui y sont liées. Enfin, elle analyse les facteurs conduisant aux différentes trajectoires et évalue si les préférences ou les opportunités et contraintes influencent grandement les profils des couples. Les résultats mettent en évidence une grande variété de modèles travail-famille, où le nombre d'enfants et la trajectoire professionnelle de la femme sont les principaux déterminants de ces profils de couple. En dépit de la tendance à l'égalité des chances, seules les femmes adaptent leurs modèles de travail, sauf dans les couples les plus "orientés travail". Elles utilisent plusieurs stratégies, en ajustant la séquence et le moment des naissances. Conformément à l'approche standard du capital humain, les dotations relatives initiales des partenaires influencent l'histoire des couples. Une division du travail plus traditionnelle est observée chez les hommes et les femmes moins éduqués, tandis que les femmes ayant un capital humain plus élevé sont plus susceptibles de rester employées pendant la transition vers la parentalité, quel que soit le niveau d'éducation de leur partenaire.
  • Instabilité de l'emploi et projets de maternité dans un pays orienté vers l'enfance : Evidence from France.

    Ariane PAILHE, Anne SOLAZ
    Childbearing, women’s employment and work-life balance policies in contemporary Europe | 2013
    Le lien entre l'emploi féminin et la procréation a suscité beaucoup d'intérêt de la part des chercheurs au cours des dernières décennies, car les taux de fécondité en Europe et ailleurs dans le monde industrialisé ont diminué et sont restés en dessous du niveau nécessaire au remplacement de la population. Les études portant sur cette relation se sont généralement concentrées sur l'impact de l'emploi féminin sur la fécondité. Malgré de nombreuses recherches sur cette question, la causalité reste floue (Mira et Ahn, 2002 ; Engelhardt et Prskawetz, 2004 ; Kögel, 2004). Dernièrement, le débat s'est déplacé de l'effet de l'emploi des femmes sur la fécondité à l'effet de l'insécurité de l'emploi sur la fécondité pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la généralisation des couples à double revenu dans les pays à haut revenu a fait de l'emploi des femmes non plus une option mais un fait. Ce n'est plus l'emploi féminin qui doit s'adapter à la fécondité mais l'inverse, et la fécondité est guidée par la possibilité pour les mères de pouvoir travailler et les conditions d'équilibre travail-famille (Brewster et Rindfuss, 2000). Deuxièmement, l'emploi des femmes est souvent une nécessité économique pour la famille. Depuis les années 1980, l'insécurité croissante sur le marché du travail, avec la fréquence élevée des emplois de courte durée et des taux de chômage élevés, a modifié le contexte des décisions relatives à la procréation. Ainsi, la question n'est plus tant de participer au marché du travail que d'obtenir et de conserver un emploi, tant pour les hommes que pour les femmes.
  • Instabilité de l'emploi et projets de maternité dans un pays orienté vers l'enfance : Evidence from France.

    Ariane PAILHE, Anne SOLAZ
    Childbearing, Women’s Employment and Work-Life Balance Policies in Contemporary Europe | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • Formation, devenir et organisation des couples confronteś au chômage.

    Anne SOLAZ, Olivia EKERT JAFFE
    2001
    L'objet est d'étudier l'effet du chômage sur le couple (cohabitant ou marié) en France dans les années 90. Une réflexion sur le lien famille chomage, met en avant la relative rareté des travaux économiques portant à la fois sur le chomage et la famille. Un modèle de durée bivarié montre que sinle premier emploi influence la première en couple, l'inverse n'est pas vrai. La modélisation d'un célibataire chômeur décrit l'arbritrage auquel il est soumis. Dévalorisé sur le marché de l'union, le chômeur peut décider de se mettre en couple tout de suite. . .
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