VERDUGO Gregory

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Affiliations
  • 2013 - 2021
    Observatoire français des conjonctures économiques
  • 2013 - 2018
    Centre d'économie de la Sorbonne
  • 2012 - 2013
    Banque de France
  • 2021
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • Qui reste et qui part ? L'immigration et la sélection des natifs à travers les lieux.

    Gregory VERDUGO, Javier ORTEGA
    2021
    Nous étudions l'impact des flux d'immigration locale sur les salaires des natifs en utilisant un large panel administratif français de 1976 à 2007. Nous montrons que les arrivées d'immigrants locaux sont suivies de réallocations des cols bleus natifs entre les zones de migration alternante. Comme ces réaffectations varient en fonction de la profession initiale et que les cols bleus qui changent de lieu de résidence ont des salaires inférieurs à la moyenne des cols bleus, il est essentiel de contrôler les changements dans la composition locale pour évaluer comment les salaires s'ajustent à l'immigration. L'immigration fait baisser temporairement les salaires des ouvriers, les pertes étant plus importantes pour les ouvriers non qualifiés. Les personnes qui changent de lieu de résidence perdent davantage que celles qui restent en termes de salaire journalier, mais se déplacent vers des lieux où le logement est moins cher.
  • Cinq ans après la réforme du congé parental (PreParE), les objectifs sont-ils atteints ?

    Helene PERIVIER, Gregory VERDUGO
    OFCE Policy Brief | 2021
    La loi sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes votée en 2014 a instauré la PreParE (Prestation partagée d’éducation de l’enfant). Son objectif était d’encourager le recours des pères au congé parental afin qu’ils consacrent davantage de temps aux tâches parentales et, d’autre part, d’inciter les mères à retourner sur le marché du travail plus rapidement afin de contribuer à la réduction des inégalités professionnelles liées à l’arrivée d’un enfant. La loi modifie la durée et la répartition du droit à l’allocation entre les parents : pour un premier enfant, la durée maximale de versement a été étendue, passant de 6 mois à partager entre les deux parents avant la réforme à 6 mois pour chaque parent après la réforme . à partir du deuxième enfant, la réforme réduit à deux ans maximum la période d’indemnisation pour un même parent au lieu de trois initialement, ce qui oblige l’autre parent à prendre une partie du congé pour couvrir la période jusqu’au trois ans de l’enfant. À partir des données du fichier des allocataires mis à disposition par la Cnaf, nous évaluons les effets du passage à la PreParE sur le recours à l’allocation et les revenus des familles. La méthode et des résultats supplémentaires sont détaillés dans un document de travail (Périvier et Verdugo, 2021). Principaux résultats sur le recours au dispositif : 1) Le recours des pères à l’allocation de congé parental n’a presque pas augmenté : ■ Pour le congé à taux plein, le recours des pères est passé de 0,5 % à 0,8 % quel que soit le rang de l’enfant . ■ Pour le congé à taux partiel, le recours des pères d’un premier enfant est passé de 0,7 % à 0,9 % et celui des pères ayant deux enfants ou plus de 1 % à 1,8 % . ■ Ces taux restent bien en deçà des objectifs affichés de 25 % des pères prenant un congé. 2) Une large majorité des pères travaillant à temps partiel n’a pas eu recours au dispositif : ■ Nous estimons que 70 % des pères (contre seulement 25 % des mères) qui travaillent à temps partiel renoncent à percevoir l’allocation de congé parental à laquelle ils ont droit sans modifier leur comportement d’activité et, depuis la réforme, sans réduire le droit au congé de leur conjointe. Principaux effets sur les revenus des ménages : Le revenu d’activité (revenus du travail et allocations chômage) des mères, parmi celles qui avaient un revenu d’activité non nul deux ans avant la naissance, a augmenté substantiellement alors que celui des pères est resté inchangé : ■ En moyenne cette augmentation compense la perte de l’allocation durant la troisième année . ■ L’augmentation des revenus d’activité des mères a réduit de 14 % l’écart de rémunération entre parents trois ans après la naissance de l’enfant . ■ Les effets de la réforme sur les revenus des ménages varient fortement selon les niveaux initiaux de revenus des mères, mesurés deux ans avant la naissance. Enfin la réforme n’a pas eu d’effet sur la probabilité pour le couple d’avoir un autre enfant ou de se séparer dans les cinq ans suivant la naissance.
  • Le congé parental peut-il être partagé ?

