ROSANVALLON Pierre

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Affiliations
  • 2012 - 2015
    Collège de France
  • 2012 - 2013
    Institut d'histoire moderne et contemporaine
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • 2012
  • 2011
  • 2007
  • 2006
  • 2002
  • 2001
  • 1999
  • 1998
  • 1997
  • 1996
  • 1995
  • La renouveau du débat sur les corporations de métiers : représentation symbolique des résistances sociales (1799 - 1821).

    Marie caroline SAGLIO YATZIMIRSKY, Pierre ROSANVALLON
    2020
    Pas de résumé disponible.
  • Sciences humaines : Numéro anniversaire 25 ans.

    Francois HERAN, Pierre ROSANVALLON
    2019
    Pas de résumé disponible.
  • Réparer la France.

    Pierre ROSANVALLON, Patrick BOUCHERON, Mona OZOUF
    2019
    Pas de résumé disponible.
  • Le style intellectuel de Claude Lefort.

    Pierre ROSANVALLON, Justine LACROIX, Antoine GARAPON
    Esprit | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Pour une lucidité partagée.

    Pierre ROSANVALLON
    Le Débat | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • « L’histoire politique n’est pas seulement faite d’idées et d’intérêts ».

    Pierre ROSANVALLON, Igor MARTINACHE
    Idées économiques et sociales | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Histoire moderne et contemporaine du politique.

    Pierre ROSANVALLON
    L’annuaire du Collège de France | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Histoire moderne et contemporaine du politique.

    Pierre ROSANVALLON
    L’annuaire du Collège de France | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • Préface.

    Pierre ROSANVALLON
    Migrations et sociétés | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • Radicaliser la démocratie : propositions pour une refondation.

    Dominique ROUSSEAU, Pierre ROSANVALLON
    2017
    Une réflexion sur la démocratie et ses caractéristiques fondamentales comme la pratique des droits fondamentaux, l'expérience de la liberté et l'exercice par les citoyens de leurs droits dont celui de concourir personnellement à la formation de la loi. ­Electre 2017.
  • Hériter, et après ?

    Jean BIRNBAUM, Mark ALIZART, Karol BEFFA, Anne CHENG, Karol BEFFA, Pierre ROSANVALLON
    2017
    Pas de résumé disponible.
  • 100 penseurs de la société.

    Julien DAMON, Roland BARTHES, Pierre BOURDIEU, Georges DUBY, Michel FOUCAULT, Bronislaw GEREMEK, Claude LEVI STRAUSS, Marcel MAUSS, Pierre ROSANVALLON
    2016
    Pas de résumé disponible.
  • Histoire moderne et contemporaine du politique.

    Pierre ROSANVALLON
    L’annuaire du Collège de France | 2016
    Pas de résumé disponible.
  • La démocratie à l'oeuvre : autour de Pierre Rosanvallon.

    Sarah AL MATARY, Florent GUENARD, Pierre ROSANVALLON
    2015
    Pas de résumé disponible.
  • Utopie et carnaval : interviews des conférenciers.

    Jean DELUMEAU, Michel ZINK, Pierre ROSANVALLON, Claude HAGEGE, Bronislaw BACZKO, Luciano CANFORA
    2015
    Pas de résumé disponible.
  • Radicaliser la démocratie : propositions pour une refondation.

    Dominique ROUSSEAU, Pierre ROSANVALLON
    2015
    Pas de résumé disponible.
  • Démocratiser l’exécutif.

    Pierre ROSANVALLON, Marc olivier PADIS, Emilien PELLON
    Esprit | 2015
    Pas de résumé disponible.
  • Histoire moderne et contemporaine du politique.

    Pierre ROSANVALLON
    L’annuaire du Collège de France | 2015
    Pas de résumé disponible.
  • Après la tempête : comment sauver la démocratie en Europe.

    Pierre ROSANVALLON, Luuk van MIDDELAAR, Philippe VAN PARIJS
    2015
    Pas de résumé disponible.
  • Le Musée social en son temps.

    Pierre ROSANVALLON, Colette CHAMBELLAND
    2015
    Pas de résumé disponible.
  • Inégalités et justice sociale : [colloque, Bordeaux, 30 mai-1er juin 2013.

    Pierre ROSANVALLON, Francois DUBET
    2014
    Pas de résumé disponible.
  • La société des égaux : Restaurer l'égalité démocratique dans les relations.

    Pierre ROSANVALLON
    Juncture | 2014
    Pas de résumé disponible.
  • La démocratie conditionnelle : le débat contemporain sur la réforme politique dans les universités chinoises.

