Essais sur la dynamique de l'inflation et la politique monétaire dans un monde globalisé.

Auteurs
Date de publication
2012
Type de publication
Thèse
Résumé L’objectif de cette thèse est d’analyser l’effet de la globalisation sur la dynamique de l’inflation et sur la politique monétaire dans un monde de globalisation. Cette thèse porte 3 chapitres :Dans le premier chapitre, nous nous intéressons à l’impact de la globalisation financière sur le comportement du ciblage d’inflation dans les pays émergents, avec une attention particulière portée au taux de change : la Banque centrale répond-elle aux mouvements du taux de change ? Nous nous sommes basés sur des données trimestrielles de six pays émergents qui pratiquent la politique de ciblage d’inflation, depuis la date de l’adoption de cette dernière, jusqu’au dernier trimestre 2009 (2009 Q4). L’étude se base sur un modèle de petite économie ouverte néo-Keynésien à la Gali et Monacelli (2005). Nous utilisons un estimateur GMM à équations multiples pour analyser la relation. Les résultats nous montrent que la réponse de la Banque Centrale au taux de change est statistiquement significatif dans le cas du Brésil, du Chili, du Mexique et de la Thaïlande. En revanche, elle ne l’est pas pour la Corée ni pour la République Tchèque. Théoriquement, le résultat ne devrait pas être significatif même avec un ciblage d’inflation flexible où la banque centrale répond aux écarts d’inflation et de production.Nous pensons que les caractéristiques particulières des pays émergents, telles que la peur du flottement “fear of floating”, le manque de développement du système financier ainsi qu’un manque de crédibilité de la banque centrale, expliquent cette préoccupation des banque centrales pour les variations de change. Dans le deuxième chapitre, nous étudions d’une façon empirique l’importance relative des canaux de transmission de la politique monétaire pour le Brésil, le Chili et la Corée. Cette partie se base sur des données mensuelles depuis l’adoption du ciblage d’inflation jusqu’à décembre 2009 (2009 M12). Nous utilisons un modèle SVAR, en incorporant les principaux canaux de transmission monétaire simultanément au lieu de les considérer séparément. Les résultats empiriques indiquent que le canal de taux de change ainsi que canal du prix des actifs ont une importance relativement plus élevée que le canal du taux d’intérêt traditionnel ou le canal du crédit pour la production industrielle. Les résultats sont très différents dans le cas de l’inflation, à l’exception de la Corée. Le classement élevé canal du taux de change et du canal du prix des actifs correspondent aux résultats de Gudmundsson (2007) : le canal du taux de change pourrait avoir pris une importance grandissante avec la développement de la globalisation financière.Dans le troisième chapitre, nous étudions empiriquement le rôle de l’ouverture - réelle et financière - sur la dynamique de l’inflation au Brésil, Chile en Corée du Sud. L’étude se base sur des données mensuelles, depuis l’adoption du ciblage d’inflation jusqu’à décembre 2009. Dans ce dernier chapitre, nous utilisons méthode de moments généralisée (GMM). Le ratio Importation sur PIB est considéré comme étant l’indicateur de l’ouverture réelle. En ce qui concerne l’ouverture financière, nous considérons alternativement l’indice de Chinn et Ito (KAOPEN) mesurant le degré de libéralisation des opérations sur le compte financier, et l’indicateur proposé per Lane et Milesi-Ferreti (2009).Nous concluons dans ce chapitre qu’il existe en général une relation positive entre l’ouverture réelle et l’inflation. En ce qui concerne l’ouverture financière, les résultats sont moins tranchés et dépendent largement de l’indicateur utilisé pour mesurer l’ouverture financière.
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