    Helene PERIVIER, Gregory VERDUGO
    2021
    Nous examinons les conséquences des récentes politiques favorisant le partage du congé parental en utilisant une réforme française de 2015. La réforme a réduit la durée du congé payé des mères pour donner 12 mois de congé non transférable aux pères. Le congé peut être pris tout en travaillant à temps partiel jusqu'à 80% des heures de travail standard, ce qui peut être une option plus attrayante pour les pères. Nous constatons que les taux d'utilisation par les pères sont restés faibles, puisque moins de 3 % des pères ont pris une forme quelconque de congé après la réforme. De manière surprenante, nous constatons également de faibles taux d'utilisation pour les pères travaillant à temps partiel après la réforme et pour lesquels la prise d'un congé payé à temps partiel aurait augmenté leur revenu médian de 15% sans qu'ils aient à modifier leur offre de travail. Pour les pères travaillant à temps partiel, les taux de non-recours aux prestations du congé à temps partiel atteignent 81%, contre moins de 25% pour les mères. La réforme a considérablement augmenté les revenus annuels des mères, mais elle n'a eu aucun effet sur les revenus des pères.
  • Essais sur les frictions du marché du travail.

    Morgan RAUX, Bruno DECREUSE, Marc SANGNIER, Eva MORENO GALBIS, Marc SANGNIER, Philipp albert theodor KIRCHER, Gregory VERDUGO, Kirk DORAN
    2020
    Cette thèse étudie les frictions altérant les processus d’appariement entre offre et demande de travail. La confrontation de l’offre et de la demande agrégées de travail explique en partie les niveaux d’emplois et de salaires. Cependant, des déséquilibres subsistent sur de nombreux marchés du travail. Malgré des changements radicaux tels que la globalisation et la digitalisation de la recherche d’emploi, ces déséquilibres persistent. Cette thèse est donc organisée autour de deux axes étudiant les frictions associées à ces deux phénomènes importants. Le premier axe est dédié à la globalisation du marché du travail et aux travailleurs étrangers. Les deux premiers chapitres de cette thèse y sont consacrés. Le premier chapitre se concentre sur une friction affectant les travailleurs étrangers en Allemagne. Il documente comment les différences culturelles avec leur pays d’origine entrainent une pénalité sur leurs salaires. Le deuxième chapitre étudie une friction relative aux employeurs. Il documente les difficultés des employeurs américains à recruter des travailleurs domestiques pour des emplois associés aux nouvelles technologies. Il explique ainsi, en partie, pourquoi ces employeurs cherchent à recruter des travailleurs étrangers. Le deuxième axe de la thèse est dédié à la digitalisation du marché du travail. Le troisième chapitre explore une friction d’information émanant de la digitalisation de la recherche d’emploi. Il quantifie la part d’annonces obsolètes en ligne sur trois des principaux sites d’annonces d’emplois américains. Ainsi, il documente une externalité négative gaspillant le temps et les efforts de recherche des demandeurs d’emplois.
  • Polarisation et genre sur le marché du travail.

    Guillaume ALLEGRE, Gregory VERDUGO
    L’économie européenne 2020 | 2020
    Depuis le début du XXe siècle, la structure des marchés du travail européens s’est transformée principalement de deux manières : d’abord, les femmes ont été de plus en plus nombreuses à participer au marché du travail, même lors de la crise, et les taux d’activité des femmes entre pays européens, autrefois éloignés, se sont rapprochés spectaculairement. Ensuite, le marché du travail apparaît de plus en plus polarisé. Le terme « polarisation » désigne la disparition des emplois intermédiaires au profit d’emplois soit de faibles niveaux de qualification soit de très hauts niveaux de qualification. Nous montrons dans ce chapitre que les questions de genre et de polarisation du marché du travail s’entremêlent en Europe plus qu’ailleurs, car les emplois en croissance, en réponse à la polarisation, sont beaucoup plus souvent occupés par des femmes. Au contraire, les hommes sont majoritaires dans des emplois intermédiaires en déclin. [Premier paragraphe].
  • Participation au marché du travail et polarisation des emplois : Evidence from Europe during the Great Recession.