    Emilie FRENKIEL, Pierre ROSANVALLON
    2014
    Cette étude prosoprographique porte sur une vingtaine d'universitaires chinois et sur leurs propositions de réforme politique. Ils s'engagent dans la sphère publique pour dresser un bilan des « problèmes » urgents à résoudre pour « sauver la Chine », et pour défendre certaines valeurs. Après avoir analysé le statut des chercheurs et les contours de la liberté académique, cette enquête dresse le portrait intellectuel de deux générations d'un certain type d'intellectuels chinois, marqués par la Révolution culturelle et la sortie de la révolution. Si ces chercheurs se prennent au jeu technocratique, c'est très certainement parce qu'ils ont renoncé aux ruptures révolutionnaires et adhérent plus ou moins au discours officiel sur le rôle primordial du Parti unique dans le développement et le maintien de la stabilité étant donné la « qualité » insuffisante de la population. À partir des années 1990, l'intelligentsia est traversée par la montée du nationalisme, et par une réflexion sur l'apport de la « tradition » dans la modernisation de la Chine. Ils se fragmentent autour du bilan de la politique de réforme et d'ouverture et de l'avenir du régime chinois. Leur conception de la démocratie à introduire en Chine peut être qualifiée de conditionnelle car, dit-on fréquemment, elle doit attendre son heure afin de s'assurer qu'elle sera une solution aux différentes crises (morale, sociale, rurale, nationale, procédurale etc.) et non un problème supplémentaire. Mais elle l'est également du fait de l'incertitude de la définition qui lui est donnée : celle-ci implique une prise de distance avec les définitions occidentales, ainsi opposées à une conception chinoise de la démocratie.
  • Histoire moderne et contemporaine du politique.

    Pierre ROSANVALLON
    L’annuaire du Collège de France | 2014
    Pas de résumé disponible.
  • La question de la l�gitimit� d�mocratique�: l�exemple de la Justice.

    Pierre ROSANVALLON
    Apr�s-demain | 2014
    Pas de résumé disponible.
  • Peuples et populisme.

    Catherine COLLIOT THELENE, Florent GUENARD, Pierre ROSANVALLON
    2014
    Pas de résumé disponible.
  • Le pouvoir : concepts, lieux, dynamiques.

    Pierre ROSANVALLON, Jean vincent HOLEINDRE
    2014
    La 4e de couverture indique : «Le pouvoir a longtemps été conçu comme un bien détenu par certains individus ou certains groupes sociaux. Des expressions telles que "conquérir", "prendre le pouvoir" reflètent cette idée. Qui détient vraiment le pouvoir : les gouvernants ? La finance mondiale ? Tel ou tel groupe social ? Sous quelle(s) forme(s) s'exerce-t-il ? Autant d'aspects que les sciences humaines et sociales ont largement explorés depuis plusieurs décennies. Aujourd'hui, le pouvoir s'analyse plutôt en termes de relations - de domination, d'influence, d'autorité. - entre gouvernants et gouvernés, entre groupes sociaux . relations d'autant plus complexes qu'elles s'inscrivent dans un contexte mondialisé et diffus. Cet ouvrage donne des clefs pour appréhender au mieux les différentes formes de pouvoir, des rapports entre individus aux relations internationales. Après avoir présenté les principaux concepts liés à la notion de pouvoir (autorité, légitimité, puissance, gouvernance, séparation des pouvoirs, pouvoir autoritaires et totalitaires.) puis les auteurs majeurs (de Hobbes à Hegel, de Hannah Arendt à Michel Foucault.), le livre examine les dynamiques à l'oeuvre, à travers les différents lieux de pouvoir (Etat, famille, groupes d'intérêt, organisations internationales, médias.). Enfin, il fait état des nouveaux débats sur ce sujet : assiste-t-on à un déclin des institutions ? Comment se recompose le pouvoir dans les démocraties contemporaines ? Quelles formes de gouvernance mondiale se dessinent ?».
  • Science et démocratie : [colloque de rentrée 2013, Collège de France, 17 et 18 octobre 2013].

    Pierre ROSANVALLON, Serge HAROCHE, Alain SUPIOT, Nicole LE DOUARIN, Philippe KOURILSKY, Marc FONTECAVE, Roger GUESNERIE, Alain PROCHIANTZ
    2014
    Pas de résumé disponible.
  • Ernest Renan : la science, la religion, la République.

    Henry LAURENS, Jacques BOUVERESSE, Antoine COMPAGNON, Denis KNOEPFLER, Alain de LIBERA, Jean noel ROBERT, Thomas c. ROMER, Pierre ROSANVALLON, John SCHEID, Claudine TIERCELIN, Michel ZINK, Celine SURPRENANT, Dominique CHARPIN
    2013
    Pas de résumé disponible.
  • Temporalité scientifique, temporalité politique.

    Pierre ROSANVALLON
    La lettre du Collège de France | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • Histoire moderne et contemporaine du politique.

    Pierre ROSANVALLON
    L’annuaire du Collège de France | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • La démocratie sociale à la française : l'expérience du Conseil national économique 1924-1940.

    Alain CHATRIOT, Pierre ROSANVALLON
    2013
    Société civile contre État jacobin semble être un résumé de l'histoire de France depuis deux siècles. Mais l'opposition n'est pas si simple et l'État a toujours développé des institutions pour servir d'interface avec les syndicats et les associations. Pour comprendre la voie française d'une démocratie sociale, l'étude de l'entre-deux-guerres est un terrain privilégié. Ancêtre de l'actuel Conseil économique et social, le Conseil national économique, institution créée en 1925 et supprimée en 1940, est une réponse spécifique aux débats sur le corporatisme et sur la place des syndicats face aux pouvoirs législatif et exécutif. Lieu de confrontations entre ouvriers, patrons, agriculteurs, artisans et ingénieurs, le CNE a été aussi un espace d'expression des transformations de la haute administration française qui se constitue alors une expertise économique nouvelle. Pris dans les débats liés à la crise économique des années trente, l'action du CNE a été liée à la remise en cause du libéralisme et au développement de l'économie dirigée. Enfin, le Conseil tient un rôle majeur dans l'application des lois sociales du Front populaire, et en particulier celle sur la réduction du temps de travail (la semaine de 40 heures). Fondé sur le dépouillement d'une masse d'archives considérables, souvent inédites, ce livre aide à mieux comprendre les confrontations entre partenaires sociaux et État et tente de « prendre l'institution au sérieux », en dressant ainsi une histoire à la fois politique, sociale et économique de la France des années 1920 et 1930. Dans le contexte actuel de refondation sociale, des débats sur la représentativité syndicale et des développements d'une société civile internationale, le recours à l'histoire d'une institution originale permet de mieux comprendre des enjeux pour demain.
  • La légitimité de proximité et ses institutions : les dispositifs participatifs dans les municipalités de Morón, Rosario et Ciudad de Buenos Aires.

    Rocio ANNUNZIATA, Pierre ROSANVALLON, Isidoro CHERESKY
    2012
    Cette thèse vise à mettre en relation les transformations contemporaines de la légitimité démocratique et l’essor participatif des dernières décennies. Elle prend pour illustration l’Argentine, développant une enquête de terrain dans les municipalités de Moron, Rosario et Ciudad de Buenos Aires dans la période 2007-2010. On part d’un travail de définition de la « légitimité de proximité », comme une nouvelle forme de la légitimité en fonction des attributs que les hommes politiques doivent afficher. Elle implique un nouveau type d’identification entre représentants et représentés, dénommée « identification anti-charismatique », les hommes politiques devant se présenter comme des « hommes ordinaires ». La légitimité de proximité se manifeste dans la représentation politique, mais trouve dans les « dispositifs participatifs » sa forme la plus institutionnalisée. On essaie donc de démontrer comment ces dispositifs sont aujourd’hui les institutions de la proximité. On esquisse une classification des dispositifs en fonction des aspects de la légitimité de proximité qui s’y cristallisent, en distinguant cinq types : les dispositifs de participation-expérience, comme le budget participatif . les dispositifs de participation-présence, comme la banca abierta et le concejo en los barrios . les dispositifs de participation-dénonciation, comme le bureau anti-corruption . les dispositifs de participation-immédiateté, comme la commission d’hygiène urbaine et les forums de sécurité . et finalement, les dispositifs de participation-reconnaissance, comme les conseils de personnes adultes majeures et des personnes à besoins spéciaux et le budget participatif jeune.
  • La démocratie conditionnelle : le débat contemporain sur la réforme politique dans les universités chinoises.

    Emilie FRENKIEL, Pierre ROSANVALLON
    2012
    Cette étude prosoprographique porte sur une vingtaine d'universitaires chinois et sur leurs propositions de réforme politique. Ils s'engagent dans la sphère publique pour dresser un bilan des « problèmes » urgents à résoudre pour « sauver la Chine », et pour défendre certaines valeurs. Après avoir analysé le statut des chercheurs et les contours de la liberté académique, cette enquête dresse le portrait intellectuel de deux générations d'un certain type d'intellectuels chinois, marqués par la Révolution culturelle et la sortie de la révolution. Si ces chercheurs se prennent au jeu technocratique, c'est très certainement parce qu'ils ont renoncé aux ruptures révolutionnaires et adhérent plus ou moins au discours officiel sur le rôle primordial du Parti unique dans le développement et le maintien de la stabilité étant donné la « qualité » insuffisante de la population. À partir des années 1990, l'intelligentsia est traversée par la montée du nationalisme, et par une réflexion sur l'apport de la « tradition » dans la modernisation de la Chine. Ils se fragmentent autour du bilan de la politique de réforme et d'ouverture et de l'avenir du régime chinois. Leur conception de la démocratie à introduire en Chine peut être qualifiée de conditionnelle car, dit-on fréquemment, elle doit attendre son heure afin de s'assurer qu'elle sera une solution aux différentes crises (morale, sociale, rurale, nationale, procédurale etc. ) et non un problème supplémentaire. Mais elle l'est également du fait de l'incertitude de la définition qui lui est donnée : celle-ci implique une prise de distance avec les définitions occidentales, ainsi opposées à une conception chinoise de la démocratie.
  • L'autre citoyen : universalisme civique et exclusion sociale et politique au miroir des colonies post-esclavagistes de la Caraïbe française (Martinique, Guadeloupe, années 1840 - années 1890).

