Le recours aux soins dans la démence : la surmédicalisation en question. Exploitation des données de l’échantillon généraliste des bénéficiaires.

Auteurs
  • CORDIER Mathilde
  • PELLETIER FLEURY Nathalie
  • BUNGENER Martine
  • PELLETIER FLEURY Nathalie
  • BUNGENER Martine
  • VERNY Marc
  • HERR BREGET Marie
  • VERNY Marc
  • SIRVEN Nicolas
Date de publication
2018
Type de publication
Thèse
Résumé La prise en charge de la démence est un défi pour les cliniciens tant ces patients constituent une population hétérogène. Dans le cadre de cette prise en charge, l’intérêt des antidémentiels (anticholinestérasiques et mémantine) est débattue : l’efficacité clinique semble discutable et les effets indésirables non négligeables. En 2010, des recommandations de bonnes pratiques ont laissé libre choix aux médecins de prescrire ou non ces médicaments. Depuis des questions restent en suspens : 1/ quelle est l’évolution des taux de prescription de ces médicaments depuis ces recommandations, en d’autres termes comment l’expertise clinique des médecins, un des piliers du tryptique de l’evidence based medicine, s’est-elle exprimée ? 2/ quels sont les facteurs qui restent associés aujourd’hui au fait de prescrire ou non ces médicaments ? et 3/ y a-t-il une sur-hospitalisation liée à leurs effets indésirables ?La question de la surmédicalisation est au cœur de notre problématique de thèse. Dans ce travail, nous avons répondu à ces 3 questions posées qui ont constitué nos 3 objectifs. Nous avons pu montrer que les médecins semblaient de moins en moins confiants vis-à-vis des antidémentiels avec une diminution de leur prescription depuis 2010 et des conséquences importantes en termes de coûts évités. Lorsqu’ils continuaient d’être prescrits, ces traitements l’étaient essentiellement chez les patients les plus jeunes ou en meilleur état de santé. Enfin, les anticholinestérasiques, essentiellement la rivastigmine, augmentaient le risque d’hospitalisation via des effets indésirables cardiaques et digestifs. Nos résultats plaident en défaveur de la prescription d’antidémentiels tant du point de vue de la morbidité que des dépenses de santé. La question du point de vue du patient reste posée.
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