ARRONDEL Luc

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Affiliations
  • 2012 - 2021
    Ecole d'économie de Paris
  • 2020 - 2021
    Centre national de la recherche scientifique
  • 2012 - 2019
    Paris Jourdan sciences économiques
  • 2012 - 2015
    Banque de France
  • 2021
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • Le marché du travail des footballeuses : vers la professionnalisation !

    Luc ARRONDEL, Richard DUHAUTOIS
    Connaissance de l'emploi | 2021
    Ce numéro de Connaissance de l'emploi est tiré d'un ouvrage (Arrondel et Duhautois, 2020) et montre comment le football féminin est en cours de structuration et tend vers la professionnalisation. Si le football masculin a atteint un certain régime d’équilibre dans son fonctionnement, au niveau de ses compétitions, tant nationales qu’internationales, et de ses clubs, il n’en est pas de même, pour l’instant, du football féminin : ses structures sont encore en évolution. Certains grands pays de football ne se sont lancés que récemment dans la professionnalisation de leur championnat féminin : en Europe, l’Angleterre en 2018 et bientôt l’Italie et l’Espagne (à partir de 2022). Dans ces pays, les clubs masculins les plus connus découvrent seulement aujourd’hui le football féminin. Même si c’est en France que les joueuses sont les mieux payées en moyenne, la professionnalisation au sens strict – gérée et organisée par une ligue - n’y est pas à l’ordre du jour car la Fédération Française de Football (FFF), qui gère le football féminin de haut niveau, ne semble pas vouloir en abandonner la gouvernance. En Asie, la fédération japonaise a également créé une Ligue professionnelle de football féminin en 2021 et l’Australie, en 2019, a fait un grand pas vers cette structure. En Amérique du Sud, la professionnalisation du football féminin a débuté il y a quelques années mais c’est en Amérique du Nord que tout a commencé il y a vingt ans.
  • Régler le problème des matchs truqués : Des horaires optimaux pour promouvoir la compétitivité.

    Mario CHATER, Luc ARRONDEL, Jean pascal GAYANT, Jean francois LASLIER
    European Journal of Operational Research | 2021
    Lors du dernier tour de la phase de groupes de la Coupe du Monde de la FIFA, les matchs dont le résultat n'a pas d'incidence sur la sélection des équipes qualifiées sont joués avec peu d'enthousiasme. En outre, une équipe déjà qualifiée peut prendre en compte d'autres facteurs, tels que les adversaires qu'elle rencontrera lors de la prochaine étape de la compétition, de sorte que, selon les résultats dans les autres groupes et le calendrier de la prochaine étape, gagner le match peut ne pas être dans son intérêt. Plus grave encore, il peut y avoir des situations dans lesquelles un simple match nul qualifiera les deux équipes pour le stade suivant de la compétition. Toute situation dans laquelle les deux équipes adverses ne jouent pas de manière compétitive est préjudiciable au sport et, surtout, peut conduire à des collusions et à des possibilités de truquage de matchs. Nous développons ici une méthode relativement générale d'évaluation de la compétitivité et l'appliquons au format actuel de la phase de groupes de la Coupe du monde. Nous proposons ensuite des changements au format actuel afin d'augmenter les enjeux du dernier tour des matchs de la phase de groupes, rendant les matchs plus excitants à regarder et, en même temps, réduisant les opportunités de collusion. Nous faisons appel à la même méthode pour évaluer un format de "groupes de 3" qui sera introduit dans l'édition 2026 de la Coupe du Monde ainsi qu'un format similaire à celui de l'actuelle Euro Coupe de l'UEFA.
  • Littératie financière et comportement des Français sur le marché boursier.

    Luc ARRONDEL
    Numeracy | 2021
    Cet article revient sur les différentes dimensions de la littératie financière : théorique, méthodologique, empirique et politique. Les fondements théoriques de la notion de littératie financière sont présentés en référence aux apports récents de l'économie psychologique ou comportementale : la " finance des ménages " renvoie au concept de littératie financière basé sur les impasses empiriques de la théorie de l'épargnant standard. Cela soulève la question fondamentale de savoir comment mesurer et évaluer la littératie financière. Ici, nous sommes particulièrement intéressés par la robustesse empirique d'une mesure standard de la littératie financière basée sur trois questions simples (calculs d'intérêts, notion d'inflation et diversification des risques). Cette mesure est-elle adéquate ou d'autres définitions doivent-elles être développées ? Nous utilisons les données originales d'une enquête menée en 2017 qui propose des mesures alternatives. Nos résultats montrent que la mesure de la plupart des études semble être un bon proxy pour une mesure plus globale basée sur une batterie plus importante de questions similaires. Néanmoins, la mesure globale améliore la qualité statistique de la mesure, même si cette mesure plus sophistiquée n'améliore pas de manière statistiquement significative les régressions comportementales.
  • Se préparer à la réforme fiscale : le portefeuille des ménages français à risque en 2018.

    Luc ARRONDEL, Jerome COFFINET
    2021
    Entre 2004 et 2014, le nombre d'actionnaires en France a diminué d'environ 50%. La frilosité des épargnants observée après la crise semble aujourd'hui moins d'actualité, d'autant que l'année 2017 a été marquée en France par une réforme fiscale visant à soutenir l'actionnariat : la mise en place d'une flat tax et la suppression de l'ISF, remplacé par l'impôt sur la fortune immobilière. Nous analysons donc les portefeuilles risqués des ménages français à partir des deux dernières vagues (2014-2015 et 2017-2018) de l'enquête " Histoire de vie et patrimoine " de l'INSEE, qui présentent l'avantage d'être panélisées. Bien que l'enquête 2017-2018 arrive un peu tôt pour analyser le plein impact de ces réformes, ce papier propose une analyse originale de la dynamique des portefeuilles risqués des ménages sur les trois dernières années, juste avant (et peu après) la mise en œuvre de ces politiques. Nous montrons tout d'abord que la demande d'actifs risqués dépend fortement du niveau de richesse des ménages et des anticipations de rendement du marché boursier, deux variables qui ont vraisemblablement été affectées par les récentes réformes. Ces données permettent également d'évaluer dans quelle mesure l'annonce de la récente réforme fiscale a entraîné des changements dans la détention de titres.
  • Préférences individuelles, retraite, prévention santé et dépendance : applications microéconométriques.

    Steve BRIAND, Christian yann ROBERT, Jean yves LESUEUR, Mareva SABATIER, Christian yann ROBERT, Jean yves LESUEUR, Luc ARRONDEL, Michel GRIGNON, Nathalie HAVET, Luc ARRONDEL, Michel GRIGNON
    2020
    Cette thèse de doctorat porte sur l’économie du vieillissement. Elle étudie plus finement les déterminants des décisions individuelles en termes de départ à la retraite, de prévention santé et de souscription à une offre d’assurance dépendance. Le Chapitre 1 part du constat que les incitations financières visant à encourager les individus à retarder leurs départs à la retraite ont des effets relativement limités et hétérogènes. Il explore le rôle d’un autre déterminant potentiel de la décision de départ : le biais d’incohérence temporelle. A partir de données d’enquête française, l’analyse économétrique montre que les individus manifestant de l’incohérence temporelle sont bien moins susceptibles de retarder leurs départs à la retraite pour bénéficier d’un bonus de pension (la surcote). Le Chapitre 2 étudie l’effet causal de la retraite sur les comportements préventifs et à risque au sein des couples. Cet article est le premier à tenir compte de la coordination entre conjoints et des effets d’externalités asymétriques des comportements dans ce type d’évaluation. Les résultats économétriques sur données d’enquête européenne révèlent des effets hétérogènes en fonction des comportements étudiés, mais également du statut de pénibilité de l’emploi avant retraite et de l’ordre des départs à la retraite dans le couple. Le Chapitre 3 questionne la nature de la relation entre l’effort de prévention et la demande d’assurance pour le risque de dépendance, dans le cadre de l’introduction d’un programme de prévention par un organisme assureur. Les prédictions à l’équilibre d’un modèle théorique d’assurance montrent que le programme de prévention n’engendre pas d’effet de réduction de l’effort d’autoprotection mais a, en revanche, un effet ambigu sur le choix du taux de couverture assurantiel. Les résultats de l’analyse économétrique associée sur données d’enquête française mettent en évidence un effet positif de l’intention de participation au programme sur l’effort de prévention et sur la décision d’assurance, rejetant ainsi l’existence d’effet d’éviction. Ils indiquent également l’existence d’une sélection avantageuse sur le marché de l’assurance dépendance français.
  • « L’Économie du sport en fiches ».

    Luc ARRONDEL, Richard DUHAUTOIS, Bastien DRUT
    2020
    En 29 fiches, cet ouvrage propose aux étudiants non spécialistes de l’économie, un ouvrage accessible qui leur permet de comprendre les théories et les mécanismes les plus importants en économie du sport. Synthèse de l'histoire du sport moderne, du XIXe siècle à nos jours Les clubs sportifs professionnels Les championnats de sport professionnel : organisation, compétitivité et demande Financement du sport professionnel Le marché du travail des sportifs professionnels Rationnalité et irrationnalité dans le sport.
  • Les supporters de football français sont-ils sensibles à l'incertitude des résultats ?

    Luc ARRONDEL, Richard DUHAUTOIS
    Economie et Statistique / Economics and Statistics | 2020
    Pas de résumé disponible.
  • L'éducation financière en Europe occidentale.

    Luc ARRONDEL, Marlene HAUPT, Maria MANCEBON, Gianni NICOLINI, Manuel WALTI, Jasmira WIERSMA
    2020
    Si l'idée de familiariser les individus avec l'épargne est ancienne, c'est surtout depuis le début des années 2000 que le concept moderne d'éducation financière, développé par les économistes, fait l'objet d'une attention particulière. La littérature, essentiellement empirique, s'est considérablement développée depuis lors. C'est à cette époque que l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a lancé son programme de littératie financière. L'objectif de ce chapitre était de décrire les programmes de culture financière et d'éducation financière en Europe occidentale : France, Allemagne, Italie, Espagne, Suisse et Pays-Bas. Un premier constat concerne l'éducation financière : à des degrés divers, les résidents de ces pays sont loin d'avoir une éducation financière. Un deuxième constat concerne l'hétérogénéité de la culture financière. Dans tous les pays, la culture financière dépend de l'âge, de l'éducation et du sexe (plus élevée chez les hommes, les personnes âgées et les diplômés). Certains déterminants semblent être plus spécifiques à la culture de chaque pays (par exemple, l'opinion politique en France, le passé politique en Allemagne (Ouest vs Est), ou la zone linguistique en Suisse). Enfin, il apparaît que les programmes d'éducation financière existent en Europe occidentale depuis le milieu des années 2000, probablement proposés de manière plus systématique dans les pays centralisés.
  • Les licenciements de managers de football au cours d'une saison : preuves de la Ligue 1 française.

    Luc ARRONDEL, Richard DUHAUTOIS, Cedric ZIMMER
    2020
    De nombreuses études ont été réalisées sur l'impact de la rotation des managers sur les performances des clubs, notamment dans les championnats européens. La méthodologie utilisée et les mesures de la performance ne semblent pas affecter les résultats des différentes études. Cependant, les études utilisant un groupe de contrôle ont généralement donné des résultats peu concluants (Scelles et Llorca, 2019). Notre article examine l'impact du changement de manager au cours d'une saison sur la performance des clubs en utilisant les informations de la Ligue 1 française sur la période 1998-2018. Les clubs qui changent de manager ont des caractéristiques différentes des clubs qui ne le font pas. Certaines peuvent être observées (comme les points avant le licenciement), et d'autres restent inobservables dans les données. Nous utilisons une méthode empirique qui prend en compte les différences observables entre les clubs (grâce à l'appariement exact) et corrige les caractéristiques non observées (grâce à la différence dans les différences). Nos résultats montrent que les effets globaux d'un changement de manager sur la performance de l'équipe sont non significatifs, sauf à court terme où ils sont positifs et statistiquement significatifs pour la majorité au niveau de 10 %. En décomposant entre les matchs à domicile et à l'extérieur, l'effet n'est positif et significatif que pour les matchs à domicile, ce qui suggère que cela serait davantage la conséquence de la pression des supporters (par la satisfaction d'une décision du conseil d'administration) qu'une différence de qualité entre l'ancien et le nouveau manager.
  • Connaissances financières et comportement des Français sur le marché boursier.

    Luc ARRONDEL
    2020
    Cet article revient sur les différentes dimensions de la littératie financière : théorique, méthodologique et empirique. Tout d'abord, les fondements théoriques de la notion de littératie financière sont présentés en référence aux apports récents de l'économie psychologique ou comportementale : la " finance des ménages " désigne le concept de littératie financière fondé sur les impasses empiriques de la théorie de l'épargnant standard. La question se pose alors de savoir comment la mesurer et l'évaluer. La méthodologie "standard", basée sur quelques questions simples (calcul des intérêts, notion d'inflation et de diversification des risques), est-elle adéquate ou d'autres définitions doivent-elles être développées ? Comme on le dit souvent, les Français sont-ils vraiment "nuls en finance" ? Leur comportement financier, en termes de choix de portefeuille, en est-il affecté ? Et enfin, quelle est l'efficacité des programmes d'éducation économique et une politique publique d'éducation financière est-elle nécessaire ?
  • Retraite anticipée et épargne financière des ménages.

    Luc ARRONDEL, Jean brieux DELBOS, Dominique DURANT, Christian PFISTER, Laurent SOULAT
    Revue de l'OFCE | 2020
    Depuis l'article pionnier de Feldstein (1974), l'impact d'un système de retraite sur le niveau d'épargne a fait l'objet de nombreuses études, avec des résultats parfois controversés. Selon l'hypothèse standard du cycle de vie, une personne qui anticipe une perte de niveau de vie à la retraite devrait, toutes choses égales par ailleurs, épargner davantage. C'est cette question qui est examinée ici. Pour ce faire, nous considérons que les individus anticipent leur taux de remplacement (basé sur leur profil salarial) de manière plus satisfaisante que le montant de leur pension au moment de la retraite. Nous étudions ensuite les effets d'une variation anticipée de ce taux de remplacement sur l'épargne financière des ménages, en tenant compte à la fois des changements de carrière attendus et des réformes des retraites. Nous utilisons la vague 2012 de l'enquête PAT€R auprès de la population française, qui fournit de nombreuses informations au niveau individuel sur les anticipations de retraite. Nos estimations économétriques montrent qu'un taux de remplacement anticipé plus faible (respectivement, plus élevé) est significativement lié à un taux d'épargne financière plus élevé (respectivement, plus faible).
  • Comme les garçons ? L’économie du football féminin.

    Luc ARRONDEL, Richard DUHAUTOIS
    2020
    Rien dans les 17 règles « conservées » par l’IFAB (International Football Association Board) depuis 1886 ne dit que les femmes ne peuvent pas jouer au football. Certaines sources documentent très tôt le premier match de football féminin, en 1881 à Édimbourg entre une sélection anglaise et une sélection écossaise. Pourtant l’histoire des femmes et du football est loin d’avoir été un long fleuve tranquille : s’il a eu ses heures de gloire après la Première Guerre mondiale, le football féminin est retombé dans l’anonymat jusqu’au milieu des années 1960 avant de redevenir aujourd’hui l’objet de beaucoup d’intérêts, non seulement sportifs, mais aussi politiques et économiques. Au-delà de son succès populaire dans les stades et à la télévision, la dernière Coupe du monde en France en 2019 a peut-être été un tournant dans l’histoire du football féminin. Pour l’instant, comparé à son homologue masculin, ce football demeure une toute petite « affaire » et il est sans doute trop tôt pour évaluer l’héritage économique de ce tournoi mondial. Cette étude vise à fournir des outils d’analyse et des données statistiques permettant de mieux comprendre l’écosystème du football féminin actuel et notamment d’éclairer la question du niveau de rémunération des footballeuses qui a fait polémique dans les médias. - - - - - - - - -.
  • Existe-t-il un avantage à commencer la séance de tirs au but au football ?

    Luc ARRONDEL, Richard DUHAUTOIS, Jean francois LASLIER
    Statistique et Société | 2020
    Dans cet article, nous analysons les séances de tirs au but lors des matchs de football dans trois compétitions :.
  • Pension anticipée et épargne financière des ménages.

    Luc ARRONDEL, Dominique DURANT, Christian PFISTER, Laurent SOULAT
    Revue de l'OFCE | 2020
    Depuis l'article pionnier de Feldstein (1974), l'impact d'un système de retraite sur le niveau d'épargne fait l'objet de nombreux travaux aux résultats parfois controversés. Selon l'hypothèse standard du cycle de vie, un individu qui anticipe une perte de niveau de vie à la retraite devrait, toutes choses égales par ailleurs, épargner davantage. C'est à cette question que nous nous intéressons ici. Pour cela, nous considérons que les individus anticipent de façon plus satisfaisante leur taux de remplacement (à partir de leur profil de salaires) qu'un montant de pension au moment du départ en retraite. Nous étudions alors les effets d'une variation anticipée de ce taux de remplacement sur l'épargne financière des ménages, en tenant compte à la fois des évolutions anticipées de carrière et des réformes des retraites. Nous mobilisons la vague 2012 de l'enquête PAT€R portant sur la population française qui dispose de riches informations au niveau individuel sur les anticipations de pension. Nos estimations économétriques montrent qu'un plus faible (resp. plus élevé) taux de remplacement anticipé est relié, de façon significative, à un taux d'épargne financière plus élevé (resp. plus faible).
  • Messi, Ronaldo, et la politique des élections de célébrités : Voter pour le meilleur joueur de football du monde.

    Karine VAN DER STRAETEN, Christopher ANDERSON, Luc ARRONDEL, Andre BLAIS, Jean francois DAOUST, Jean francois LASLIER
    Perspectives on Politics | 2020
    Il est largement admis que les célébrités sont dotées d'un capital politique et du pouvoir d'influencer l'opinion. Pour comprendre les sources de ce capital dans le domaine spécifique de la célébrité sportive, nous étudions la popularité des superstars du football mondial. Plus précisément, nous examinons le succès des joueurs au Ballon d'Or, le concours le plus médiatisé pour désigner le meilleur joueur du monde. En se basant sur les résultats historiques des élections ainsi que sur une enquête originale menée auprès des fans de football, nous constatons que certains types de joueurs ont nettement plus de chances de remporter le Ballon d'Or. De plus, nous détectons une concentration croissante des votes sur ces types de joueurs au fil du temps, ce qui suggère une hiérarchie claire et croissante dans la compétition pour la célébrité du football. D'autres analyses du soutien aux deux meilleurs joueurs du monde en 2016 (Lionel Messi et Cristiano Ronaldo) montrent que, s'ils sont correctement adaptés, des concepts de science politique comme la partisanerie ont un effet de levier conceptuel et empirique dans des concours apparemment apolitiques.
  • Capitalisme : le temps des ruptures.

    Michel AGLIETTA, Luc ARRONDEL, Gilles DUFRENOT, Etienne ESPAGNE, Anne FAIVRE, Yann GUY, Renaud DU TERTRE, Andre MASSON, William OMAN
    2019
    La 4e de couverture indique : "Le capitalisme a pour centre nerveux la finance, dont la raison d'être est de faire de l'argent avec l'argent. Régulièrement secoué par des crises, il fait peser une menace d'instabilité sur nos sociétés. Surtout, ce capitalisme est responsable de l'explosion des inégalités sociales et de la destruction des ressources planétaires et du climat, ruptures majeures qui mettent en danger la survie des générations futures. L'enjeu de ce livre est de montrer que l'on peut « civiliser le capitalisme ». En réintégrant l'économie dans les rapports sociaux et en restaurant les biens communs, on peut remettre le capitalisme sur le sentier d'une croissance inclusive et soutenable. Ce livre pose les bases conceptuelles de cette transformation, qui passe par la démocratie participative, afin d'articuler justice sociale et écologie politique. Un livre fondamental pour penser autrement et à long terme les rapports entre finance, croissance et climat.".
  • Messi, Ronaldo, et la politique des élections de célébrités : Voter pour le meilleur joueur de football du monde.

    Christopher j. ANDERSON, Luc ARRONDEL, Andre BLAIS, Jean francois DAOUST, Jean francois LASLIER, Karine VAN DER STRAETEN
    Perspectives on Politics | 2019
    Il est largement admis que les célébrités sont dotées d'un capital politique et du pouvoir d'influencer l'opinion. Pour comprendre les sources de ce capital dans le domaine spécifique de la célébrité sportive, nous étudions la popularité des superstars du football mondial. Plus précisément, nous examinons le succès des joueurs au Ballon d'Or, le concours le plus médiatisé pour désigner le meilleur joueur du monde. En se basant sur les résultats historiques des élections ainsi que sur une enquête originale menée auprès des fans de football, nous constatons que certains types de joueurs ont nettement plus de chances de remporter le Ballon d'Or. De plus, nous détectons une concentration croissante des votes sur ces types de joueurs au fil du temps, ce qui suggère une hiérarchie claire et croissante dans la compétition pour la célébrité du football. D'autres analyses du soutien aux deux meilleurs joueurs du monde en 2016 (Lionel Messi et Cristiano Ronaldo) montrent que, s'ils sont correctement adaptés, des concepts de science politique comme la partisanerie ont un effet de levier conceptuel et empirique dans des concours apparemment apolitiques.
  • Patrimoine et endettement des ménages français en 2015 Enseignements de l'enquête européenne HFCS et comparaisons internationales.