    Silyane LARCHER, Pierre ROSANVALLON
    2011
    Cette thèse interroge l'apparente« contradiction» entre égalité civile et politique et mise en dehors du droit commun dont font l'objet les citoyens des colonies des Antilles françaises après l'abolition de l'esclavage. Ce paradoxe est resitué à l'intérieur de l'économie générale de la citoyenneté française et au croisement de l'histoire des statuts juridiques des personnes dans l'empire colonial français durant le second XIXe siècle. L'enquête retrace, dans le temps long, une généalogie conceptuelle de la citoyenneté française à partir de sa marge. Elle montre que l'égalité civile et politique des individus n'entraîne pas la pleine inclusion dans la cité: la communauté des citoyens ne s'achève pas avec l'octroi des droits. La mise à l'écart des citoyens anciens esclaves se fonde sur l'évaluation politique et morale, à l'aune de l'idéal de coïncidence entre individu autonome libéral et citoyen moderne, des héritages sociaux et historiques des sociétés auxquelles ils appartiennent: l'universalisation des droits et la généralisation de la loi requièrent l'appartenance des individus à un même éthos social. À la une des principes modernes, l'altérisation des égaux repose sur l'assignation des individus aux héritages sociaux et historiques qui les ont façonnés. Elle opère en cela comme un mécanisme de racisation : l'exclusion procède d'une politisation des origines. La citoyenneté française ne fut pas toujours unitaire ni abstraite -autant pour inclure que pour exclure. Sa construction historique s'est articulée à une certaine modalité de la « race », celle-ci étant comprise non simplement en termes coloristes, mais en termes "civilisationnels" ou "culturels".
  • La République en Amérique hispanique : langages politiques et construction de la communauté au Rio de La Plata, entre monarchie catholique et révolution d'indépendance.

    Gabriel ENTIN, Pierre ROSANVALLON
    2011
    Durant les révolutions en Amérique hispanique au début du XIXe siècle, une vingtaine de républiques s'organisent sur le continent après trois cents ans de monarchie. Plus qu'une forme de gouvernement, la république renvoie à l'institution d'une nouvelle communauté politique, et à un langage de la liberté publique, de la vertu, du patriotisme et du bien commun. La construction de la république s'inscrit dans une longue histoire de la res publica, conceptualisée originellement par Cicéron et reformulée dans différents contextes du monde atlantique, y compris celui de la monarchie hispanique. La pensée de la res publica se fonde sur tout ce qui fait d'un ensemble d'hommes une communauté politique: la loi, le citoyen, la patrie, la religion. Mise en œuvre par des cités révoltées contre la monarchie, telles les Provinces-Unies au Pays-Bas au XVIIe siècle, cette pensée est aussi caractéristique des juristes et des théologiens hispaniques. Les références à la république comme corps politique façonnent un discours anti-absolutiste, éclipsé au XVIIIe siècle lors des Bourbons. Avec la crise monarchique, suite aux abdications royales en 1808, un scénario d'expérimentation politique centrée sur les cités se met en place, pour répondre au problème inédit de la représentation du souverain absent. La constitution des juntes de gouvernement en Amérique hispanique, ouvre la révolution et la guerre. Le cas des Provinces-Unies du Rio de la Plata et de ses révolutionnaires, républicains et catholiques, illustre bien les tensions et les ambiguïtés de la construction d'une république désincorporée. Il met aussi en évidence les enjeux constitutifs du républicanisme hispano-américain.
  • Il popolo elettore : discorso, norma e pratiche del primo voto a suffragio universale in Francia e in Italia (1848-1849).

    Gian luca FRUCI, Pierre ROSANVALLON, Alberto mario BANTI
    2007
    La thèse étudie de façon comparative la première mise en œuvre européenne du suffrage universel (direct masculin) qui se déroule aussi bien sous la Seconde République que pendant les expériences démocratiques italiennes (Venise, États Romains, Toscane). Au niveau du discours et de la loi, la thèse analyse les débats à partir des années Trente et les codifications des années 1848-49, alors que, en ce qui concerne les pratiques, elle se focalise sur la convocation des assemblées constituantes française et romaine. Cette approche pluridimensionnelle permet de vérifier que le caractère collectif du vote de 1848-49 n'est pas le résultat de l'interaction d'une société et d'une vision du politique archaïques avec des institutions supposées modernes, mais la conséquence des conceptions du suffrage et de leur traduction dans la législation électorale. Bref, le protagoniste n'est pas l'individu électeur, mais le «peuple électeur», célébré pour sa sagesse et son penchant naturel au bon choix.
  • De la culture en Amérique : politique publique, philanthropie privée et intérêt général dans le système culturel américain.

    Frederic MARTEL, Pierre ROSANVALLON
    2006
    Pour analyser la complexité du système culturel américain, cette recherche part du rôle de l'Etat (1ère partie "Politique de la culture") qui suit la création des agences culturelles fédérales, leur déclin et décrypte les « politiques de la culture » des administrations américaines jusqu'à aujourd'hui. Parallèlement, le rôle des États et des villes est analysé à travers les mécanismes décentralisés du financement de la culture. A ce point, il est possible de saisir les raisons de la faiblesse du rôle public. Dans une deuxième partie ("La société de la culture"), la recherche se fonde sur une analyse de la philanthropie, des fondations et du rôle majeur des universités dans l'art. A partir de centaines de documents d'archives (dont 434 en annexes) et de plus de 700 interviews réalisés dans 35 Etats et 110 villes américaines, le « modèle » culturel américain apparaît dans son originalité et sa complexité, ni dépendant de l'Etat, ni véritablement influencé par le marché.
  • La recomposition de l'unité sociale : étude des tensions démocratiques chez les socialistes fraternitaires (1839-1847).