    Gregory VERDUGO, Guillaume ALLEGRE
    Labour Economics | 2020
    Pas de résumé disponible.
  • L'Europe au défi de la nouvelle immigration.

    Gregory VERDUGO
    L'économie européenne | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Trois essais empiriques sur les politiques de logement spatialisées.

    Benjamin VIGNOLLES, Laurent GOBILLON, Gregory VERDUGO, Gregory VERDUGO, Florence GOFFETTE NAGOT, Alain TRANNOY, Antoine BOZIO, Corinne PROST, Florence GOFFETTE NAGOT, Alain TRANNOY
    2019
    Cette thèse se compose de trois chapitres qui, pour chacun d’entre eux, évaluent les effets d’une politique spatialisée menée en France en matière de logement. Les deux premiers chapitres appliquent une méthodologie quasi-expérimentale pour évaluer, pour le premier d’entre eux les effets de l’article 55 de la loi « Solidarités et Renouvellement Urbain » de 2000, qui vise à stimuler la construction de logements sociaux dans les communes moyennes et grandes, et pour le deuxième le crédit d’impôt Scellier qui s’applique, de 2008 à 2012, à l’investissement locatif ciblés sur les locataires à revenus modestes. L’évaluation porte sur plusieurs variables d’intérêt . la construction de logement mais également les prix immobiliers ou la ségrégation spatiale des revenus. Le troisième chapitre applique quant à lui des méthodes de microsimulations pour estimer le profil de la part du revenu consacré par les ménages au paiement de la taxe d’habitation. Il propose également une simulation de ce profil sous l’hypothèse d’une révision des valeurs locatives, qui constituent la base fiscale de cet impôt locale et qui, faute de révision depuis leur mise en place, reflètent les valeurs de marché des logements dans les années 1970. Les trois chapitres reposent sur l’exploitation de bases de données produites par l’administration fiscale ou les notaires français, qui sont exhaustives et très riches et qui ont été peu utilisées jusqu’à présent. Les deux premiers chapitres montrent que les incitations financières ou fiscales mises en place permettent de stimuler l’offre locale de logements sociaux ou de logements locatifs privés ciblés sur les ménages à revenus modestes. Le chapitre 1 montre que ce surcroît de construction sociale a entraîné une diminution des prix immobilier et de la ségrégation spatiale des revenus dans les communes concernées. Le chapitre 2 montre quant à lui que les logements construits sous l’effet du dispositif Scellier sont plus souvent vacants et que la mesure a entraîné une hausse des prix immobiliers dans les zones traitées, sous l’effet d’une tension accrue sur les marchés locaux du logement qui se capitalise dans les prix du foncier. Enfin, le chapitre 3 montre que l’alignement des valeurs locatives qui servent d’assiette à la taxe d’habitation sur les prix relatifs des logements observés sur les marchés immobiliers aujourd’hui aboutit à une modification radicale du profil du poids de ce prélèvement dans le revenu des ménages en fonction de ce revenu : alors que celui-ci a la forme d’une courbe en cloche avec un effort fiscal maximum pour les ménages autour du revenu médian pour la taxe sous sa forme actuelle, la révision étudiée aboutit à un profile plus progressif pour la plupart des ménages français.
  • Essais sur la migration et la productivité.

    Cem OZGUZEL, Hillel RAPOPORT, Ariell RESHEF, Maria BAS, Hillel RAPOPORT, Ariell RESHEF, Pierre philippe COMBES, Gregory VERDUGO, Jesus FERNANDEZ HUERTAS MORAGA
    2019
    Cette thèse s’intéresse à l’interaction entre migration et productivité, sous différents angles, à travers trois pays et périodes. Plus précisément, j’étudie les avantages à la mobilité pour les migrants sur le marché du travail en période de crise économique, les gains de productivité dus à la mobilité des migrants lors de la reconstruction d’un pays au lendemain d’une guerre, et les gains associés à une plus forte concentration de la population dans les grandes zones urbaines. J’aborde ces sujets à la fois théoriquement et empiriquement, en utilisant de riches données confidentielles sur la sécurité sociale provenant d’Espagne, d’Allemagne et de Turquie, en utilisant diverses techniques de données de panel ainsi que des instruments historiques pour estimer des relations causales. Les résultats de ces études portent sur de nombreuses questions qui intéressent à la fois le monde universitaire et les décideurs politiques, mais sur lesquelles on sait encore peu de choses. Cette thèse vise à contribuer à améliorer nos connaissances sur des questions qui demeureront pertinentes dans un avenir proche.
  • L'impact des robots sur les inégalités.