    Luc ARRONDEL, Jerome COFFINET
    Revue de l'OFCE | 2019
    Le succès du livre de Thomas Piketty paru en 2013, Le capital au XXIe siècle, a mis le thème des inégalités au cœur des débats de politique économique. De plus, la crise financière de 2008 a modifié le comportement des épargnants, qui privilégient désormais la prudence dans leur portefeuille. Les comparaisons spatio-temporelles de la distribution de la richesse et de sa composition apparaissent donc essentielles pour analyser ces questions de politique publique.L'enquête européenne sur le financement et la consommation des ménages collecte des informations sur le patrimoine, les revenus et les habitudes de consommation des ménages. Ces données permettent de mieux comprendre les comportements d'épargne et d'endettement, ainsi que d'évaluer les faiblesses financières et les effets de la politique monétaire.La vague 2014-2015 montre que la concentration des actifs financiers est plus élevée que celle des actifs immobiliers. L'épargne risquée et de long terme est essentiellement détenue par les ménages aisés, mais la détention d'actions reste faible.En moyenne, les ménages français déclarent posséder 268 000 euros de patrimoine brut. La moitié d'entre eux sont endettés, en moyenne à hauteur de 37 000 euros. Le décile des Français les plus riches détient environ 46% du patrimoine total, le centile le plus riche, environ 15%. L'endettement croissant concerne essentiellement les personnes aisées. La situation des ménages ne révèle donc pas de risque majeur sur la stabilité financière en France.
  • L'inégalité a-t-elle une incidence sur le canal consommation-richesse ? Preuves empiriques.

    Luc ARRONDEL, Pierre LAMARCHE, Frederique SAVIGNAC
    European Economic Review | 2019
    Cet article étudie l'hétérogénéité de la propension marginale à consommer sur la richesse à partir d'enquêtes auprès des ménages français. Cette hétérogénéité est due à des différences à la fois dans la composition de la richesse et dans les niveaux de richesse. Nous trouvons une propension marginale décroissante à consommer à partir de la richesse à travers la distribution de la richesse pour toutes les composantes de la richesse nette. La propension marginale à consommer à partir d'actifs financiers tend à être plus élevée que l'effet des actifs immobiliers, sauf dans le haut de la distribution de la richesse. La propension marginale à consommer à partir du patrimoine immobilier augmente avec la pression de la dette et dépend de la composition de la dette.
  • Décision sous pression psychologique : l'anxiété du tireur lors du tir au but.

    Luc ARRONDEL, Richard DUHAUTOIS, Jean francois LASLIER
    Journal of Economic Psychology | 2019
    L'article analyse des séquences de tirs au but lors de compétitions de coupe de France de football. Nous considérons en détail les effets psychologiques auxquels est soumis le tireur : la peur de gagner, la peur de perdre, les résultats attendus et l'enjeu. Notre principale conclusion est que la performance (la probabilité de marquer) est affectée négativement à la fois par l'enjeu (l'impact de mon score sur la probabilité attendue que mon équipe finisse par gagner) et par la difficulté de la situation (la probabilité ex ante que mon équipe finisse par perdre). Nous ne trouvons aucun avantage pour l'équipe qui tire le premier coup de pied.
  • Préférences des ménages et demande de stocks en période de crise : France 2004-2014.

    Luc ARRONDEL, Jerome COFFINET
    Revue d'économie politique | 2019
    Dans cet article, nous évaluons comment les facteurs expliquant la détention d'actions ont évolué au cours de la crise financière. Nous nous appuyons sur les données recueillies lors d'enquêtes menées auprès des ménages français sur la période 2004-2014. Il existe trois principaux modes d'investissement en actions : l'achat direct d'actions, l'achat par le biais d'OPCVM et enfin la souscription d'une assurance-vie en unités de compte. Bien évidemment, ces trois façons d'investir en actions n'impliquent pas les mêmes comportements d'investissement puisque, outre les caractéristiques de risque et de rendement, elles diffèrent par leurs coûts de transaction, leurs frais de gestion et leur fiscalité. Par conséquent, il n'y a aucune raison a priori de considérer que les décisions de choix de portefeuille des ménages sur ces modes de détention d'actions sont équivalentes et correspondent aux mêmes caractéristiques individuelles. Nous montrons que la détention d'actifs risqués et d'actions directes individuelles a diminué au cours de la période, et surtout entre 2009 et 2014. L'estimation d'un modèle simultané montre les caractéristiques spécifiques des actionnaires selon le support choisi (direct, indirect ou sur assurance-vie) : ceux qui investissent directement en actions sont plus riches, plus éduqués et moins averses au risque. ceux qui détiennent des fonds communs de placement sont un peu plus riches mais plus averses au risque et ne semblent pas les plus éduqués. enfin, pour la détention d'actions sur des contrats d'assurance-vie, la position dans le cycle de vie joue un rôle important ainsi que la catégorie sociale.
  • Transmettre des valeurs entre générations : tel père tel fils ?

    Luc ARRONDEL, Cyrille GRANGET
    Revue de l'OFCE | 2018
    La question de la transmission du patrimoine a été récemment au centre de l’actualité médiatique et académique.
  • L'argent du football.

    Luc ARRONDEL, Richard DUHAUTOIS
    2018
    Le 26 octobre 1863 au Freemasons’ Tavern du Lincoln’s Inn Fields de Londres, dix-sept représentants des public schools anglaises se réunirent pour unifier les règles du football qui variaient alors d’un collège à l’autre. Ces représentants n’étaient pas conscients d’écrire l’un des chapitres importants de l’histoire populaire moderne. Treize représentants ont voté en faveur des treize lois qui unifièrent les règles du football association dont la règle 11 à l’origine de la discorde : “Un joueur ne peut passer la balle à un autre à la main” (les quatre votants contre participeraient ensuite à la création du rugby). Ces précurseurs imaginaient-ils qu’un siècle et demi plus tard, la terre entière assiste à une finale de la Coupe du monde ? Comment est-on passé d’une pratique sportive destinée à la formation des futures élites anglaises, ou en France à une pratique de patronage, à ce “business universel” ? Cet ouvrage s’intéresse au football de l’ère dite “post-moderne”, celle qui débute dans les années 1990 avec l’arrêt Bosman, l’explosion des droits TV, l’arrivée des milliardaires et des Etats dans l’univers du ballon rond. L’objectif est d’éclairer le débat sur l’argent du football en sortant des discours convenus. Le montant des transferts et des salaires des footballeurs durant l’été 2017 n’ont en effet pas manqué de susciter de fortes critiques et des commentaires catastrophistes : la “bulle” des transferts va exploser . le “boom” économique du football mènera au “krach” et à la “crise” . le modèle économique du football n’est pas “durable”… Ces critiques et ces craintes sont-elles fondées ? Est-ce vraiment la fin du football comme certains le prétendent ?.
  • Transmettre des valeurs entre générations : tel père tel fils ?

    Luc ARRONDEL, Cyril GRANGE
    Revue de l'OFCE | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • Éducation financière et comportement en matière d'actifs : Une éducation médiocre et un comportement nul ?

    Luc ARRONDEL
    Comparative Economic Studies | 2018
    La culture financière est une composante spécifique du capital humain qui permet à l'individu de traiter les questions financières fondamentales afin de prendre des décisions financières adéquates. Après avoir présenté les fondements théoriques de cette notion, établi sa définition et passé en revue la littérature empirique, cet article présente des études récentes sur le lien entre la culture financière et les décisions financières de la population en France à partir d'une enquête originale. Les résultats suggèrent que la culture financière varie au sein de la population. Elle est corrélée à l'éducation mais aussi au sexe, à l'âge et à l'affiliation politique. Ce dernier point pourrait refléter des différences d'opinion quant au rôle de l'État-providence et de la responsabilité individuelle. Enfin, le lien entre la culture financière et certains comportements financiers (la propension à formuler un plan financier spécifique à long terme, d'une part, et la propension à posséder des actions, d'autre part) est évalué : dans les deux cas, des corrélations positives avec les variables de la culture financière sont trouvées. Nous concluons par une réflexion sur le statut relatif de l'éducation financière pour expliquer les investissements des ménages et juger de l'efficacité des programmes de formation à la culture économique.
  • Interactions sociales informatives.

    Luc ARRONDEL, Hector f. CALVO PARDO, Chryssi GIANNITSAROU, Michael HALIASSOS
    SSRN Electronic Journal | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • La dynamique des patrimoines des ménages selon l’âge et la génération en France et dans la zone euro.

    Luc ARRONDEL, Jerome COFFINET
    Revue française d'économie | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • Transmission des "valeurs" entre les générations : Tel père, tel fils ?

    Luc ARRONDEL, Cyril GRANGE
    Revue de l'OFCE | 2018
    Ce texte propose un panorama des différentes études concernant le degré de mobilité intergénérationnelle de la richesse. L'ensemble des mesures établies par les différents auteurs permet de juger de l'ampleur de la transmission des inégalités de richesse dans différentes sociétés. Au-delà des transferts intergénérationnels matériels (héritages et dons), certaines études prennent en compte la transmission d'autres caractéristiques : Éducation, revenu, préférences, gènes, etc. pour expliquer le degré de mobilité. La plupart des études économétriques sur la mobilité intergénérationnelle du patrimoine révèlent que la richesse des parents a un effet significatif sur celle de leur progéniture. L'ampleur de cette immobilité dépend du pays, de la période et des données utilisées, mais aussi des niveaux de richesse. L'élasticité intergénérationnelle de la richesse est probablement plus élevée chez les riches (environ 0,70), que dans le reste de la population, où elle dépasse rarement 0,50. En d'autres termes, avoir des parents deux fois plus riches que la moyenne de leur génération permet à un enfant d'être 50% plus riche que les siens.
  • Trois essais d'économie appliquée.

    Jean baptiste VILAIN, Alfred GALICHON, Ghazala AZMAT, Alfred GALICHON, Luc ARRONDEL, Michael VISSER, Philippe FEVRIER, Luc ARRONDEL, Michael VISSER
    2018
    Cette thèse porte sur plusieurs questions relatives à l'économie de l'éducation et à l'économie des équipes. Dans le premier chapitre, basé sur une collaboration avec Laurent Rossignol, nous nous concentrons sur l'orientation scolaire. Nous mettons en évidence l'existence de biais d'orientation dans le système éducatif français : l'orientation des élèves ne dépend pas uniquement de leur performance académique mais aussi de leur sexe et de leur origine sociale. Notre contribution principale est de distinguer l'impact des aspirations des élèves de l'impact de la notation des professeurs et de leurs recommandations sur ces biais d'orientation. Le second chapitre, coécrit avec Antoine Chapsal, vise à comprendre certaines incitations et effets psychologiques associés au travail en équipe, à partir de données sur les championnats par équipe de squash. Nous montrons que les joueurs valorisent le fait de participer au succès de leur équipe, ce qui explique en partie pourquoi les incitations à l'effort sont plus fortes dans des contextes collectifs que dans des contextes individuels. Le troisième chapitre, issu d'un travail initial avec Rodrigo Lopez-Kolkovsky, a pour but de développer une procédure d'estimation pour mesurer la productivité individuelle en équipe, à partir de données sur le football européen. Nous confrontons ensuite cette mesure à la valeur de marché des joueurs et nous montrons que les joueurs Noirs sont discriminés sur le marché.
  • Décision sous pression psychologique : l'anxiété du tireur lors du coup de pied de pénalité.