    Andrea LANZA, Pierre ROSANVALLON
    2006
    Cette thèse est consacrée à l'analyse du discours des premiers socialistes républicains français, les « socialistes fraternitaires », et de leur tentative de penser la fraternité dans une perspective individualiste. Le I chapitre présente les transformations de la société française qui ont influé sur ce discours socialistes (tissu urbain, industrialisation par ateliers, espace public démocratique en définition, économique en autonomisation progressive, religion dans société sortant de la religion). Les chapitres suivants dégagent des thèmes de ce discours : pouvoir (pouvoir social, association, révolution), propriété individuelle et son dépassement, conflit social. Le chapitre conclusif révèle le modèle d'organisation socio-politique sous-jacent à ce discours, un modèle « corporatiste républicain ». Malgré, ou grâce à, son simplisme, l'idée de « recomposition totale » montre des constructions logiques et des contradictions insurmontables de la première phase de la démocratie.
  • La cause des grecs : essai historique sur le mouvement philhellène (1821-1829).

    Denys BARAU, Pierre ROSANVALLON
    2006
    L'enquête porte sur le soutien apporté par les sociétés européennes à la guerre d'indépendance grecque. Ce mouvement est étudié d'abord comme phénomène collectif : organisations, formes de mobilisation, dimensions du déploiement, signification d'ensemble. La mobilisation des individus fait l'objet d'une seconde partie : comment ils se sont inscrits dans le mouvement, comment cette participation a pris place dans leurs vies. Les investissements multiformes et disséminés des philhellènes de l'arrière sont distingués de l'expérience plus cruciale des philhellènes du front, saisie à travers ses moments caractéristiques (départ et retour, voyage et guerre). Souvent décevante sur le plan personnel, cette mobilisation a été globalement une réussite, malgré les limites de l'indépendance grecque à laquelle elle a contribué. À plus long terme, le philhellénisme peut apparaître comme la matrice d'un internationalisme qui a emprunté depuis de multiples visages.
  • L' image du Parlement dans les débats sur la procédure législative en France et en Italie (1815-1920).

    Pietro FINELLI, Pierre ROSANVALLON, Barbara HENRY
    2002
    L'objet de la Thèse est la progressive transformation de la nature de la souveraineté et des modes de son exercice pendant le XIXe siècle. Dans ce contexte le Parlement, avec son évolution institutionnelle du système des notables à celui des partis constitue un point d'observation privilégié. Plus précisément l'objet de la Thèse est le débat qui alimente tout le siècle sur la procédure législative et sur le choix entre le système des bureaux, et celui des commissions spéciales. Bien loin d'être une question technique ce débat croise d'un côté les rapports entre la sphère du politique et celle du social, en nous montrant la longue évolution d'une conception du parlement comme lieu de sociabilité, " creuset " d'une élite nationale homogène, selon le modèle des salons et des clubs anglais, jusqu'à l'affirmation de la politique comme profession . et de l'autre, l'opposition entre une conception du politique (très majoritaire pendant les années 1800) qui n'accepte le pluralisme et la division qu'à l'intérieur d'une vision holistique, et les défenseurs des partis et d'une vision pluraliste de la société. Nous avons choisi d'approcher ces questions avec une démarche comparative, avec l'objectif de montrer l'existence d'une culture politique européenne (et en particulier en Italie et France) homogène. Enfin, pour ce qui concerne la méthodologie choisie, en abordant cette question, nous n'avons pas esquissé un " profil évolutif " de Droit Parlementaire, mais, plutôt, une " histoire intellectuelle des institutions ", c'est-à-dire une histoire qui vise à confronter les différents débats et les différentes délibérations et à étudier le rapport qui se crée dans chaque cas entre l'élément de prescription de la norme, l'élément culturel de la théorie et l'élément factuel de la pratique.
  • Le néo-babouvisme belge (1830-1839) : une expérience révolutionnaire aux prises avec sa rhétorique.

