Les investisseurs se soucient-ils des externalités des entreprises ? Preuve expérimentale.

Auteurs
Date de publication
2019
Type de publication
Article de journal
Résumé Nous mesurons comment les actionnaires valorisent les actions éthiques d'une entreprise par le biais d'une expérience. Nos conclusions sont de trois ordres. Premièrement, l'"hypothèse de l'investisseur égoïste" est fortement rejetée. Les participants sont prêts à payer 0,7 $ de plus pour acheter une action d'une entreprise qui donne un dollar de plus par action à des œuvres caritatives. Symétriquement, une entreprise qui réalise des bénéfices en exerçant une externalité négative de 1 dollar sur une œuvre de bienfaisance est évaluée 0,9 dollar de moins qu'une entreprise similaire sans externalité. L'échelle des préférences non pécuniaires est linéaire : doubler la taille d'une externalité sociale double son impact sur la volonté de payer. Deuxièmement, les données montrent que le fait que les investisseurs aient un rôle pivot ou non par rapport aux actions éthiques de l'entreprise n'affecte pas leur consentement à payer. Troisièmement, lorsque les participants prennent des décisions d'investissement au nom d'un tiers (délégation), leur niveau de générosité reste similaire. Nos résultats semblent être compatibles avec un modèle d'utilité où les avantages non pécuniaires sont conditionnels à la détention d'actions.
Éditeur
Elsevier BV
Thématiques de la publication
  • ...
  • Pas de thématiques identifiées
Thématiques détectées par scanR à partir des publications retrouvées. Pour plus d’informations, voir https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr