Modélisation statistique de données médicales et analyse théorique des algorithmes d’estimation.

Auteurs
Date de publication
2021
Type de publication
Thèse
Résumé Dans le domaine médicale, l'usage de caractéristiques extraites d'images est de plus en plus répandu. Ces mesures peuvent être des nombres réels (volume, score cognitifs), des maillages d'organes ou l'image elle-même. Dans ces deux derniers cas, un espace Euclidien ne peut décrire l'espace de mesures et il est nécessaire de se placer sur une variété Riemanienne. En utilisant ce cadre Riemannien et des modèles à effets mixtes, il est alors possible d'estimer un objet représentatif de la population ainsi que la variabilité inter-individuelle.Dans le cas longitudinal (sujets observés de manière répétée au cours du temps), ces modèles permettent de créer une trajectoire moyenne représentative de l’évolution globale de la population. Dans cette thèse, nous proposons de généraliser ces modèles dans le cas d'un mélange de population. Chaque sous-population peut suivre différentes dynamiques au cours du temps et leur trajectoire représentative peut être la même ou différer d'un intervalle temporel à l'autre. Ce nouveau modèle permet par exemple de modéliser l'apparition d'une maladie comme une déviation par rapport à un vieillissement normal.Nous nous intéressons également à la détection d'anomalies (par exemple de tumeurs) dans une population. En disposant d'un objet représentant une population contrôle, nous définissons une anomalie comme ce qui ne peut être reconstruit par déformation difféomorphique de cet objet représentatif. Notre méthode à l'avantage de ne nécessiter ni grand jeu de donnée, ni annotation par des médecins et peut être facilement appliquée à tout organe.Finalement, nous nous intéressons à différentes propriétés théoriques des algorithmes d'estimation utilisés. Dans le cadre des modèles à effets mixtes non linéaires, l'algorithme MCMC-SAEM est utilisé. Nous discuterons de deux limitations théoriques. Premièrement, nous lèverons l'hypothèse d'ergodicité géométrique en la remplaçant par une hypothèse d'ergodicité sous-géométrique. De plus, nous nous intéresserons à une méthode permettant d'appliquer l'algorithme SAEM quand la distribution jointe n'est pas courbe exponentielle. Nous montrerons que cette méthode introduit un biais dans l'estimation que nous mesurerons. Nous proposerons également un nouvel algorithme permettant de le réduire.
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