    Varda FURMAN, Pierre ROSANVALLON
    2002
    Cette recherche vise à reconstituer l’expérience propre au mouvement néo-babouviste belge des années trente du dix-neuvième siècle. Elle s’appuie sur le dépouillement de 400 œuvres inédites. Elle se fonde sur une analyse rhétorique des écrits révolutionnaires appréhendés dans leurs contextes politico-culturels. Elle s’inscrit dans le cadre des études politiques (à sujet historique) et s’inspire des recherches menées par Claude Lefort et par Pierre Rosanvallon. Elle cherche à comprendre l’expérience révolutionnaire dans sa complexité et à éclairer ses aspects implicites. Par sa méthodologie, elle s’inscrit dans le cadre de la Nouvelle rhétorique (Chaïm Perelman) et de la pragmatique. Elle se situe dans le prolongement des études de Marcelo Dascal. Par rapport aux études politiques et historiques, sa spécificité réside dans la tentative de dépasser l’historiographie des concepts, d’en ramener la rhétorique à sa fonction classique, celle d’un art de persuasion. Elle étudie les rapports entre la rhétorique et la politique dans leur réciprocité et à travers leur dynamique. Elle cherche, par ailleurs, à élargir le cadre méthodologique qui l’inspire, en complétant l’analyse des stratégies rhétoriques volontaires, par celles des formes rhétoriques involontaires (des moules rhétoriques), qui vont parfois à l’encontre des objectifs déclarés. L’application de ces principes à l’étude du néo-babouvisme belge nous a amenés à établir une corrélation entre une forme rhétorique, à savoir l’oxymore, et un positionnement politico-historique la profonde ambivalence des révolutionnaires belges à l’égard de leur révolution nationale.
  • Représenter la société : le Conseil National Economique 1924-1940, une institution entre expertise et négociation sociale.

    Alain CHATRIOT, Pierre ROSANVALLON
    2001
    Pas de résumé disponible.
  • Les fondements libéraux de la IIIe République.

    Tai young HONG, Pierre ROSANVALLON
    2001
    Pas de résumé disponible.
  • Une sécurité libérale ? : fédéralisme et politique des retraites aux Etats-Unis.

    Daniel BELAND, Pierre ROSANVALLON
    1999
    Cette these de sociologie politique retrace le parcours du regime federal d'assurance-vieillesse, de son avenement en 1935 jusqu'au debat contemporain sur son avenir. A travers l'analyse systematique de l'histoire legislative de ce regime, il s'agit d'expliquer son destin exceptionnel dans le cadre du federalisme social americain. Divise en cinq chapitres, ce travail explore en fait les trois principaux moments de l'histoire du regime federal d'assurance-vieillesse : son instauration durant le new deal (chapitres ii et iii), son elargissement graduel dans l'apres-guerre (chapitre iv) et, finalement, sa remise en cause depuis la fin des annees 70 (chapitre v). Afin de replacer cette histoire dans son contexte institutionnel et sociopolitique, le premier chapitre propose une introduction historique a la problematique des retraites. Theoriquement ce travail s'articule autour d'une critique du neo-institutionnalisme, approche theorique popularisee, entre autres, par paul pierson et theda skocpol. Tout en rendant justice a l'influence structurante des institutions politiques, la methode employee prend egalement en consideration le role des idees et des paradigmes societaux dans l'elaboration et la transformation des politiques sociales. De plus, le regard attentif pose sur l'evolution du systeme d'action de la politique des retraites permet d'invalider la these de l'hegemonie bureaucratique (cates, derthick, weaver), laquelle presente les experts federaux comme les principaux maitres d'uvre de cette politique qui s'est developpee apres 1935.
  • Les affinités de la pensée libérale française et hongroise au XIXe siècle.

    Reka CSEPELI, Pierre ROSANVALLON, Maria LUDASSY
    1999
    Dans deux contextes historiques et politiques sensiblement differents, liberaux francais et hongrois reflechissent aux memes questions. En hongrie, comme dans tous les pays ou le programme de la transformation sociale doit etre elabore en presence d'un pouvoir etranger, les objectifs "classiques" d'une conception politique liberale sont completes par des revendications nationales. Les elements des deux ideologies dominant le siecle, liberalisme et nationalisme, se conjuguent. En hongrie, l'effervescence intellectuelle qui caracterise la periode 1830-1848, appelee l'ere des reformes, est nee de l'ambition de "rattraper le retard" que le pays a pris dans le progres par rapport a l'europe occidentale. Faute de classes moyennes fortes, capables de diriger le pays sur le chemin du progres, en hongrie c'est la noblesse progressiste qui se charge de ce role. Cette generation reformiste s'impregne des idees de son temps et en adopte le mode de pensee. A l'interieur de la pensee reformiste hongroise, que l'on appelle d'une facon generale et souvent a tort liberalisme, nous pouvons distinguer plusieurs courants, les penseurs hongrois de la reforme ayant explore une multitude de directions. L'une d'entre elles est representee par un groupe de penseurs reflechissant en termes europeens, appele les centralistes. Jozsef eotvos et ses collaborateurs en hongrie, et les theoriciens politiques de la monarchie de juillet en france reflechissent aux memes problematiques. Les questions qu'ils relevent gravitent toutes autour de trois grands themes : la problematique de la revolution et l'idee de la necessite de maitriser les passions . le rapport conflictuel des deux idees dominantes du siecle, liberte et egalite . la question de la cohesion sociale et la redefinition du role de l'etat dans ses rapports a l'individu et a la societe.
  • La question de la souveraineté dans la controverse constitutionnelle entre fédéralistes et anti-fédéralistes a la fin xviii ème siècle aux Etats-Unis : 1787-1788.

    Thierry CHOPIN, Pierre ROSANVALLON
    1999
    Dans la pensée politique classique, le fédéralisme apparaît souvent comme incompatible avec le concept de souveraineté : la division de l’autorité politique entre le gouvernement de l'union et les gouvernements des Etats parait en effet opposée au dogme d'un pouvoir souverain "un et indivisible", présente comme la condition nécessaire d'un ordre politique bien organise. L’étude historique de la controverse autour de la souveraineté, lors de la période de fondation et de ratification de la constitution fédérale américaine, met en évidence la création d'une entité politique ou il n'y a plus de souverain, ni les Etats, ni l'union, ni mémé le peuple (dont le pouvoir constituant exclut toute participation au gouvernement). Cette analyse conduit a une critique du concept classique et unitaire de souveraineté, qui doit donc être abandonne dans le cadre d'une théorie politique libérale et démocratique, ou le fédéralisme et le constitutionnalisme expriment tous deux la nécessaire division du pouvoir.
  • "e pluribus unum" : la nouvelle question identitaire americaine.

    Laurent BOUVET, Pierre ROSANVALLON
    1998
    La question identitaire americaine a connu dans les annees 1960 un tournant. De la mise en avant, tant dans les sciences sociales que dans le debat politique, d'un pluralisme liberal ouvert a la diversite culturelle mais politiquement integrateur voire assimilationiste, dessine par les peres fondateurs et alimente par une immigration aux origines variees, la societe americaine est passee a une nouvelle grammaire du pluralisme dont les regles sont dictees par la differenciation identitaire sur des criteres culturels revendiques comme determinants par des minorites, en termes juridiques notamment dans l'espace public : "race", genre, ethnicite, comportement sexuel. Cette these a pour objet d'eclairer, dans le contexte socio-historique americain des annees 1960 a nos jours, cette nouvelle maniere de formuler la question identitaire americaine a travers trois des grands courants d'idees qui se sont donnes pour tache d'y repondre : le republicanisme, le communautarisme et le multiculturalisme. Ces trois courants ont pour point de depart commun la critique d'une interpretation liberale classique de l'identite americaine qu'ils jugent inadaptee aux exigences du tournant identitaire. Les lectures differenciees que donnent de l'identite americaine contemporaine les auteurs qui incarnent ces courants permettent de dessiner les contours d'une nouvelle approche politique du liberalisme americain. Elles permettent aussi, au-dela de l'exemple americain, de s'interroger sur le contenu de l'identite moderne, individuelle et collective, dans les societes liberales democratiques modernes, et fournissent ainsi des reponses aux defis auxquels celles-ci sont confrontees aujourd'hui.
  • Incertitude et despotisme : les defis de l'egalite democratique : charles de remusat et la democratie comme probleme dans la pensee politique liberale et doctrinaire au xixe siecle.

    Dario ROLDAN, Pierre ROSANVALLON
    1997
    Ce travail releve en meme temps de l'histoire de la pensee politique liberale en france -notamment celle de ch. De remusat- et d'un probleme classique de la theorie politique, celui des conditions de synthese entre democratie et liberalisme, entre la tradition liberale de la defense des droits individuels et la tradition democratique de participation a la vie de la cite. Il se divise en quatre parties. La premiere, profils, a pour but de presenter une esquisse biographique de ch. De remusat. Elle veut surtout faire ressortir la maniere avec laquelle il a uni ses activites publiques et intellectuelles. La deuxieme, idees, analyse le regard fortement critique que la famille liberale portait sur "l'idee democratique" -autour duquel se sont formees les premieres idees de remusat- ainsi que le processus de sa propre formation intellectuelle et politique, faisant ressortir la double influence de constant et de guizot. La troisieme, certitudes, centree sur les annees 1820, etudie la facon dont remusat concoit les effets de la revolution et de son principal heritage, le principe egalitaire, et comment la conception du gouvernement representatif elaboree par les doctrinaires resout la question du regime politique le plus apte a gouverner cette societe democratique hantee par une sorte d'incertitude constitutive. Enfin, la quatrieme partie, reconstructions, parcourt la reflexion d'un ancien doctrinaire qui dans la maturite de sa vie revise ses certitudes de jeunesse, emporte par le besoin de comprendre l'echec absolu du gouvernement representatif fonde sur la souverainete de la raison, et par la necessite de reflechir au nouveau defi que -pour la tradition liberale- pose la societe democratique sous le second empire, a savoir, sa tendance a allier la souverainete du nombre et la centralisation sous une forme nouvelle de despotisme.
  • Les femmes, épouses et mères de citoyens ou de la famille domme catégorie politique dans la construction de la citoyenneté : 1789-1848.

