Attentes de gains dans la crise du COVID.

Auteurs Date de publication
2020
Type de publication
Article de journal
Résumé Nous analysons les prévisions des analystes au niveau des entreprises pendant la crise du COVID. Tout d'abord, nous décrivons la dynamique des attentes concernant les bénéfices futurs des entreprises. Les révisions à la baisse ont été fortes, principalement concentrées sur 2020, 2021 et 2022, mais beaucoup moins drastiques que la borne inférieure estimée par Gormsen et Koijen (2020). Les prévisions des analystes ne présentent pas de signes de réaction excessive : À la mi-mai, les prévisions concernant les bénéfices de 2020 ont été progressivement réduites de 16 %. Les prévisions à long terme, ainsi que la "croissance à long terme" attendue, ont beaucoup moins réagi que les prévisions à court terme, et présentent moins de désaccords. Deuxièmement, nous nous demandons dans quelle mesure les changements de taux d'actualisation expliquent la dynamique du marché, dans un exercice similaire à celui de Shiller (1981). Compte tenu des révisions de prévisions et des mouvements de prix, nous estimons un taux d'actualisation implicite passant de 10 % à la mi-février à 13 % à la fin mars, pour revenir à son niveau initial à la mi-mai. Nous décomposons ensuite les variations du taux d'actualisation en trois facteurs : variations de la prime de risque des actifs sans levier (0 %), augmentation de l'effet de levier (+1 %) et réduction des taux d'intérêt (-1 %). Dans l'ensemble, les révisions des prévisions des analystes expliquent la majeure partie de la baisse de la valeur des actions entre janvier 2020 et la mi-mai 2020, mais elles n'expliquent pas les mouvements des marchés boursiers à plus court terme.
Éditeur
Elsevier BV
Thématiques de la publication
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