    Gregory VERDUGO
    Questions internationales | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • Le logement public peut-il réduire la ségrégation ? Leçons et défis de l'immigration non-européenne en France.

    Gregory VERDUGO, Sorana TOMA
    Demography | 2018
    Les dernières décennies ont vu une augmentation rapide de la part des immigrés non-européens dans les logements publics en Europe, ce qui a suscité des inquiétudes quant à la montée des ghettos dans les grandes villes. En utilisant les données du recensement français sur trois décennies, nous examinons comment cette augmentation de la participation au logement public a affecté la ségrégation. Alors que les niveaux de ségrégation ont augmenté modérément, en moyenne, le nombre d'enclaves d'immigrants a augmenté. La croissance des enclaves est due à la forte augmentation du nombre d'immigrants non européens dans les secteurs de recensement où se trouvent les plus grands projets de logement, tant dans les projets de logement que dans les logements non publics environnants. Par conséquent, les différences actuelles dans les niveaux de ségrégation entre les zones métropolitaines sont façonnées par la concentration de logements publics dans les villes, en particulier la part d'immigrants non européens dans les grands projets de logement construits avant les années 1980. Néanmoins, l'effet global du logement public sur la ségrégation a été ambigu. Alors que les grands projets ont augmenté la ségrégation, l'afflux d'immigrants non européens dans les petits projets a amené de nombreux immigrants dans des secteurs de recensement où ils étaient auparavant rares et, par conséquent, a diminué les niveaux de ségrégation.
  • Une dynamique vers l'égalité des sexes ? Participation et emploi.

    Helene PERIVIER, Gregory VERDUGO
    Report on the State of the European Union | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • Les Nouvelles inégalités du travail.

    Gregory VERDUGO
    2017
    D'un côté les moins diplômés, dont l’emploi se dégrade, de l’autre les très qualifiés, enfants chéris d’une économie de plus en plus gourmande en compétences. D’un côté des emplois mal payés, sans intérêt ni perspective d’évolution, de l’autre des postes aux salaires élevés, des connaissances valorisées, des possibilités de carrière… Phénomène marquant des deux dernières décennies, la polarisation du marché du travail touche la plupart des pays. Elle se traduit par une explosion des écarts de rémunération et par un risque accru de chômage et de précarisation. Les causes sont multiples – changements technologiques, mondialisation, désindustrialisation, etc. – et leurs effets se renforcent mutuellement. Ce phénomène est-il inéluctable ? Avec la disparition des emplois intermédiaires assiste-t-on à la mort programmée de la classe moyenne ou parviendrons-nous à adapter nos économies à cette nouvelle donne ? (Résumé éditeur).
  • Les Nouvelles inégalités du travail.

    Gregory VERDUGO
    2017
    D'un côté les moins diplômés, dont l’emploi se dégrade, de l’autre les très qualifiés, enfants chéris d’une économie de plus en plus gourmande en compétences. D’un côté des emplois mal payés, sans intérêt ni perspective d’évolution, de l’autre des postes aux salaires élevés, des connaissances valorisées, des possibilités de carrière… Phénomène marquant des deux dernières décennies, la polarisation du marché du travail touche la plupart des pays. Elle se traduit par une explosion des écarts de rémunération et par un risque accru de chômage et de précarisation. Les causes sont multiples – changements technologiques, mondialisation, désindustrialisation, etc. – et leurs effets se renforcent mutuellement. Ce phénomène est-il inéluctable ? Avec la disparition des emplois intermédiaires assiste-t-on à la mort programmée de la classe moyenne ou parviendrons-nous à adapter nos économies à cette nouvelle donne ?.
  • La cyclicité des salaires réels dans la zone euro avant et pendant la Grande Récession : Evidence from micro data.