    Anne VERJUS, Pierre ROSANVALLON
    1997
    Lorsqu'on cherche a situer politiquement les femmes, dans la premiere moitie du xixeme siecle, la reponse semble aujourd'hui s'imposer d'elle-meme : privees du droit de suffrage, elles sont exclues de la citoyennete revolutionnaire, universelle et individualiste telle qu'elle est definie a partir de 1789. Le constat de leur exclusion, d'une objectivite irreprochable, ne rend pourtant pas compte de leur situation politique telle qu'elle est pensee a cette epoque (de 1789 a 1848). Peu d'historiens ou de politologues se sont penches sur la facon dont le cens electoral de l'electeur etait calcule : tout se passe comme s'il etait paye individuellement, c'est-a-dire sur la base des seules proprietes du citoyen considere. Or, non seulement le citoyen, s'il est marie, paie les contributions au nom de la communaute de biens qu'il forme avec son epouse . mais il peut egalement, selon les lois electorales de l'an x a 1831 incluses, se faire adjoindre les contributions d'autres membres de la famille, fussent-ils aux-memes majeurs et de sexe masculin. Le fait que la famille soit, pendant toute cette periode, pensee comme une unite politique conduit a reconsiderer la situation des personnes, qui ne peut plus etre saisie a travers une approche univoque, en termes de "qui vote" et "qui ne vote pas". C'est en tant que membres de la famille que les femmes restent en dehors de la participation politique . de meme que c'est en tant que pater familias que le citoyen est investi du droit individuel de voter au nom de la nation tout entiere. Seul un travail sur les categories implicites de la construction politique pouvait faire emerger ce qu'on a appele une conception familialiste du suffrage, caracteristique de toute la periode revolutionnaire (1789-1848). C'est ainsi qu'au-dela de la resolution du soi-disant probleme de l'exclusion des femmes, se trouve egalement modifiee notre conception actuelle de l'individu politique revolutionnaire, plus evolutive qu'on ne l'aurait cru.
  • Aux origines du parti politique moderne : les groupes sociaux a l'epreuve du formalisme democratique : france, 1848-1914.

    Francois MIQUET MARTY, Pierre ROSANVALLON
    1996
    Les partis politiques modernes sont generalement penses comme des realites politiques, constituees comme telles des leur origine. En tant qu'instrument, les organisations modernes furent effectivement concues comme telles lors de leur creation. Mais en tant que groupement humain, elles furent pensees, au contraire, comme des realites ignorant la distinction entre social et politique. Le dix-neuvieme siecle avait en effet ete caracterise par la poursuite d'un ideal : l'existence de groupes sociaux dotes de subjectivite ou de souverainete, selon un modele organiciste. Or la realisation de cet ideal semblait compromise, depuis la democratisation du droit de suffrage, par le formalisme democratique. Au cours des annees 1870-1900, la creation des organisations politiques modernes fut alors concue comme un mouvement d'accomplissement de cet ideal. Sur ce plan, les organisations modernes advinrent donc en opposition a ce qui est aujourd'hui indissociable du parti politique, le formalisme democratique. Ces deux perspectives concernant les origines du parti moderne ne sont pas contradictoires. Leur coexistence est liee a la nature particuliere de la sphere politique d'alors, certes existante, mais ne connaissant pas le degre d'autonomie par rapport au social qui la caracterise aujourd'hui. L'organisation moderne etait un objet politique lorsqu'elle etait concu dans le cadre de cette sphere . il ne l'etait pas lorsqu'il etait pense sur ses marges. Penser ensemble ces deux dimensions impose d'associer la prise en compte des imperatifs democratiques et des strategies individuelles, a celle des conceptions du social et du politique.
  • Elections et modernisation politique : cas des élections municipales sous la Monarchie de Juillet.

    Christine GUIONNET, Pierre ROSANVALLON
    1995
    Trop souvent ignorées, les élections municipales instaurées sous la Monarchie de Juillet mobilisent un corps électoral beaucoup plus large qu'au niveau législatif - presque trois millions d'electeurs -, et appellent aux urnes des électeurs parfois très modestes en milieu rural. Ces élections ne permettent pas pour autant l'apprentissage d'une modernité politique consistant en un vote individuel, libre et réfléchi, intervenant dans le cadre de débats pluralistes. Un approfondissement de la notion d'"archaïsme politique" des campagnes conduit à réhabiliter le schéma d'un électeur libre et à insister sur l'irrecevabilité du pluralisme politique au sein de communautés refusant tout principe de division. En outre, l'idée d'un apprentissage de la politique présuppose la diffusion progressive de la modernité politique des villes vers les campagnes. Or les villes constituent un berceau incertain de la modernité politique : si le pluralisme partisan y est certes présent, il est mal accepté, et conçu comme provisoire. Il n'apparaît pas comme nécessaire à une vie démocratique, car la politique n'est elle-même pas pensée comme une sphère de l'institution permanente du social fondée sur un principle fondamentalement individualiste. L'adoption d'une approche anthropologique de la modernisation politique, consistant à étudier les conceptions sociales au fondement des pratiques observées, conduit donc à repousser l'idée d'un apprentissage progressif de la modernité politique lié à une évolution corollaire des pratiques et des conceptions sociales. Fruit d'un ensemble d'interactions incontrôlées, chaotiques, voire inadmissibles - par rapport aux conceptions de l'époque - entre des volontés individuelles, des projets gouvernementaux et des conceptions sociales, la modernisation réside davantage.
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