    Luc ARRONDEL, Richard DUHAUTOIS, Jean francois LASLIER
    2018
    L'article étudie des séquences de tirs au but lors de cris de football dans les compétitions de coupe de France. Nous cherchons à analyser en détail les effets psychologiques auxquels le tireur réagit : la peur de gagner, la peur de perdre, les résultats attendus ou l'enjeu. La principale conclusion de notre étude est que la performance (la probabilité de marquer) est impactée négativement à la fois par l'enjeu (l'impact de mon score sur la probabilité attendue que mon équipe finisse par gagner) et par la difficulté de la situation (la probabilité ex ante que mon équipe finisse par perdre). Nous ne trouvons aucun avantage pour une équipe à effectuer le premier coup de pied.
  • La demande de stocks en période de crise : France 2004-2014.

    Luc ARRONDEL, Jerome COFFINET
    2018
    Dans cet article, nous évaluons comment les facteurs expliquant la détention d'actions ont évolué au cours de la crise financière. Nous nous appuyons sur les données recueillies lors d'enquêtes menées auprès des ménages français au cours de la période 2004-2014. Il existe trois principaux modes d'investissement en actions : l'achat direct d'actions, l'achat par le biais d'OPCVM et enfin la souscription d'une assurance-vie en unités de compte. Bien évidemment, ces trois façons d'investir en actions n'impliquent pas les mêmes comportements d'investissement puisque, outre les caractéristiques de risque et de rendement, elles diffèrent par leurs coûts de transaction, leurs frais de gestion et leur fiscalité. Par conséquent, il n'y a aucune raison a priori de considérer que les décisions de choix de portefeuille des ménages sur ces modes de détention d'actions sont équivalentes et correspondent aux mêmes caractéristiques individuelles. Nous montrons que la détention d'actifs risqués et d'actions directes individuelles a diminué au cours de la période, et surtout entre 2009 et 2014. En fin de période, le profil des détenteurs d'actions directes s'est recentré vers des profils ayant une plus grande tolérance au risque. Parmi les autres facteurs de détention d'actions directes, on peut citer : une meilleure éducation, les dons et héritages, les parents détenant des titres, les célibataires, les ménages riches et les groupes à hauts revenus. Conditionnellement à la détention d'actions, la proportion d'actifs risqués augmente avec la tolérance au risque et la détention de titres par les parents. Elle diminue également en fin de période. Notre papier montre également que les actionnaires se sont progressivement orientés vers la détention préférentielle de parts d'assurance-vie plutôt que vers la détention directe d'actions, notamment entre 2009 et 2014. L'estimation d'un modèle simultané montre les spécificités des actionnaires selon le support choisi (direct, indirect ou sur assurance-vie) : ceux qui investissent directement en actions sont plus riches, plus éduqués et moins averses au risque. ceux qui détiennent des fonds communs de placement sont un peu plus riches mais plus averses au risque et ne semblent pas les plus éduqués. enfin, pour la détention d'actions sur des contrats d'assurance-vie, la position dans le cycle de vie joue un rôle important ainsi que la catégorie sociale.
  • La dynamique des patrimoines des ménages selon l’âge et la génération en France et dans la zone euro.

    Luc ARRONDEL, Jerome COFFINET
    Revue Française d'Economie | 2018
    Le vieillissement démographique, conséquence conjointe de la baisse de la fécondité et de l’allongement de la durée de vie, est susceptible d’influencer en amont les comportements d’épargne des ménages, notamment dans un contexte de réforme du système de retraite public et d’une politique « d’activation » des individus. Par ailleurs, le patrimoine d’une population vieillissante aura une structure particulière, vraisemblablement moins axée sur les actifs risqués. Une question sous-jacente concerne alors la disponibilité de ce patrimoine pour financer l’économie : c’est le sens de la réforme voulue par la récente loi Pacte, visant en particulier à orienter l’épargne retraite vers les produits de fonds propres (actions) plutôt que vers des produits de taux (fonds euros). Aussi, convient-il d’étudier en quoi le niveau et la structure du patrimoine diffèrent en fonction de l’âge et de la génération des ménages. Dans la mesure où ces choix sont également susceptibles de dépendre de l’environnement institutionnel (système de retraite notamment) et du corpus fiscal, portant à la fois sur les plus-values, les produits financiers mais aussi les successions, il importe d’inscrire cette réflexion dans un contexte international. Ce texte porte un éclairage particulier sur la France, mais propose donc des comparaisons avec les principales économies européennes. Les données montrent que la distribution du patrimoine, total ou financier, s’est déformée depuis 30 ans au profit des vieilles générations. Par ailleurs, depuis 2008, la structure de l’épargne des Français est de plus en plus prudente, de moins en moins tournée vers les actifs risqués. D’un point de vue macroéconomique, ces éléments appellent à une meilleure allocation de l’épargne des particuliers vers des produits davantage susceptibles de financer l’économie, un des objectifs de la récente loi Pacte.
  • Perceptions individuelles des risques de cancer liés à des facteurs environnementaux : aperçu, relations avec l'adoption de comportements liés à la santé et déterminants.

    Marine GENTON, Nora MOUMJID FERDJAOUI, Marie claire VILLEVAL, Nathalie PELLETIER FLEURY, Luc ARRONDEL, Amiram GAFNI, Yves LEVI, Franck CHAUVIN, Florence JUSOT
    2017
    Objectifs : (1) Explorer et analyser les perceptions individuelles des risques de cancers toutes causes confondues et liés aux facteurs environnementaux. (2) Investiguer les liens entre ces perceptions et l'adoption de comportements en santé. (3) Identifier et analyser les déterminants de ces perceptions. Méthodes : Revues de la littérature empirique et théorique, étude qualitative auprès de personnes avec et sans antécédent(s) de cancer, étude quantitative auprès d'un échantillon représentatif de la population française. Résultats : (1) Les risques de cancers liés aux facteurs environnementaux sont un sujet de préoccupation. Une part importante des participants se percoit notamment à risque de développer des cancers liés à la pollution de l'air, aux pesticides et au stress. (2) Les adoptions de comportements en santé sont parfois associées aux perceptions des risques mais sont plus souvent associées à l'adhérence à des croyances relatives à la prévention et aux préférences visà- vis du temps et du risque. Prendre en compte l'endogénéité impacte fortement la significativié des associations entre perceptions et comportements. (3) L'adhérence à des croyances relatives aux cancers et la saillance des risques de cancers liés à l'environnement déterminent plus fortement les perceptions que les heuristiques d'affect et de disponibilité, la connaissance, le contrôle perçu et la volonté perçue des expositions aux risques, l'histoire personnelle de santé et les caractéristiques sociodémographiques. Discussion : Nos résultats, cohérents avec la littérature, permettent de mieux comprendre les perceptions individuelles des risques et peuvent servir de support au développement de politiques ciblées de santé publique.
  • Science économique et sens commun : études des représentations sociales de la crise économique et de l'euro.

    Elisa DARRIET, Sacha BOURGEOIS GIRONDE, Marianne GUILLE, David LEISER, Sebastien LOTZ, Andre ORLEAN, Luc ARRONDEL, Etienne FARVAQUE
    2017
    Dans cette thèse, nous nous concentrons sur la relation entre l'économie et sa représentation sociale, entre la science et son sens commun. Dans un premier chapitre, théorique, nous démontrons que les représentations sociales des individus profanes jouent un rôle dans la modélisation économique et dans la mise en oeuvre des politiques économiques. Dans un second chapitre, empirique, nous décrivons d'abord la représentation sociale de la crise économique de 2008 en France et montrons que les différences de représentation peuvent être dues à la perception des menaces financières personnelles. Ces dernières conduisent à différents types d'actions pour faire face (ou non) à la crise économique. Dans un troisième chapitre, empirique, nous étudions la possibilité d'un ajustement cognitif entre les représentations profanes des théories économiques qui expliquent les crises économiques et ces théories économiques. Nous étudions également l'influence des différences sociodémographiques et psychologiques (telles que les opinions politiques et la croyance en un monde juste) sur ces théories économiques. Enfin, dans un dernier chapitre empirique, nous examinons les représentations sociales de l'euro et abordons la notion d'illusion monétaire ainsi que la perception des politiques monétaires européennes en France.
  • Éducation financière et comportements patrimoniaux : mauvaise éducation et zéro de conduite ?

    Luc ARRONDEL
    Revue d'économie financière | 2017
    Pas de résumé disponible.
  • Pourquoi la demande d’actions baisse-t-elle pendant la crise ? Le cas français.

    Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    Economie et Statistique | 2017
    La crise économique a affecté les épargnants français, moins enclins à prendre des risques dans leurs comportements financiers. Comment expliquer ces changements ? La théorie standard fait dépendre les investissements des épargnants de trois déterminants fondamentaux : les ressources présentes . les anticipations de rendement et de risque des actifs, mais aussi celles sur les revenus du travail . et enfin les préférences de l’agent, notamment vis‑à‑vis du risque. Nous utilisons les données françaises du panel Pater réalisé en 2007 puis en 2009, 2011 et 2014. Nous montrons que la révision à la baisse des anticipations concernant les rendements espérés des actions et les chocs sur les ressources courantes contribue à expliquer que les placements des Français sont de moins en moins investis en actifs risqués. En revanche, les préférences à l’égard du risque sont restées stables. Cependant le retour à l’optimisme des épargnants en 2014 ne s’est pas traduit dans les faits puisque le nombre d’actionnaires a continué de diminuer. Une nouvelle énigme ?.
  • Pourquoi la demande d'actions des ménages diminue-t-elle pendant la crise ? Le cas français.

    Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    Economie et Statistique / Economics and Statistics | 2017
    La crise économique a impacté les épargnants français, désormais moins enclins à prendre des risques dans leurs décisions financières. Comment expliquer ces changements ? Selon la théorie " standard ", les placements des épargnants reposent sur trois déterminants fondamentaux : les ressources présentes. les risques et rendements attendus sur les actifs, ainsi que les anticipations sur les revenus du travail. et enfin, les préférences individuelles, notamment en matière de risque. Nous utilisons les données françaises du panel Pater, une enquête collectée en 2007 puis en 2009, 2011 et 2014. Nous montrons que c'est l'ajustement à la baisse du rendement attendu des actions et les impacts négatifs sur les ressources courantes qui permettent d'expliquer pourquoi les Français investissent de moins en moins dans les actifs risqués. En revanche, les préférences en matière de risque sont restées stables. En revanche, le regain d'optimisme affiché par les épargnants en 2014 n'a pas joué dans la réalité, puisque le nombre d'actionnaires a continué de diminuer. Une nouvelle énigme à résoudre...
  • Éducation financière et comportements patrimoniaux : mauvaise éducation et zéro de conduite ?

    Luc ARRONDEL
    Revue d'économie financière | 2017
    A propos de la crise financière de 2008 et du savoir des économistes, coupables aux yeux de certains d'avoir été incapables de prévoir le krach, Paul Krugman affirmait dans un article au titre évocateur du New York Times (How Did Economists Get It So Wrong?, 2009) : « …même pendant l'âge d'or de l'hypothèse d'efficience des marchés financiers, il semblait évident que de nombreux investisseurs du monde réel n'étaient pas aussi rationnels que le supposaient les modèles standards. » Depuis les années 1980, beaucoup remettent en cause les fondements de la théorie de l'agent rationnel (l'homo oeconomicus) et se tournent plutôt vers le « paradigme » concurrent, l'économie psychologique, proposant d'abandonner la finance néoclassique pour la finance comportementale.
  • Épargne et espérance de vie – Quels produits, quelle fiscalité ?

    Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    2016
    Il existe en France des bastions de résistance psychologique face à certains impôts, à certaines réformes. Dans leur étude portant sur l’épargne et l’espérance de vie, Luc Arrondel et André Masson s’attaquent à l’un d’eux : les droits de succession. “Taxe sur la mort, taxe sur la vertu”, les qualificatifs ne manquent pas pour critiquer cette imposition mal tolérée, tandis que la fiscalité progressive et régulière sur le capital, dont l’ISF, est entrée dans les mœurs.
  • La demande d'assurance dépendance.

    Corinne thanina ZERRAR, Jerome WITTWER, Florence JUSOT, Jerome WITTWER, Florence JUSOT, Luc ARRONDEL, Michel GRIGNON, Fabrice ETILE, Luc ARRONDEL, Michel GRIGNON
    2016
    Cette thèse se propose d’étudier l’existence de freins au développement du marché privé de l’assurance dépendance en France. Nous étudions ici tour à tour trois candidats dans l’explication de ce faible développement : les préférences individuelles, les comportements d’auto-assurance et la myopie des agents. Pour cela, nous exploitons les enquêtes « Préférences et Patrimoine vis-à-vis du risque et du temps » et « Santé et protection sociale » qui ont toutes deux introduit des modules spécifiques dépendance dans les vagues d’enquêtes mobilisées dans cette thèse. Nos analyses économétriques confirment le rôle d’obstacle de ces trois déterminants de la demande d’assurance dépendance. Si l’existence d’une mauvaise perception du risque dépendance plaide pour l’intervention de l’Etat dans la relation des français à la planification de leurs pertes d’autonomie, le rôle des préférences individuelles et les comportements d’auto-assurance mis en évidence dans cette thèse révèle un choix économiquement rationnel de ne pas recourir à une assurance dépendance.
  • Le rôle des anticipations sur le comportement des épargnants.

    Kevin TRACOL, Luc ARRONDEL, Guillaume HOLLARD, Luc ARRONDEL, Guillaume HOLLARD, Hector fernando CALVO PARDO, Thierry KAMIONKA, Herve LE BIHAN, Andre MASSON
    2016
    Cette thèse étudie la formation des anticipations et leur influence sur la consommation et les choix de portefeuille des épargnants français. Tout d'abord, nous étudions l'effet de richesse, c'est-à-dire l'effet des variations d'actifs financiers et immobiliers sur la consommation des ménages. Pendant la crise de 2008-2009 qui a affecté la richesse et les anticipations, les ménages qui avaient subi des pertes sur leur richesse immobilière ou financière étaient d'avantage susceptibles de réduire leur consommation. Ensuite, nous abordons l'hétérogénéité des anticipations concernant le rendement des actions. Précisément, nous montrons que l'expérience personnelle joue un rôle primordial dans la formation des anticipations. En effet, ceux qui ont subi un gain sur leurs actifs financiers par le passé anticipent un rendement boursier plus élevé. Toutefois, les résultats soulignent aussi l'importance de la connaissance financière dans la formation des anticipations. Enfin, nous examinons dans quelle mesure l'hétérogénéité des anticipations peut expliquer les différences de choix de portefeuille. Dans ce contexte, nous montrons que les individus qui anticipent un rendement boursier plus élevé détiennent une part d'actions plus importante dans leur patrimoine. Néanmoins, l'effet du risque anticipé n'est pas significatif, contrairement aux prédictions de la théorie standard des choix de portefeuille. Enfin, l'imprécision des réponses, que nous interprétons comme un indicateur de la confiance du répondant dans ses propres anticipations, est négativement corrélée avec la part d'actions dans le patrimoine.
  • For Richer, For Poorer' : Assortative Mating and Savings Preferences.

    Luc ARRONDEL, Nicolas FREMEAUX
    Economica | 2016
    Les couples partagent-ils les mêmes valeurs ? Les sciences sociales se sont principalement concentrées sur la comparaison des caractéristiques socio-économiques des conjoints, mais se sont rarement penchées sur leurs attitudes face au risque et au temps. Dans cet article, nous utilisons des mesures conventionnelles et une méthode originale de notation. Nous constatons que les conjoints sont très similaires dans leurs préférences d'épargne, même lorsque nous contrôlons les caractéristiques individuelles. Nos résultats suggèrent que l'essentiel de cette relation provient du tri conjugal. Ces conclusions sont déterminantes pour expliquer le processus de décision au sein des ménages et ses implications sur les inégalités de richesse entre les ménages puisque l'homogamie provoque une division de la population.
  • Comment les ménages répartissent-ils leurs actifs ? Faits stylisés tirés de l'enquête de l'Eurosystème sur les finances et la consommation des ménages.

    International Journal of Central Banking | 2016
    À l'aide de la première vague de l'enquête de l'Eurosystème sur les finances et la consommation des ménages (HFCS), un vaste ensemble de données microéconomiques sur les bilans des ménages dans quinze pays de la zone euro, ce document explore la manière dont les ménages allouent leurs actifs. Nous déduisons des faits stylisés sur la participation aux actifs ainsi que sur les parts de portefeuille des actifs détenus et nous étudions les relations systématiques entre les caractéristiques des ménages et les modèles de détention d'actifs. Les actifs réels constituent la majeure partie des actifs totaux. Alors que la propriété de la résidence principale varie fortement d'un pays à l'autre, la valeur de la résidence principale tend à être le principal actif des propriétaires et représente une part importante de l'actif total dans tous les pays. Si presque tous les ménages détiennent des actifs financiers sûrs, une faible proportion d'entre eux détient des actifs risqués. Les taux de possession de toutes les catégories d'actifs augmentent généralement avec la richesse (et le revenu). L'importance des héritages pour l'accession à la propriété et la détention d'autres biens immobiliers est remarquable. Nous établissons provisoirement un lien entre les différences de modes de détention d'actifs entre les pays et les différences d'institutions.
  • Gestion du risque, logement et stockage.

    Luc ARRONDEL, Frederic SAVIGNAC
    Applied Economics | 2015
    Cet article examine les explications possibles de l'énigme de la détention d'actions en se concentrant sur le logement et les autres risques non assurables (associés au revenu, à la santé et à l'entreprise). À partir de l'enquête française sur le patrimoine des ménages (Patrimoine 2004, Institut national de la statistique), nous constatons que la part du patrimoine financier investie en actions dépend des coûts de transaction et d'information, de l'aversion au risque, de l'exposition au risque immobilier et, dans une moindre mesure, du risque lié au marché du travail. Ces résultats sont obtenus en contrôlant le statut endogène de propriétaire.
  • Gestion du risque, logement et stockage.

    Luc ARRONDEL, Frederique SAVIGNAC
    Applied Economics | 2015
    Cet article examine les explications possibles de l'énigme de la détention d'actions en se concentrant sur le logement et les autres risques non assurables (associés au revenu, à la santé et à l'entreprise). À partir de l'enquête française sur le patrimoine des ménages (Patrimoine 2004, Institut national de la statistique), nous constatons que la part du patrimoine financier investie en actions dépend des coûts de transaction et d'information, de l'aversion au risque, de l'exposition au risque immobilier et, dans une moindre mesure, du risque lié au marché du travail. Ces résultats sont obtenus en contrôlant le statut endogène de propriétaire.
  • Préférences temporelles, connectivité psychologique et comportements de santé : Empirical Evidence from Survey Data.

    Fabrice ETILE, Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    Workshop on the Economics of Health and Well-Being | 2015
    Les comportements en matière de santé impliquent souvent des arbitrages intertemporels. Dans ce contexte, les individus peuvent se sentir plus ou moins concernés par la santé de leur futur moi. La "connexité psychologique" est la mesure dans laquelle nous nous sentons liés à notre futur moi, en termes de similitude de caractère et de projets de vie. Nous proposons ici de décomposer la préférence temporelle en trois composantes : impulsivité, planification.
  • Effets de la richesse sur la consommation à travers la distribution de la richesse : Empirical Evidence.

    Luc ARRONDEL, Pierre LAMARCHE, Frederique SAVIGNAC
    SSRN Electronic Journal | 2015
    Cet article étudie l'hétérogénéité de la propension marginale à consommer hors patrimoine à partir d'enquêtes auprès des ménages français. Nous trouvons une diminution de la propension marginale à consommer sur la base de la richesse à travers la distribution de la richesse pour toutes les composantes de la richesse nette. La propension marginale à consommer à partir d'actifs financiers tend à être plus élevée que l'effet des actifs immobiliers, sauf dans le haut de la distribution de richesse. La consommation est moins sensible à la valeur de la résidence principale qu'aux autres actifs immobiliers. Nous étudions également l'hétérogénéité découlant de l'endettement et du rôle des actifs immobiliers en tant que garantie.
  • L'actionnariat en France : le rôle de la culture et de l'information financières.

    Luc ARRONDEL, Majdi DEBBICH, Frederique SAVIGNAC
    Applied Economics Letters | 2015
    Nous utilisons une enquête originale auprès des ménages pour étudier les liens entre la détention d'actions, la littératie financière et l'acquisition d'informations financières au sein de la population française. En contrôlant les attentes subjectives sur les rendements boursiers et l'aversion au risque, nous trouvons que la participation au marché boursier est positivement liée à la culture financière de base et à l'acquisition d'informations financières à travers la lecture de la presse et le contexte financier familial durant l'enfance. Nous trouvons également que la littératie financière de base n'est pas corrélée avec la part des actions dans les actifs financiers conditionnellement à la possession d'actions, alors que la corrélation avec l'acquisition d'informations est significative.
  • Essais sur la littératie financière et les comportements financiers.