    Gregory VERDUGO
    European Economic Review | 2016
    Nous étudions la réponse des salaires réels au cycle économique dans huit grands pays de la zone euro avant et pendant la Grande Récession. Les salaires réels moyens s'avèrent être acycliques, mais cela reflète, en grande partie, l'effet des changements dans la composition de la main-d'œuvre liés aux variations du chômage au cours du cycle. En utilisant les micro-données longitudinales des panels ECHP et SILC pour contrôler les effets de composition, nous estimons que les élasticités de la croissance des salaires réels aux augmentations du chômage se situent entre -0,6 et -1 sur la période 1994-2011. Les effets de composition ont été particulièrement importants depuis 2008, et ils expliquent en grande partie la stagnation ou l'augmentation du salaire moyen observée dans certains pays entre 2008 et 2011. En revanche, à composition constante de la main-d'œuvre en termes d'éducation et d'expérience, les chiffres indiquent une baisse significative des salaires moyens pendant la récession, en particulier dans les pays les plus touchés par la crise. Dans l'ensemble, il n'y a pas de preuve de rigidité à la baisse des salaires nominaux pendant la Grande Récession dans la plupart des pays de notre échantillon.
  • Cyclicité des salaires réels dans la zone euro avant et pendant la grande récession : Evidence from Micro Data.

    Gregory VERDUGO
    SSRN Electronic Journal | 2015
    Pas de résumé disponible.
  • Les aimants du logement public : l'offre de logement public et les choix de localisation des immigrants.

    Gregory VERDUGO
    Journal of Economic Geography | 2015
    Cet article étudie comment une réforme permettant aux immigrés avec enfants en France d'accéder à un logement public au cours des années 1970 a influencé leurs choix de localisation initiaux sur les marchés du travail locaux. Nous constatons que les villes où l'offre de logements sociaux est plus importante ont un " effet magnétique " important sur le choix de la localisation. L'effet estimé est substantiel et quantitativement similaire à l'effet de la taille du groupe ethnique dans la zone urbaine. Dans les villes où l'offre de logements publics est plus importante, ces immigrants ont tendance à bénéficier de meilleures conditions de logement, mais les immigrants non européens sont également plus susceptibles d'être au chômage.
  • Le comportement des entreprises françaises pendant la crise : Evidence from the Wage Dynamics Network Survey.

    Christophe JADEAU, Edouard JOUSSELIN, Sebastien ROUX, Gregory VERDUGO
    SSRN Electronic Journal | 2015
    En coordination avec la BCE et 24 autres banques centrales nationales de l'Union européenne, la Banque de France a interrogé 1150 entreprises françaises pour comprendre comment la crise a affecté leur environnement économique et leurs pratiques en matière de ressources humaines au cours de la période 2010-2013. Une majorité de travailleurs étaient employés par des entreprises qui indiquent que leur activité a surtout été affectée par une baisse de la demande considérée comme durable par plus de 40% d'entre elles, notamment dans le secteur de la construction et parmi les petites entreprises. En revanche, moins de 20% des entreprises (pondérées par leur emploi) indiquent que l'indisponibilité du crédit a eu un effet sur leur activité. Au cours de la période, malgré le ralentissement économique, le montant des coûts totaux a augmenté pour 70% des entreprises (pondérées par leur emploi) principalement par une augmentation des coûts de la main-d'œuvre et ensuite des coûts des fournitures. En particulier, les salaires de base ont continué à augmenter pour une grande partie des entreprises, ce qui suggère de fortes rigidités salariales à la baisse. De nombreuses entreprises font état d'importantes difficultés d'adaptation de la main-d'œuvre : tout au long de la crise, il est devenu plus difficile de recruter des employés qualifiés, d'adapter les horaires de travail ou de déplacer les travailleurs vers d'autres postes. La présence conjointe de difficultés à trouver des employés et de la croissance du chômage suggère que le chômage structurel a augmenté en France ces dernières années. D'autres facteurs considérés par une grande majorité d'entreprises comme des contraintes importantes pour la croissance de l'emploi sont l'incertitude sur les conditions économiques, les risques de changement de la législation du travail, les charges sociales élevées et les coûts de licenciement.
  • Assimilation dans les villes multilingues.

