Y a-t-il un "effet zoo" dans les collectivités locales françaises ?

Résumé Partant de l'observation que de nombreux biens publics - comme les zoos - sont indivisibles, OATES (1988) a avancé l'idée que la gamme des biens publics devrait augmenter avec la taille des localités. c'est l'"effet zoo". Mais bien que cet argument semble évident, il souffre d'une littérature empirique limitée. Par conséquent, l'objectif du présent article est de tester cet argument théorique en utilisant des données sur les intercommunalités françaises, c'est-à-dire les gouvernements locaux qui regroupent plusieurs municipalités afin de gérer certains biens locaux. En fonction de leur position spatiale, nous divisons notre ensemble de données en trois groupes : les intercommunalités urbaines, suburbaines et rurales. En utilisant l'économétrie spatiale, les résultats de l'estimation fournissent des preuves de l'existence d'un effet zoo dans les intercommunalités françaises. En d'autres termes, nous constatons que la variété des services fournis dans les grandes intercommunalités dépasse celle des petites communautés. De plus, l'intensité de l'effet zoo dépend du gradient urbain-rural. Il est moins intense dans les zones suburbaines et rurales que dans les communautés urbaines.