    Majdi DEBBICH, Luc ARRONDEL, Michael john COLLINS, Francoise DRUMETZ, Andre MASSON, Hector fernando CALVO PARDO, Alexis DIRER
    2015
    Depuis plusieurs années, les ménages font face à un processus de responsabilisation financière croissante. Dans ce contexte, les individus ont-ils les compétences financières suffisantes pour prendre des décisions éclairées en matière de planification financière, d'accumulation du patrimoine, d'endettement et de retraite? Quelles solutions peuvent-elles être envisagées pour atténuer les effets néfastes du manque d'éducation financière? Cette thèse contribue à répondre à ces deux questions à travers une évaluation de l'éducation financière en France et de ses liens avec les comportements financiers et à travers l'étude des déterminants de l'éducation financière sur le long terme et des solutions potentielles au manque d'éducation financière. Je montre que les niveaux d'éducation financière en France s'établissent dans la moyenne internationale avec des niveaux hétérogènes entre sous-groupes de populations. Je documente aussi le fait que l'éducation financière peut avoir une influence sur les comportements financiers notamment en favorisant la participation aux marchés financiers et la planification financière sur le long terme. Je remets par ailleurs en question le rôle des conseillers financiers en tant qu'alternative à l'éducation financière et montre que ceux-ci ne peuvent s'y substituer. Finalement, j'établis que l'éducation en fin de vie est significativement liée à certains facteurs éducatifs et cognitifs en début de vie mais aussi à la fragilité financière au cours du cycle de vie. Ce dernier résultat a des implications importantes pour l'élaboration de programmes d'éducation financière ciblés.
  • Les épargnants français et de la zone euro pourraient-ils investir davantage dans des actifs risqués ?

    Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    Bankers Markets & Investors : an academic & professional review | 2015
    Avec la crise, les épargnants français se tournent encore plus vers les actifs sûrs et à court terme ou l'immobilier et délaissent les placements financiers plus risqués et à long terme. Cet état de fait inquiète certains analystes, qui cherchent des moyens d'inciter les ménages à prendre plus de risques et à placer une plus grande partie de leur épargne dans des investissements productifs. Les analyses théoriques et statistiques montrent que cette réticence à investir en bourse provient autant du côté de l'offre - coûts de transaction au sens large, fiscalité relativement défavorable qui réduit le rendement attendu - que du côté de la demande - manque d'éducation financière des épargnants, aversion pour les risques perçus comme trop élevés, exposition à d'autres risques (revenu, chômage, famille, santé, logement, capital humain). Dans cet article, après avoir analysé les comportements financiers en France et en Europe, nous proposons un certain nombre de propositions pour réorienter l'épargne vers des placements plus risqués.
  • Effets de la richesse sur la consommation à travers la distribution de la richesse : Empirical Evidence.

    Luc ARRONDEL, Pierre LAMARCHE, Frederique SAVIGNAC
    2015
    Cet article étudie l'hétérogénéité de la propension marginale à consommer hors patrimoine à partir d'enquêtes auprès des ménages français. Nous trouvons une diminution de la propension marginale à consommer sur la base de la richesse à travers la distribution de la richesse pour toutes les composantes de la richesse nette. La propension marginale à consommer à partir d'actifs financiers tend à être plus élevée que l'effet des actifs immobiliers, sauf dans le haut de la distribution de richesse. La consommation est moins sensible à la valeur de la résidence principale qu'aux autres actifs immobiliers. Nous étudions également l'hétérogénéité découlant de l'endettement et du rôle des actifs immobiliers en tant que garantie.
  • Consommation et patrimoine des ménages : au-delà du débat macroéconomique….

    Luc ARRONDEL, Pierre LAMARCHE, Frederique SAVIGNAC
    Economie et Statistique / Economics and Statistics | 2014
    L'impact de la valeur du patrimoine sur la consommation des ménages est en général étudié au niveau macroéconomique. L'analyse de cet effet richesse est particulièrement importante pour la politique économique dans le contexte récent de forte valorisation des actifs. Sur données agrégées, les estimations pour la France montrent qu'un euro de patrimoine supplémentaire entrainerait une augmentation de la consommation de 0,8 centime à 1 centime d'euro, cet effet s'avérant plus important pour le patrimoine financier que pour l'immobilier. Notre étude utilise les données de l'enquête Patrimoine 2010 pour évaluer ce même lien à partir de données individuelles. Elle s'appuie sur les différences de composition et de niveau de patrimoine pour identifier des hétérogénéités dans le comportement de consommation. Les résultats confirment que la propension marginale à consommer la richesse est globalement faible, de 0,5 centime d'euro par euro de richesse supplémentaire. Elle dépend cependant de la nature des actifs et présente de fortes non-linéarités le long de l'échelle des patrimoines. Ainsi, la propension marginale à consommer la richesse financière est de plus de 11 centimes par euro de richesse additionnelle pour les ménages dont le patrimoine net est inférieur à la médiane, alors qu'elle est nulle pour les ménages du décile le plus riche. Cet effet richesse est nettement moins élevé pour la résidence principale : 1,1 centime pour les patrimoines nets inférieurs à la médiane et 0,7 centime pour le décile le plus riche. Compte tenu de la concentration des patrimoines, l'effet richesse moyen reflète principalement le comportement des ménages les plus riches. Mais l'effet plus marqué qu'on observe pour les ménages moins aisés est un résultat à prendre en compte par les politiques monétaires et fiscales. Ces politiques n'auront pas le même impact sur la demande et la croissance selon les catégories d'actifs et les catégories de ménages qu'elles affecteront le plus.
  • Inégalités de patrimoine entre générations : les donations aident-elles les jeunes à s'installer ?

    Luc ARRONDEL, Bertrand GARBINTI, Andre MASSON
    Economie et Statistique / Economics and Statistics | 2014
    En France, l'écart de patrimoine s'accroît entre les plus âgés et les plus jeunes qui, de plus, héritent de plus en plus tard. Différentes mesures fiscales ont tenté de pallier ce déséquilibre. En 2007, par exemple, l'abattement sur les transmissions vers les enfants a été multiplié par trois et porté à 150 000 euros. Depuis, il a été ramené à 100 000 euros. Plusieurs études montrent que les parents sont sensibles aux avantages fiscaux accordés aux donations. On peut néanmoins s'interroger sur l'impact de tels transferts : comment les donations, notamment précoces, sont-elles utilisées ? Cet article rappelle l'importance croissante que revêtent en France les transmissions et les inégalités patrimoniales entre les générations. Les données de l'enquête Insee Patrimoine 2010 permettent ensuite d'étudier l'impact des différentes formes de transmissions (entre vifs ou au décès) sur deux comportements clefs des jeunes générations : l'achat de la résidence principale et la création d'entreprise. Nous montrons que la probabilité de créer ou reprendre une entreprise est plus élevée lorsqu'une donation a été reçue mais ne l'est pas si un héritage a été perçu. La probabilité d'acheter son logement augmente, elle, avec ces deux formes de transfert. Nous proposons plusieurs mesures de l'intensité du lien entre transmissions et investissements. Ce dernier est plus fort lorsque le bénéficiaire du transfert est jeune. La hausse des prix de l'immobilier des années 2000 se serait accompagnée d'un renforcement du lien entre donation et achat du logement. Nous traitons enfin la question de l'effet causal de la donation : cette dernière favorise-t-elle la décision d'acquisition du logement ou accompagne-t-elle une décision déjà formée ? Nous utilisons le fait que la probabilité de recevoir une donation diminue avec la taille de la fratrie pour montrer que l'effet causal de la donation s'avère plus élevé que les effets jusqu'alors mis en évidence.
  • Allocation de l’épargne et investissement de long terme.

    Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    2014
    L’épargnant navigue aujourd’hui sur une mer houleuse : crise financière et économique rendant l’environnement plus incertain, risque macroéconomique lié au devenir du système de protection sociale, réformes fiscales, politiques “d’activation de l’individu” cherchant à le rendre davantage responsable de son avenir… Conséquence, l’épargnant français privilégie aujourd’hui plus encore qu’hier les actifs sûrs et de court terme (augmentation des dépôts sur livrets, baisse de la collecte nette des assurances vie, etc.) et les biens immobiliers au détriment des investissements financiers risqués et de long terme. Cet état de fait inquiète certains acteurs qui cherchent les moyens d’inciter les ménages à prendre plus de risque et privilégier une épargne productive1. Avant d’entrer dans ce débat, nous ferons un “audit” statistique de la situation patrimoniale des épargnants français et européens. Pour cela, nous utiliserons toute la palette des données disponibles : aussi bien celles de la Comptabilité Nationale que celles des enquêtes auprès des ménages menées en coupe instantanée par l’Insee (enquêtes “Patrimoine”) et la Banque Centrale Européenne ou BCE (enquête HFCS). Ces données nous permettront de constater que cette “énigme de la prime de risque” sur les actifs financiers risqués n’est pas un phénomène purement français mais se généralise à la zone euro. Nous rappellerons ensuite les explications de ce “puzzle” empirique en chaussant les lunettes de l’économiste, qu’il soit plutôt adepte des théories orthodoxes ou de celles des comportementalistes : le manque d’appétence pour les placements boursiers tiendrait aussi bien à l’offre – coûts de transaction au sens large, fiscalité relativement peu avantageuse qui diminue le rendement espéré – qu’à la demande – manque d’éducation financière des épargnants, aversion au risque jugée trop élevée, exposition à d’autres risques (revenu, chômage, famille, santé, logement, capital humain). Si l’on se place du côté de la demande, les choix de portefeuille des individus dépendent de trois grandes composantes : leurs préférences (aversion au risque, préférence temporelle, etc.), leurs ressources plus ou moins disponibles ou risquées, et leurs anticipations concernant le rendement et le risque vis-à-vis du marché boursier et le revenu du travail. L’expérience “naturelle” que constitue la crise financière et économique actuelle offre un observatoire idéal pour juger de l’importance de chacun de ces facteurs. Les données longitudinales uniques des enquêtes PATER nous permettent d’étudier les réactions des épargnants durant la “grande récession”, de voir “ce qui a changé” pour expliquer la frilosité accrue des investisseurs : accroissement de l’aversion au risque, baisse des ressources, anticipations pessimistes ? Nous serons ainsi mieux à même de juger de la pertinence de certaines propositions visant à réorienter l’épargne vers des produits plus risqués.
  • Richesse et consommation : Les ménages français dans la crise.