    Javier ORTEGA, Gregory VERDUGO
    Journal of Population Economics | 2015
    Nous caractérisons comment les modèles d'assimilation des minorités dans la langue forte et la langue faible diffèrent dans une situation de bilinguisme asymétrique. En utilisant de grandes variations dans la composition linguistique des villes canadiennes à partir des recensements de 2001 et 2006, nous montrons que les différences dans la connaissance de l'anglais par les immigrants allophones (c'est-à-dire les immigrants ayant une langue maternelle autre que l'anglais et le français) dans les villes à majorité anglaise sont principalement dues au tri entre les villes. Au contraire, dans les villes à majorité francophone, l'apprentissage joue un rôle important pour expliquer les différences de connaissance du français. En outre, la présence d'importantes minorités anglophones freine beaucoup plus l'assimilation au français que la présence de minorités francophones ne freine l'assimilation à l'anglais. Enfin, nous constatons que la distance linguistique joue un rôle beaucoup plus important dans l'explication de l'assimilation au français, et que l'assimilation au français est beaucoup plus sensible aux caractéristiques individuelles que l'assimilation à l'anglais. Certains de ces modèles d'assimilation asymétriques s'étendent aux immigrants anglophones et francophones, mais aucune preuve d'apprentissage n'est trouvée dans ce cas.
  • La grande compression de la structure salariale française, 1969-2008.

    Gregory VERDUGO
    Labour Economics | 2014
    L'inégalité salariale a diminué de manière continue en France de 1969 à 2008. Contrairement aux États-Unis et au Royaume-Uni, cette période a également été caractérisée par une augmentation substantielle du niveau d'éducation de la population active. Cet article cherche à savoir si les différences dans le calendrier de l'expansion de l'éducation au cours des quarante dernières années peuvent expliquer l'évolution divergente de l'inégalité salariale de la queue supérieure en France par rapport aux autres pays. En utilisant un modèle de substitution imparfaite entre les groupes d'expérience, les estimations suggèrent que l'augmentation rapide de l'offre de travailleurs instruits au cours des années 1970 et 1990 a entraîné une baisse substantielle de la prime de compétence au sein des cohortes. Par conséquent, entre un tiers et la moitié de la baisse de l'inégalité salariale au sommet de la distribution en France au cours de cette période s'explique par l'augmentation du niveau d'éducation de la main-d'œuvre.
  • L'impact de l'immigration sur le marché du travail français : Pourquoi une telle différence ?

    Javier ORTEGA, Gregory VERDUGO
    Labour Economics | 2014
    En combinant des extraits importants (jusqu'à 25%) de cinq recensements français et des données provenant des enquêtes sur la population active pour la période 1968-1999, nous utilisons la méthodologie des proportions de facteurs de Borjas (2003) pour la France et nous trouvons qu'une augmentation de 10 p.p. de la part d'immigrants augmente les salaires des natifs de 3,3%, ce qui contraste fortement avec les résultats de Borjas (2003) pour les États-Unis. Nous trouvons des preuves que cette corrélation positive provient en partie de la substituabilité imparfaite des natifs et des immigrants au sein des cellules d'éducation/expérience. Plus précisément, (i) la distribution professionnelle des natifs et des immigrants au sein de ces cellules est plus dissemblable lorsqu'il y a plus d'immigrants dans la cellule. (ii) les natifs ont tendance à effectuer des tâches plus abstraites lorsqu'il y a plus d'immigrants dans la cellule. et (iii) une partie importante de la relation positive entre l'immigration et les salaires provient d'une réallocation des natifs vers des professions mieux rémunérées au sein des cellules. Cependant, nous soutenons que cette corrélation positive est également susceptible d'être liée à l'incapacité du modèle de Borjas (2003) à rendre parfaitement compte des changements importants dans la distribution des salaires et le niveau d'éducation caractérisant l'économie française au cours de cette période.
  • Le choix de localisation des immigrés en France : le rôle du logement social et des réseaux ethniques.

    Gregory VERDUGO
    Revue d'Économie Régionale & Urbaine | 2014
    Cet article explore les déterminants du choix initial de localisation des immigrés arrivés en France entre 1975 et 1990. Nous étudions le rôle des réseaux ethniques et du logement social dans le choix de localisation. En informant sur les caractéristiques du logement social d’une localisation, les réseaux ethniques peuvent le rendre plus attractif et influencer la localisation des immigrés du même groupe. Nous testons cette hypothèse en estimant si les variations du taux d’accès au logement social entre groupes ethniques et localisations ont un effet sur la probabilité de choisir une localisation pour un nouvel immigré. Nous trouvons que les nouveaux immigrés non-européens en couple avec enfants sont attirés par des unités urbaines dans lesquelles leur groupe est surreprésenté dans le logement social. Ces résultats suggèrent que l’offre de logement social et les réseaux ethniques interagissent et influencent le choix de localisation.
  • Ségrégation et incorporation des immigrés en France.

