COUPRIE Helene

Ces dernières décennies, la famille a connu des changements majeurs dans la majorité des pays de l’OCDE. D’une part, le taux de fertilité a baissé . d’autre part, le nombre de séparation a fortement augmenté. Cette thèse se propose d’étudier les effets de ces changements de la structure familiale sur le capital humain des individus, en l’envisageant comme une nouvelle source d’inégalités. Dans un cadre micro-économique, cette thèse mobilise les outils économétriques pour les appliquer à de larges bases de données. Les trois chapitres de cette thèse présentent des résultats nouveaux sur l’effet de la séparation parentale et de la taille de la famille sur le capital humain de l’individu. Le premier chapitre porte sur l’effet de la séparation parentale en France sur la réussite professionnelle des individus, et montre un effet négatif de la séparation parentale sur le niveau d’étude et la position sociale de l’individu. En s’appuyant sur des données américaines, le second chapitre s’intéresse aux mécanismes expliquant cet effet, et en particulier, sur les changements du temps passé avec les parents. Ainsi, 30% de l’effet de la séparation parentale sur le développement socio-émotionnel des enfants serait expliqué par la baisse du temps passé avec au moins un parent présent. Le troisième chapitre considère un autre aspect de la structure familiale : la taille de la famille. Nous trouvons que l’arrivée d’un troisième enfant dans la famille diminue les compétences socio-émotionnelles des autres enfants, en particulier chez les filles.

Les études empiriques remettent en cause l'hypothèse d'efficacité des modèles économiques standards du comportement des ménages. Dans les couples, l'allocation du temps entre les activités reste très différenciée selon le sexe. Dans cet article, nous examinons si les couples s'écartent de l'efficacité dans la production domestique, en utilisant un plan expérimental. Nous comparons l'allocation des tâches domestiques selon le sexe et celles qui ne le sont pas. Nos résultats montrent que les femmes du ménage se spécialisent trop dans les "tâches féminines" et les hommes dans les "tâches masculines" par rapport à ce que leur avantage comparatif exigerait, révélant ainsi l'influence des rôles et des stéréotypes de genre sur le comportement des couples.

Un jeune sur trois occupe au moins une fois un emploi à temps partiel au cours des sept années jalonnant son début de carrière. Le travail à temps partiel peut être une étape dans le processus d’insertion ou traduire des difficultés d’insertion sur le marché du travail. En effet, les deux tiers des jeunes occupés à temps partiel souhaiteraient travailler à temps plein. Nous comparons les trajectoires d’entrée dans la vie active durant 7 années de deux générations de primo-sortants du système éducatif en France métropolitaine: la Génération 2004, interrogée en 2011 et la Génération 1998, interrogée en 2005. Sur la base de cette comparaison, nous proposons une méthodologie en différence de différence permettant d’évaluer l’impact causal de la crise sur le parcours d’insertion de ces jeunes. Plusieurs éléments se dégagent de l’analyse.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Des « formes atypiques d’emploi », déviant de la norme de l’emploi salarié en contrat à durée indéterminée et à temps complet, se développent sur le marché du travail français depuis plusieurs décennies. Ces formes atypiques d’emploi concernent en premier lieu la jeunesse et peuvent constituer un préalable à une insertion durable ou laisser des cicatrices sur leurs chances d’emploi à moyen terme. Nous comparons les trajectoires d’entrée sur le marché du travail de cohortes de primo-sortants du système éducatif de 1998, 2004 et 2010 à l’aide d’un modèle dynamique markovien de transitions hétérogènes sur le marché du travail. Nos analyses montrent que la norme d’emploi est de plus en plus difficile à atteindre. Les évolutions récentes des dynamiques de transitions sur le marché du travail, en lien avec la crise de 2008, apparaissent fortement hétérogènes. Elles ont contribué à compenser la dégradation tendancielle des effets tremplin de l’emploi à temps complet en CDD vers le CDI à temps complet.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

La spécialisation des femmes dans les tâches ménagères et des hommes sur le marché du travail est un phénomène largement observé dans le temps et dans les pays. Les différences entre les sexes concernant les caractéristiques (préférences, productivité) et le contexte (taux de salaire, normes sociales) sont généralement reconnues pour expliquer ce fait. Nous étudions expérimentalement la division du travail par de véritables couples cohabitants participant à une tâche de spécialisation nouvellement développée. L'efficacité dans cette tâche se fait au prix d'une inégalité, donnant des gains plus élevés au joueur "avantagé". Nous comparons les comportements lorsque l'homme (ou la femme) est en position avantagée, ce qui correspond au cas du couple traditionnel (ou de pouvoir) où il (ou elle) gagne plus. Nous montrons que les femmes ne contribuent pas plus que les hommes au bien public du ménage quelle que soit la situation. Ce résultat nous permet d'écarter certaines des explications classiques de l'énigme de la division du travail.

La plupart des modèles de ménage supposent que les décisions prises au sein de la famille sont optimales au sens de Pareto. Cependant, les études empiriques mettent en doute cette hypothèse d'efficacité. Le partage du temps entre les hommes et les femmes entre le travail sur le marché et le travail domestique est fortement différencié selon le sexe. Dans cet article, nous examinons si les couples s'écartent de l'efficacité dans les décisions de production du ménage, en utilisant un plan expérimental dans lequel les sujets sont de vrais couples. L'objectif de l'expérience est d'imiter le partage de tâches ménagères hautement différenciées selon le sexe. Nous comparons le partage des tâches sexuées à celui des tâches plus neutres. En mesurant la productivité individuelle dans chaque tâche, nous pouvons voir si les couples ont tendance à s'écarter de l'efficacité, et de combien dans chaque cas. Comme nous montrons qu'ils s'écartent plus de l'efficacité lorsqu'ils partagent des tâches sexuées, nous cherchons également à savoir pourquoi, en examinant les différentes explications possibles, et nous trouvons des preuves de l'impact des stéréotypes sur les inefficacités.

Cette étude apporte une contribution significative aux enquêtes sur le comportement des ménages en testant la volonté de coopérer et de partager les revenus d'hommes et de femmes qui sont soit en couple, soit de parfaits inconnus. Nous présentons les résultats d'une expérience économique menée auprès de 100 couples hétérosexuels en cohabitation. Nous comparons le comportement de défection dans le dilemme du prisonnier au sein de couples réels à des couples d'étrangers. Un participant sur quatre a choisi de ne pas coopérer avec son conjoint. Pour comprendre pourquoi les conjoints peuvent préférer la défection, nous utilisons une nouvelle tâche d'allocation afin d'obtenir un compromis entre l'efficacité et l'égalité au sein du couple. Nous étudions ensuite l'impact des caractéristiques socio-démographiques et psychologiques des couples. Nous constatons en particulier que l'absence de préférences pour la maximisation du revenu conjoint, le fait d'avoir des enfants et d'être marié entraîne des taux de défection plus élevés dans le dilemme social. Copyright Springer Science+Business Media New York 2016.

Pas de résumé disponible.