Essais sur l'économie de l'environnement et le rôle du risque, de l'inégalité et du temps.

Auteurs Date de publication
2011
Type de publication
Thèse
Résumé Cette thèse étudie plusieurs aspects du risque, de l’inégalité et des préférences temporelles appliquées aux sujets en économie de l’environnement et des ressources. Elle est divisée en trois chapitres indépendants. Le premier chapitre consiste de l’étude de l’extraction optimale d’une ressource non renouvelable dans l’incertitude. Une approche stylisée de temps discret dérivé de la littérature sur l’épargne de précaution et proposée. Cette approche est comparée aux études classiques du type Hotelling. Nous constatons que la bornitude de la fonction d’utilité et en particulier de l’hypothèse sur U(0) amène à des résultats très différents avec les deux approches. Nous montrons que la prudence d’agent ne suffit plus pour assurer une politique plus conservatrice d’extraction par rapport à la situation de certitude. Notre explication de ce résultat étonnant est que l’agent considère le compromis entre aujourd’hui et la consommation de demain seulement pour le cas où il a une quantité de la ressource strictement positive demain. Cet effet contrecarre l’effet de la prudence. Par contre, pour une infinité de périodes, le résultat est contraire à auparavant. La prudence n’est plus nécessaire et l’aversion pour le risque est suffisante pour une politique d’extraction plus conservatrice. Dans le deuxième chapitre, le taux optimal d’actualisation est étudié en tenant en compte l’inégalité des revenus entre des pays. Nous montrons que si la dispersion du revenu diminue avec le temps, le taux de consommation mondiale d’actualisation doit être inférieur par rapport aux cas sans inégalité, sous certaines conditions. En employant les projections de croissance utilisées dans le contexte du changement climatique, nous constatons que le taux d’actualisation devrait être d’environ deux fois plus élevé pour les horizons courts que sans considérer l’inégalité, néanmoins il devrait être décroissant sur l’horizon du temps. De plus, ces résultats sont supportés de forme qualitative nous permettons ainsi des paramètres différents pour l’aversion à l’inégalité, l’aversion pour le risque et la préférence temporelle. Le troisième chapitre (co-écrit avec David Anthoff) analyse les rôles du coefficient d’équité et du taux d’actualisation permettant ainsi le développement d’une méthode pour l’étude séparée de leur impact sur le coût social du carbone. Nous appliquons notre méthode à l’aide du modèle FUND pour calculer la CSC et arriver à trois conclusions. La première est que l’impact du coefficient d’équité est réduit considérablement si les coefficients utilisées ne modifient pas le taux d’actualisation. La deuxième est que les estimations pondérées sont sensibles à la résolution des estimations d’impact utilisées. La troisième est que l’hypothèse des dégâts constants semble être déraisonnable dans ce contexte. Si on relaxe cette hypothèse, l’impact de pondération devient moins important que dans des études précédentes.
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