    Jean louis PAN KE SHON, Gregory VERDUGO
    Revue française de sociologie | 2014
    En multipliant les approches méthodologiques, cet article brosse le paysage ségrégatif des immigrés en France de 1968 à 2007, grâce à l’utilisation inédite des données de six recensements. De 1968 à 2007, l’intensité de la ségrégation française a baissé au niveau de chaque origine nationale de migrants, mais a progressé pour les immigrés pris ensemble. La baisse par origine nationale vient des effets conjoints de la rétraction des quartiers très ségrégués et des quartiers d’entre-soi de natifs. Quant à la hausse de la ségrégation des immigrés pris ensemble, elle trouve sa source dans la recomposition de l’immigration – d’européenne à non européenne – au cours de ces quarante ans. L’étude montre aussi l’absence de quartiers peuplés d’une unique origine nationale. Enfin, la focalisation sur les « quartiers dont on parle » masque l’incorporation résidentielle de la très grande majorité des migrants, même non européens, contrariant ainsi les fréquentes représentations d’une immigration ghettoïsée.
  • Quarante ans de ségrégation des immigrés en France, 1968-2007. La nouvelle immigration est-elle différente ?

    Jean louis PAN KE SHON, Gregory VERDUGO
    Urban Studies | 2014
    En analysant les données de recensement à accès restreint, cet article examine les tendances à long terme de la ségrégation des immigrés en France entre 1968 et 2007. Comme d'autres pays européens, la France a connu une augmentation de la proportion d'immigrants dans sa population, caractérisée par une nouvelle prédominance de l'immigration non européenne. Malgré cela, les niveaux moyens de ségrégation sont restés modérés. Si le nombre d'enclaves d'immigrés a augmenté, notamment au cours des années 2000, la concentration moyenne pour la plupart des groupes a diminué en raison d'une réduction des secteurs de recensement fortement concentrés et des secteurs de recensement comptant peu d'immigrés. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, il n'existe en France ni secteur de recensement mono-ethnique ni ghetto. En revanche, de nombreux immigrés vivent dans des secteurs de recensement caractérisés par une faible proportion d'immigrés de leur propre groupe et de toutes origines. Une longue période de résidence en France est corrélée à de plus faibles concentrations et proportion d'immigrants dans le secteur de recensement pour la plupart des groupes, bien que ces effets soient parfois modestes. 1 Les auteurs ont accédé aux données du recensement via le Centre d'accès sécurisé distant (CASD), dédié à l'usage des chercheurs autorisés, après accord du Comité français du secret statistique. Cette recherche a été partiellement soutenue par une subvention de l'Etat français ANR-10-EQPX-17 (Centre d'accès sécurisé aux données-CASD). Nous remercions trois arbitres anonymes pour leurs commentaires avisés. Jean-Louis Pan Ké Shon tient également à remercier Loïc Wacquant pour ses commentaires lors des discussions au début de ce projet. Ce document ne reflète pas nécessairement les vues de la Banque de France.
  • Salaire minimum et salaire moyen en France : une relation circulaire ?

    Gilbert CETTE, Valerie CHOUARD, Gregory VERDUGO
    Economics Bulletin | 2013
    Cet article cherche à savoir si les augmentations du salaire minimum en France ont le même impact sur le salaire moyen lorsqu'elles visent à préserver le pouvoir d'achat du salaire minimum que lorsqu'elles visent à l'augmenter. Nous trouvons que l'impact du salaire minimum sur le salaire moyen est fort, mais diffère selon le facteur d'indexation. Nous trouvons également des preuves empiriques de circularité entre le salaire moyen et le salaire minimum.
  • Salaire minimum et salaire moyen en France : Une relation circulaire ?

    Gilbert CETTE, Valerie CHOUARD, Gregory VERDUGO
    Economics Bulletin | 2013
    Pas de résumé disponible.
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