    Luc ARRONDEL, Frederique SAVIGNAC, Tracol KEVIN
    International Journal of Central Banking | 2014
    En s'appuyant sur une enquête originale auprès des ménages (enquête PATER), nous documentons comment la crise de 2008-9 a affecté la richesse, les attentes et les plans de consommation des ménages en France. Nous montrons ensuite que les ménages subissant des pertes liées à leur logement ou à leur patrimoine financier étaient plus susceptibles de modifier leurs projets en réduisant leurs dépenses de consommation. De plus, nos résultats suggèrent un certain degré d'hétérogénéité dans la réaction de la consommation entre les individus en fonction de leur niveau de richesse, de la composition de leur panier de consommation et du type de chocs subis (gains/pertes). Outre l'effet direct de richesse, nos résultats mettent également en évidence le rôle joué par les changements d'anticipations sur les plans de consommation (canal de la confiance).
  • Endogenous Non-Tradable Earnings and Householdss Demand for Risky Assets.

    Luc ARRONDEL, Hector f. CALVO PARDO
    SSRN Electronic Journal | 2014
    En utilisant des données d'enquête françaises, nous examinons empiriquement si l'incertitude des revenus et les contraintes d'emprunt diminuent la demande des ménages pour les actifs risqués, conformément aux prédictions théoriques. Un problème empirique majeur est le biais d'endogénéité potentiel du risque de revenu, car les ménages plus averses au risque peuvent simultanément choisir des professions plus sûres et investir moins dans les actifs risqués. Même si nous contrôlons les préférences des ménages en matière de risque, nous constatons que les ménages réagissent en augmentant leurs avoirs en actions en réponse à l'incertitude des revenus, mais pas aux contraintes de liquidité. Nous montrons que ces résultats empiriques sont cohérents avec un compromis risque/rendement professionnel, par lequel les ménages moins averses au risque choisissent des professions plus risquées et détiennent des portefeuilles plus risqués. Mots clés. choix de portefeuille, gains non assurables, choix professionnel, aversion au risque, tempérance.
  • Introduction : Patrimoine et comportements d'épargne, les apports de l'enquête Patrimoine 2010.

    Jerome ACCARDO, Luc ARRONDEL, Pierre LAMARCHE
    Economie et Statistique / Economics and Statistics | 2014
    La parution de ce numéro spécial d'Économie et Statistique sur le patrimoine intervient au moment où le succès du livre de T. Piketty, Le capital au XXIe siècle, a réveillé l'intérêt du monde académique et du grand public pour la thématique de l'accumulation des richesses et l'enjeu que constitue la croissance des inégalités des patrimoines. La parution de ce numéro spécial tombe à point nommé pour une autre raison. La crise économique et financière que nous connaissons depuis 2008 n'a pas « épargné » les épargnants. Il est donc primordial d'étudier ce qui a changé dans leurs comportements patrimoniaux. Comme les précédents, parus respectivement en 1996, en 2005 et en 2008, ce quatrième numéro qu'Économie et Statistique consacre entièrement à l'analyse économique du patrimoine des ménages propose plusieurs articles qui, pour la plupart, prennent largement appui sur les données collectées par les enquêtes Patrimoine réalisées par l'Insee tous les 6 ans depuis 1986. Comme eux, il entend contribuer à l'économie du patrimoine des ménages, entendue comme cette partie de la discipline économique qui s'efforce de décrire les processus suivant lesquels les ménages accumulent (ou décumulent) de l'épargne, et dont l'importance s'est affirmée toujours davantage depuis trois décennies.
  • Patrimoine et revenu dans la zone euro : Hétérogénéité des comportements des ménages ?

    Luc ARRONDEL, Muriel ROGER, Frederique SAVIGNAC
    SSRN Electronic Journal | 2014
    Cet article vise à relier les distributions de richesse et de revenu des ménages pour 15 pays européens en utilisant l'enquête sur les finances et la consommation des ménages. Nous étudions le rôle joué par la position du ménage dans la distribution des revenus pour déterminer sa position dans la distribution de la richesse. Un modèle probit ordonné généralisé est estimé pour expliquer le rôle joué par la position dans la distribution des revenus et par les transferts intergénérationnels sur la probabilité d'être dans un décile de richesse donné dans chaque pays. Comme prévu, nous obtenons qu'une hausse dans la distribution des revenus ou le fait d'avoir reçu des dons et des héritages augmente la probabilité d'appartenir aux déciles de richesse supérieurs. Plus important encore, nous trouvons des preuves d'hétérogénéité dans les comportements d'accumulation le long de la distribution de la richesse en France, Finlande, Allemagne, Grèce, Italie, Slovaquie et Espagne. L'effet du revenu ou de l'héritage sur l'accumulation de richesse varie en fonction du rang des ménages dans la distribution de la richesse. Nous mettons également en évidence une certaine spécificité dans le haut de la distribution de la richesse.
  • Attentes subjectives de rendement, information et participation au marché boursier : Evidence from France.

    Luc ARRONDEL, Hector f. CALVO PARDO, Derya TAS
    SSRN Electronic Journal | 2014
    Des recherches récentes ont révélé séparément que la possession d'actions est fortement corrélée à la fois avec les attentes et les réalisations des rendements boursiers, ainsi qu'avec les mesures de la littératie financière, de la capacité ou de la confiance. Cet article réconcilie tous ces éléments et présente de nouveaux résultats issus d'une enquête unique contenant des données au niveau individuel sur les attentes et les (connaissances des) réalisations pour un échantillon représentatif par âge et par richesse. La participation au marché boursier augmente de façon monotone avec l'espérance conditionnelle d'un rendement boursier positif, même chez les aânés et les jeunes. L'information est très hétérogène, augmente avec l'âge et la propre expérience passée, et identifie un effet causal des attentes sur la participation boursière.
  • Allocation de l’épargne et investissement de long terme.

    Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    2014
    ’épargnant navigue aujourd’hui sur une mer houleuse : crise financière et économique rendant l’environnement plus incertain, risque macroéconomique lié au devenir du système de protection sociale, réformes fiscales, politiques “d’activation de l’individu” cherchant à le rendre davantage responsable de son avenir… Conséquence, l’épargnant français privilégie aujourd’hui plus encore qu’hier les actifs sûrs et de court terme (augmentation des dépôts sur livrets, baisse de la collecte nette des assurances vie, etc.) et les biens immobiliers au détriment des investissements financiers risqués et de long terme. Cet état de fait inquiète certains acteurs qui cherchent les moyens d’inciter les ménages à prendre plus de risque et privilégier une épargne productive1.
  • Comment les ménages répartissent-ils leurs actifs ? Faits stylisés tirés de l'enquête de l'Eurosystème sur les finances et la consommation des ménages.

    Luc ARRONDEL, Laura BARTILORO, Pirmin FESSLER, Peter LINDNER, Thomas y. MATHH, Cristiana RAMPAZZI, Frederique SAVIGNAC, Tobias SCHMIDT, Martin SCHUERZ, Philip VERMEULEN
    SSRN Electronic Journal | 2014
    Pas de résumé disponible.
  • Mesurer les préférences des épargnants : comment et pourquoi (en temps de crise) ?

    Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    Economie et Statistique / Economics and Statistics | 2014
    Avec ses cinq vagues de 1998 à 2011 qui comportent une forte dimension de panel, le corpus de données Pater apporte des informations complémentaires aux enquêtes Patrimoine de l'Insee sur des aspects plus subjectifs et qualitatifs des comportements patrimoniaux. Chaque questionnaire inclut une série de mesures des préférences obtenues à l'aide de différentes méthodes. En dehors des mesures " usuelles " proposées par la littérature empirique, elles proviennent d'une approche originale, fondée sur une procédure de scoring, élaborée dès 1998 et perfectionnée depuis : des questions balayant divers domaines de la vie permettent d'évaluer des indicateurs ordinaux, synthétiques et cohérents concernant les attitudes de chaque enquêté à l'égard du risque et de l'incertain, son degré d'altruisme familial et la priorité qu'il accorde au présent. Les données conduisent à ne retenir dans chacune des cinq vagues qu'un " score " pour le risque et un pour l'altruisme, mais à distinguer deux scores distincts pour la priorité accordée au présent : le degré d'impatience sur le court terme et la préférence temporelle sur le long terme. Outre ce résultat robuste, notre méthode apparaît supérieure aux autres mesures de préférences tant en ce qui concerne les propriétés statistiques et les facteurs explicatifs des quatre scores identifiés, que les corrélations entre ces différents scores ou leurs effets sur le patrimoine et les demandes d'actifs. Permettant le suivi des mêmes épargnants dans la crise, les données Pater, comme d'autres sources, mettent en évidence une moindre appétence des Français à prendre des risques dans leur épargne ou leurs choix de portefeuille. Cependant, cette évolution des comportements ne s'explique pas par un changement des préférences des épargnants, qui sont restées statistiquement stables depuis juin 2007, mais tiendrait surtout à des anticipations de plus en plus sombres concernant le rendement et le risque des actifs financiers.
  • Transferts publics et privés entre générations. Enjeux idéologiques et perspectives (2) : comment rendre la société française moins patrimoniale.

    Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    Futuribles | 2013
    Dans ce deuxième volet de la réflexion engagée dans ce numéro sur les transferts publics et privés entre générations en France, Luc Arrondel et André Masson s'intéressent aux pistes susceptibles de rendre la société française moins patrimoniale. Après une brève discussion sur la réalité du déséquilibre intergénérationnel qui s'instaurerait entre les seniors d'aujourd'hui et leurs enfants, les auteurs analysent les éléments qui témoignent du caractère de plus en plus patrimonial de la société française : part croissante des transmissions dans les ressources nationales et concentration accrue du patrimoine aux mains des plus âgés. Ils soulignent ainsi que depuis au moins 30 ans, la société française accorde de plus en plus de poids au patrimoine, à l'héritage et à la rente, et voit les inégalités de patrimoine se creuser entre les âges, mais aussi, à âge donné, entre héritiers et non-héritiers, entre propriétaires et locataires, etc.
  • L'épargnant au bord de la crise.

    Luc ARRONDEL, Vladimir BORGY, Frederique SAVIGNAC
    Revue d'économie financière | 2013
    L'épargnant navigue aujourd'hui sur une mer houleuse : crise financière et économique rendant l'environnement plus incertain, risque macroéconomique lié au devenir du système de protection sociale, réformes fiscales, politiques " d'activation de l'individu " cherchant à le rendre davantage responsable de son avenir. Conséquence, l'épargnant privilégie aujourd'hui plus que jamais les actifs sûrs et de court terme, ce qui inquiète certains acteurs qui veulent à l'inverse privilégier une épargne productive de long terme. En utilisant des données individuelles, nous montrons que ce constat ne concerne pas l'ensemble de la population : les couches aisées et plutôt âgées détiennent des produits risqués et de long terme de façon plutôt fréquente et importante. Par ailleurs, la prudence accrue des épargnants pendant la crise s'explique plus par des anticipations à la baisse (revenus, prix d'actifs boursiers, marché du travail) que par un accroissement de l'aversion au risque durant la crise.
  • Imposer davantage les (gros) legs familiaux : pourquoi, quand, où ?

    Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    2013
    Il existe un casse-tête en matière d'imposition du capital dans la plupart des pays développés. Depuis les années 1960, les recettes provenant de l'imposition des transferts de patrimoine sont particulièrement faibles et diminuent en pourcentage du PIB, allant même jusqu'à disparaître dans un certain nombre de cas. En revanche, l'imposition du patrimoine à vie ou du capital génère des recettes beaucoup plus élevées et ne présente aucune tendance à la baisse. L'énigme de l'impôt complet n'est certainement pas facile à expliquer. De nombreuses explications habituelles de l'aversion pour l'imposition des transferts de richesse impliquent également une imposition limitée du capital à vie : elles ne peuvent justifier la très forte préférence collective pour l'imposition du capital à vie observée dans la plupart des pays. D'autre part, les imperfections des marchés de capitaux peuvent expliquer des niveaux plus élevés d'imposition du capital à vie, mais pas les tendances divergentes des deux composantes de l'imposition du capital. Nous pensons qu'un facteur explicatif clé de l'énigme fiscale en général et de l'impopularité croissante de l'imposition des transferts de patrimoine en particulier découle du rôle croissant des valeurs et des liens familiaux : la famille semble être le seul investissement sûr aujourd'hui face aux marchés mondialisés risqués et au repli redouté de l'État-providence. Toute réforme réaliste doit tenir compte de cette contrainte sociale et politique. La plupart des économistes réformistes pensent que l'imposition du patrimoine ou du capital tout au long de la vie pourrait constituer un substitut efficace aux impôts trop impopulaires sur les transferts de patrimoine. Nous proposons une solution alternative qui recommande une taxation plus lourde et plus progressive des héritages familiaux (uniquement) tout en autorisant diverses échappatoires légales pour éviter l'impôt. Cette solution pourrait donc inciter les parents, poussés par l'altruisme familial, à augmenter les transferts (précoces) entre vifs à leur progéniture, et les personnes, poussées par l'altruisme social, à faire plus de dons et de legs caritatifs, et apporterait des revenus supplémentaires bienvenus.
  • Les "fils à papa" sont-ils aussi riches que leur père ? La transmission des valeurs entre les générations.

    Luc ARRONDEL
    Journal of Economic Inequality | 2013
    L'influence du comportement d'épargne des parents sur celui de leurs enfants a souvent été remarquée. Cet article tente d'expliquer ce "poids d'Anchise" par le biais d'un ensemble unique de données françaises collectées par DELTA et TNS-Sofres en 2002 (enquête Pat€r), qui contient à la fois des informations sur l'épargne et des informations subjectives pour deux ou trois générations d'une même famille. Les préférences des parents et des enfants en matière de risque et d'actualisation sont significativement corrélées de manière positive entre les générations. Les coefficients de corrélation sont d'environ 0,25, de sorte que les deux préférences sont néanmoins loin d'être identiques. En outre, l'élasticité de la richesse des enfants par rapport à celle de leurs parents est d'environ 0,22. Cette corrélation est corrigée de l'influence de l'âge sur la richesse, et ne concerne que les générations coexistantes, c'est-à-dire avant que les transferts intergénérationnels les plus importants aient eu lieu. L'analyse des corrélations brutes avec une série de variables explicatives révèle que plus de 40 % de cette élasticité peut être expliquée par les revenus permanents des deux générations. L'éducation et les préférences représentent chacune séparément environ 20 %, et les transferts intergénérationnels antérieurs environ 13 %. Lorsque les revenus permanents sont contrôlés, la contribution des préférences d'épargne est d'environ 13 %. La transmission des préférences joue donc un rôle non négligeable dans la transmission intergénérationnelle des inégalités de richesse, mais est loin d'être le facteur le plus important.
  • Mesurer les préférences des épargnants : comment et pourquoi ?

    Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    2013
    La mesure des préférences individuelles des épargnants a deux motivations principales : réduire la part d'hétérogénéité non observée dans l'explication des comportements patrimoniaux des ménages, et construire des tests plus précis des théories de l'épargne et des choix de portefeuille. Pour la France, nous avons construit un jeu de données unique, les enquêtes PAT€R (PATrimonie et Préférences vis-à-vis du Temps et du Risque), avec la première enquête réalisée en 1998 par interview auprès de l'Insee, et les enquêtes suivantes menées par Tns-Sofres via des questionnaires postaux : PAT€R-2002 s'est intéressée à la transmission des préférences entre parents et enfants. Les trois vagues suivantes, PAT€R-2007-2009-2011, ont été réalisées en mai 2007 (avant la crise), juin 2009 et novembre 2011, auprès de plus de 3600 ménages représentatifs de la population française, avec une dimension panel importante - environ 2000 ménages ont été interrogés au moins deux fois, et près de 1100 ménages étaient présents aux trois vagues. Presque chaque enquête reproduit des mesures directes de l'attitude face au risque ainsi que de la préférence temporelle que l'on trouve dans la littérature, comme la loterie hypothétique sur le revenu de Barsky et al. (1997), des échelles autodéclarées de 0 à 10 concernant la volonté de prendre des risques dans divers contextes (Dohmen et al., 2011), ou même des mesures expérimentales. Pourtant, ces mesures, basées sur un nombre limité de questions, souffrent de sérieux inconvénients qui sont analysés dans l'article. C'est pourquoi nous avons développé une méthode alternative de notation afin de mesurer trois types de préférences, envers le risque, le temps, et la progéniture (altruisme) : des scores synthétiques et ordinaux de préférences sont dérivés des réponses données à un grand nombre de questions (principalement) simples de la vie réelle couvrant différents domaines de la vie (consommation, loisirs, santé, investissements, travail, retraite, famille). Aucune question n'est satisfaisante en soi, mais l'idée est que si un certain nombre de questions possèdent une dimension commune, vis-à-vis du risque par exemple, cette dimension sera isolée en agrégeant les réponses, au-delà des effets de cadrage, des erreurs de mesure, etc. : le score obtenu présentera alors une cohérence interne suffisante, telle que mesurée par les tests psychométriques. Au final, les données détermineront ainsi le nombre d'indicateurs - s'il y en a - à introduire pour chaque type de préférence. Sur les cinq enquêtes, cette méthode de notation s'est avérée très cohérente et robuste. Dérivé d'une soixantaine de questions, un seul score de préférence pour le risque a été suffisant à chaque vague (avec un alpha de Cronbach proche de 0,7). En ce qui concerne la dépréciation du temps, deux scores étaient chaque fois nécessaires, marquant le contraste entre les choix à court terme et impulsifs ("impatience à court terme") d'une part, et les décisions à long terme et plus raisonnées ("préférence pour le temps" sur le cycle de vie) d'autre part. Un seul score d'altruisme a été retenu. e contenu de ces quatre scores est très similaire d'une vague à l'autre, de même que leurs déterminants individuels, leur corrélation individuelle dans le temps, le degré de corrélation entre les scores, etc. Enfin, l'effet de ces scores sur le niveau et la composition de la richesse est similaire d'une enquête à l'autre, conformément aux prédictions théoriques, et plus significatif que ceux obtenus pour les mesures alternatives de préférences qui souffrent, en outre, de biais d'endogénéité.
  • Les ménages face à la crise financière.

    Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    5 crises 11 nouvelles questions d'économie contemporaine | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • L'éducation financière et la planification financière en France.

    Luc ARRONDEL, Majdi DEBBICH, Frederique SAVIGNAC
    Numeracy | 2013
    Nous étudions la littératie financière en France en utilisant l'enquête PATER et en suivant l'approche de Lusardi et Mitchell (2011c). Nous constatons que certaines sous-populations sont moins compétentes en matière financière que d'autres : les femmes, les jeunes et les personnes âgées ainsi que les personnes moins instruites sont plus susceptibles de rencontrer des difficultés lorsqu'elles abordent des concepts financiers fondamentaux tels que la diversification des risques et la capitalisation de l'inflation et des intérêts. Nous constatons également des différences dans les connaissances financières en fonction de l'opinion politique des personnes interrogées. Enfin, nous montrons que ces différences de connaissances financières sont corrélées à des différences dans la propension à planifier : les personnes qui obtiennent un score élevé aux questions de culture financière sont plus susceptibles de s'engager dans la préparation d'un plan financier clairement défini.
  • Legs et traditions familiales : le cas de la France du XIXe siècle.

    Luc ARRONDEL, Cyril GRANGE
    Review of Economics of the Household | 2013
    Tel père, tel fils : le comportement de legs des enfants est-il "hérité" de celui de leurs parents ? La plupart des modèles économiques (modèles altruistes, paternalistes ou d'échange) postulent que le comportement de legs ne dépend pas en soi du comportement des parents. Pourtant, en raison des limites des données, peu d'études empiriques ont analysé le lien entre les legs laissés et les héritages reçus. Dans cet article, nous évaluons l'effet de l'héritage par rapport au revenu de la vie sur le montant que les individus lèguent, dans le cas de la France. Cette étude utilise des données historiques originales comprenant des généalogies de patrimoine couvrant le XIXe et la première moitié du XXe siècle pour le département de la Loire Inférieure. Les données empiriques suggèrent que la propension à léguer est beaucoup plus importante pour le patrimoine que pour les ressources humaines : un défunt ayant hérité du double de la richesse moyenne laisse à ses propres héritiers 35 à 60 % de plus que la moyenne de sa génération. En France, au XIXe siècle, les legs s'expliquent davantage par les héritages reçus que par l'épargne personnelle proprement dite.
  • Pour les plus riches, pour les plus pauvres" : préférences en matière d'épargne et choix du conjoint.

    Luc ARRONDEL, Nicolas FREMEAUX
    2013
    Les couples partagent-ils les mêmes valeurs ? Les sciences sociales se sont principalement attachées à comparer les caractéristiques socio-économiques des conjoints, mais rarement leurs préférences face au risque et au temps. Dans cet article, nous utilisons des mesures conventionnelles et une méthode originale. Nous trouvons que les conjoints sont très similaires dans leurs préférences d'épargne, même lorsque nous contrôlons les caractéristiques individuelles. Ces conclusions sont déterminantes pour expliquer les inégalités de richesse entre les ménages, puisque l'homogamie provoque une division de la population. Cependant, si la corrélation entre les préférences et la richesse est claire lorsqu'elle est mesurée au niveau du ménage, les conjoints ayant des attitudes opposées ont tendance à être plus riches pour certains paramètres.
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